Élections législatives du 24 novembre à Bamako : Les électeurs ont préféré…dormir

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Bureau de vote au Mali. © Georges Gobet/AFP (archives)
Bureau de vote au Mali. © Georges Gobet/AFP (archives)

Contrairement au scrutin présidentiel de juillet et aout dernier, les élections législatives du 24 novembre n’ont pas drainé de monde en ce qui concerne le district de Bamako. Ici, cette fois, il faudrait s’attendre à un très faible taux de participation des électeurs.

 

 

Elections législatives 2013 :

Très faible affluence en Commune VI

Le centre de vote (Groupe Scolaire de Faladiè) à 10 heures encore était presque vide.

Dans la cour, il y avait plus d’agents électoraux de la CENI, de la DGE et des représentants des Forces de l’ordre que d’électeurs.

 

 

Dans les bureaux de vote du Groupe Scolaire de Banankabougou, même si l’affluence est moins timide qu’au Groupe Scolaire de Faladiè, on ne peut parler d’affluence.

Quelques électeurs que nous avons rencontrés ont leurs explications.

 

 

Selon Bakary Thienta, commerçant : « les nouvelles autorités maliennes auraient dû organiser les législatives en 2014. Cela aurait donné le temps nécessaire aux prétendants au titre d’Honorable de préparer, comme il faut leurs politiques mais aussi de mobiliser plus de fonds. »

 

 

Toujours selon M. Thienta, « les partis politiques ont dépensé trop d’argent lors de la présidentielle et ils se retrouvent aujourd’hui sans sous. Il est donc difficile dans ces conditions, de faire une campagne digne de ce nom ».

 

 

 

Un autre électeur, Chiaka Coulibaly, enseignant,  justifie la faible participation des électeurs par les espoirs (déçus) qu’avaient fondés la plupart des maliens en la personne du  président IBK : « la fermeté et la transparence qu’avait promis IBK tardent à se concrétiser. Le cas des rebelles touaregs présents sur la liste RPM ainsi que du Général Sanogo sont interpellant à plus d’un titre. Il est vrai que le président ne peut résoudre une si difficile situation qui est le résultat de plusieurs années de mauvaise gestion. Qu’à cela ne tienne, il faut qu’il communique davantage avec le peuple malien et qu’il explique ses décisions ».

Quant à Idrissa Sangaré (retraité de l’INPS), il veut plutôt que les maliens votent : « malgré les multiples questions que se posent les maliens, je pense que voter est une des meilleures manières de montrer son patriotisme. Voter permet aussi d’œuvrer pour le changement tant espéré par tous ».

 

 

 

Centre du Lycee Massan Makan Diabate

Il n’y avait pas de monde

Les 16 bureaux de vote du Lycée Massan Makan Diabaté ont tous ouvert à 8 heures avec tout le matériel électoral au complet. Cela, parce que, déjà le 23 novembre M. Mahamar Halassi coordinateur de ce centre de vote, et ses collaborateurs avaient tout mis au point en terme d’organisation avec les présidents des différents bureaux de vote.

L’affluence en ces lieux a été cependant très faible, comparativement à la présidentielle.

Mais, il faut reconnaitre que les forces de sécurité ont pris toutes les dispositions pour assurer le bon déroulement du scrutin et les observateurs nationaux comme étrangers étaient également au rendez-vous.

 

 

Elections législatives en commune IV

Rien ne va !

Les électeurs de Hamdallaye et de Lafiabougou en commune IV du district de Bamako ne sont pas sortis nombreux pour élire leurs futurs député ce 24 novembre 2013.

En effet, les bureaux de vote des lieux cités étaient ouverts à 8h 00mn.

Les agents électoraux, les délégués de partis politiques et le matériel électoral étaient sur place. Les délégués de la CENI et les représentants de la Cour constitutionnelle étaient aussi en place.

De même, la sécurité des différents centres de vote a été garantie par les forces de l’ordre et pour avoir accès aux centres de vote la présentation de la carte NINA était obligatoire.

Hélas, Contrairement à l’élection présidentielle, les électeurs ne se sont pas bousculés devant les bureaux de vote en commune IV du District de Bamako.

« Il n’y a pas assez d’engouement comme lors de la présidentielle et ça risque de jouer sur le taux de participation mais on est optimiste », nous dit Adama Keita, coordinateur du parti Yelema/Adema-PASJ.

« Ça risque d’être un fiasco, parce que les candidats n’ont pas battu campagne », soutient pour sa part Marabat-Ana-Guye, chef du centre Hamdallaye Plateau.

« On n’élit pas un député comme on élit un président de la République », nous a dit de son côté, Sékou Diakité du parti RPM.v

La Rédaction

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