Dans un communiqué, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) se prononcé sur la tenue des élections législatives. Que dit ce regroupement, membre de l’opposition ? Réponse.
Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a, ce mercredi 22 janvier 2020, appris la convocation du collège électoral sur toute l’étendue du territoire national à l’occasion des élections législatives, alors qu’aucun débat n’a encore été instauré à cet effet avec les acteurs concernés pour s’assurer que les déficiences à l’origine des précédents reports aient été corrigées (insécurité grandissante, opérationnalisation des nouvelles régions et réformes électorales pertinentes dont la nécessité a été unanimement reconnue).
Le FSD rappelle qu’au terme de sa mission effectuée en octobre 2018 à Bamako, la délégation de la CEDEAO conduite par le Ministre des Affaires Étrangères du Nigeria, Président du Conseil des Ministres de la CEDEAO pour juguler la crise née de la présidentielle de 2018, a émis entre autres les conclusions suivantes :
«Prenant acte de la prolongation de la législature actuelle selon l’avis de la cour constitutionnelle et au regard des dysfonctionnements largement reconnus et évoqués par tous les interlocuteurs lors du scrutin présidentiel passé, il est impératif que le Gouvernement et tous les acteurs socio-politiques conviennent, de manière consensuelle, d’entreprendre des réformes courageuses des cadres légaux, y compris la Constitution de février 1992, et du système électoral avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales que compte mener le pays…».
Or, il est loisible de constater que depuis l’annonce du dernier report de ces élections et la signature de l’Accord Politique de Gouvernance (APG) la situation sécuritaire s’est davantage dégradée, l’opérationnalisation des nouvelles régions est restée lettre morte et aucune réforme électorale n’a été amorcée.
Le FSD s’étonne de cette volonté d’un Gouvernement, resté inerte pendant presqu’une année, à tout précipiter, alors que l’occasion est aujourd’hui offerte à l’ensemble de la classe politique et des forces vives de la Nation de procéder aux réformes législatives nécessaires et de corriger les tares du système électoral, afin de doter notre architecture institutionnelle d’une nouvelle Assemblée nationale légitime.
Il s’agit donc, ni plus ni moins pour le Gouvernement et sa majorité, de procéder par malice, en prenant prétexte des résolutions du Dialogue National Inclusif pour répéter le hold up électoral perpétré déjà lors de l’élection présidentielle de 2018.
Un tel projet est évidemment porteur des germes d’une crise électorale dont notre pays n’a nullement besoin aujourd’hui.
A cet égard, le FSD estime que la fin du mandat prorogé des députés au 02 mai 2020, n’empêche pas de discuter, de convenir et d’adopter des réformes en matière électorale au sein d’un cadre approprié entre les partis politiques, les acteurs électoraux et les départements ministériels chargés des questions électorales, permettant ainsi de redonner confiance à tous les acteurs dans les réformes législatives et le processus électoral.
Le FSD réaffirme sa volonté de prendre part aux élections législatives et tient le gouvernement pour responsable de toute crise pré ou post-électorale pouvant survenir en raison de la persistance des déficiences à l’origine des précédents reports.
Le FSD estime que notre pays a besoin d’un scrutin crédible, transparent, intègre et fondamentalement démocratique, pour ainsi amorcer la renaissance de notre démocratie, aujourd’hui sérieusement mise à mal par les soubresauts de la crise sécuritaire et post-électorale, et par la mal-gouvernance ambiante.
Bamako, le 24 janvier 2020
Le Président du FSD
Honorable Soumaïla Cissé
Grand Officier de l’Ordre National
Sans une revue de notre système électoral avec au bout la caisse noire qui est le lieu où personne ne participe aux décomptes à part Manassa DANIOKO et Nouhoum TAPILY, nous pouvons dire que les dés sont déjà pipés et la majorité présidentielle actuelle aura la part belle sans équivoque. Comment peut-on accepter mettre son pays dans cette situation épouvantable en mettant l’accent sur la tricherie savamment orchestrée par les ténors du pouvoir? Ce qui reste certain, le PM bien connu apolitique ne devrait rentrer dans de tel jeu machiavélique et indigne d’une bonne démocratie. Nous demandons qu’IBK et acolytes corrigent rapidement cette insuffisance afin de prévoir de façon pacifique ces futures échéances électorales dans notre très cher pays. IBK ne respecte pas son opposition pourtant très docile jusque là, mais il faut savoir que l’âne trop contraint peut mordre en bambanankan “fali degon ko diougou ba bla kin ni na”. Nous devons savoir que cette opposition s’est pourtant bien comportée jusqu’aujourd’hui en acceptant beaucoup de sacrifices pour le maintien d’un climat calme sans aucune violence de sa part, mais IBK et acolytes accélèrent toujours plus fort en ignorant totalement cette opposition qui est pourtant une force politique qui mérite d’être respectée à cet effet.
Merci SE M. Soumaila CISSE, Président du parti URD, Prêsident du Front pour la Sauvegarde de la Democratie. La position prise de ne participer aux élections lêgislatives dans ces conditions est sage. Nous avions vu ce qui s’est passé dans les précèdantes notamment la présidentielle de 2018. Le 2/3 du territoire sont annexés, je ne vois pas comment IBK peut se permettre d’organiser les législatives. De toutes les façons sa seule prèoccupation est d’arriver par tous les moyens au terme de son mandat volé avec la com0licité de la communauté internationale avec la France en tête. Il n’est un sécrèt pour personne que les bandits armês sont les vrais maitres du Mali. Nous avons dit qu’il faut mettre une transition en place , IBK étant incapable de gerer le pays. Il dit avoir gagné l’election de 2018, il n’a aucun moyen de gerer le pays. Magré l’appel lancé a certains hommes politiques et autres, le pays peine a sortir de cette crise sans précèdent. Vraiment qu’il se demet pour sauver le pays .
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