Elections législatives du 15 décembre 2013, Deuxième Tour: Les faits marquants du scrutin

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Un bureau de vote dans une école primaire à Bamako
Un bureau de vote dans une école primaire à Bamako

Le Réseau ONG d’appui au processus électoral au Mali (Réseau APEM), en collaboration avec la Commission Electorale Indépendante (CENI), le Conseil National de la Société Civile et la Fédération Malienne des Associations de Personnes Handicapées, et, avec le soutien de ses partenaires techniques et financiers, a reconduit le Pôle d’Observation Citoyenne Electorale (POCE), mis en place et expérimenté au Mali, lors de la Présidentielle 2013.

 

 

« Comme lors du premier tour des législatives du 24 Novembre 2013, le POCE, pour le second tour desdites élections, n’a pas manqué, dans son communiqué préliminaire, de mettre l’accent à la fois sur les défis à relever, les motifs de satisfaction, tout en formulant des recommandations quant à la bonne tenue du scrutin », a souligné Ibrahima Sangho, porte parole du POCE, lors d’une conférence de presse qu’il a animée le 16 décembre 2013 à l’Hôtel Radisson.

 

 

Selon lui, les données recueillies par la chambre technique, à partir des informations émanant des observatrices, observateurs, superviseurs, coordinateurs et points focaux analysées par la chambre intermédiaire, ont permis à la chambre politique de se faire une opinion sur le déroulement du scrutin et d’intervenir en temps réel auprès des autorités en charge des élections en vue de corriger les dysfonctionnements constatés.

 

 

Pour rappel, le Réseau APEM a déployé 3.300 observatrices, observateurs nationaux fixes et 200 superviseurs, coordinateurs et points focaux mobiles, avec 33,33% de femmes, dans les 45 circonscriptions électorales concernées par le deuxième tour du scrutin.

 

 

Faits marquants du scrutin

Pour ce second tour du scrutin législatif, les électeurs ne se sont pas beaucoup mobilisés pour accomplir leur devoir civique. Il a été aussi constaté de façon unanime la faible affluence des électeurs dans les centres et bureaux de vote.

 

 

Selon le POCE, il n’ya pas eu d’incidents et de dysfonctionnements majeurs sur le terrain à l’exception de certaines localités du pays, comme dans la ville de Diré, région de Tombouctou ; dans le centre de vote de Doumanzana en commune I, dans le centre de vote Mamadou Konaté, en commune III, le groupe scolaire de Niamakoro en commune VI du district de Bamako,  et un cas grave de bagarre entre agents électoraux au niveau du centre de vote de l’école JPK 1 de Kati Tominikoro, dans la ville de Kati,  région de Koulikoro.

 

 

Le POCE a constaté que dans 89,6% des bureaux de vote, les opérations ont été déclarées closes par les différents Présidents à 18 heures, et les opérations de dépouillement ont démarré aussitôt.

 

 

Dans l’ensemble des bureaux de vote observés essentiellement en zone urbaine et périurbaine, le taux de participation est estimé à 29,4 %.

Le POCE a constaté aussi la persistance de scènes de désordre dans certains bureaux de vote ; le retard dans le démarrage du scrutin dans certains bureaux de vote (7,1%) ; le cas d’électeurs ayant voté avec plus de deux procurations  signalé par 8,7% des observateurs.

 

 

Il y a les cas de 16 urnes enlevées par le sous-préfet de Ber, Cercle de Tombouctou, et confisquées chez lui, empêchant les délégués et mandataires de la candidate à assister à la centralisation des résultats en s’entourant des forces de sécurité et celui de Kayes, Centre de vote de Lafiabougou, BV N°5 et BV N°5 Mission 1er Cycle où des individus présumés délégués du RPM (gros-bras) se sont introduits dans le BV pour essayer de changer de force l’emplacement de l’isoloir. Les présidents des BV se sont opposés et cela  a provoqué une vive altercation dans les BV suivie de bagarre.

 

Adama DAO

 

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