Elections législatives du 29 mars 2020 : Un collectif d’associations et de partis politiques dont le SADI demandent le report sine die

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A la faveur d’une conférence de presse animée, le mercredi 12 février 2020, à la Radio Kayira, le Mouvement démocratique et populaire (MDP) demande le report sine die des élections législatives prévues pour le 29 mars 2020 et propose les alternatives suivantes au président de la République, IBK : dissoudre l’assemblée nationale pour légiférer par ordonnance pendant une période allant de 6 à 18 mois le temps de prendre en compte les faiblesses liées au processus de ces élections législatives ; consulter les forces vives de la nation de la nation pour la mise en place d’un gouvernement de transition. La conférence était co-animée par Dr. Oumar Mariko, Boubacar Sidiki Fomba, Bayila Niang, en présence de Me Hassane Barry et de Me Mariam Diawara.

Le Mouvement démocratique et populaire (MDP) est un regroupement des associations de la société civile, des partis politiques, des maliens de la diaspora et des personnes ressources, créé dans la foullée des évènements du 29 novembre 2019 et du 10 janvier 2020. Dans leur déclaration liminaire, le MDP se focalise le constat que malgré les astuces et les artifices telles que les deux prorogations du mandat des députés, l’accord politique de gouvernance, le dialogue national inclusif, les discours propagandistes, le mensonge gouvernemental généralisé, le Mali s’enlise de plus en plus dans le sable mouvant des incertitudes. C’est pourquoi, selon la déclaration, le MDP s’élève contre la tenue des élections législatives impossibles.  « Notre rejet découle du constat que le seul avantage de cette élection législative est la pérennisation du système politique pseudo-démocratique animé par des acteurs qui ont présidées aux destinées du Mali depuis 1992 et qui par peur du changement s’arc-boutent aux certitudes qui ont déjà vécues, empêchant du coup, toutes solutions de décrispation du climat politique, chose indispensable à la gestion de la crise multidimensionnelle. » a indiqué le document. Et d’ajouter que tenir l’élection législative dans les conditions ci-dessous ne fera qu’exacerber les incertitudes : notamment, au plan sécuritaire, le MDP note une Insécurité grandissante et inquiétante comme l’indique les attaques récentes et répétitives dans les régions de Mopti, Ségou, Bamako, Koulikoro et Kayes. La dernière en date a fait plus de 20 morts à Sokolo dans la région de Ségou. La menace est partout et elle est permanente dans les régions de Mopti et de Ségou. Sur le plan juridique, selon le MDP, la caducité de la loi No 02_010 du 5 mars 2002 portant l’élection des députés. La violation des lois : N 2012 -017 portant création des circonscriptions administratives en République du MALI. No 2012-018 portant création des cercles et arrondissement des régions (le Tombouctou, Taoudéni, Gao, Ménaka et Kidal. La contradiction juridique entre la loi organique pour l’élection des députés et la loi portant création des circonscriptions administratives en République du Mali. Au regard de ces incertitudes, a indiqué la déclaration, le MDP demande le report sine die de ces élections législatives et propose les alternatives suivantes au président de la République, IBK : dissoudre l’assemblée nationale pour légiférer par ordonnance pendant une période allant de 6 à 18 mois le temps de prendre en compte les faiblesses liées au processus de ces élections législatives ; consulter les forces vives de la nation de la nation pour la mise en place d’un gouvernement de transition qui aura pour rôle de stabiliser le pays et préparer l’avènement de la 4ème république.

Moussa Dagnoko

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