Cheick Oumar Diallo alias COD, président des jeunes de l’ADP Maliba, précédemment annoncé comme candidat en Commune V du District de Bamako, ne le sera plus. Pour cause : l’homme a fait preuve d’une galanterie exceptionnelle, en se retirant de la course au profit d’une femme.
« Désigné à l’unanimité par les membres de la section V du parti, Cheick Oumar Diallo a accepté de taire ses ambitions de devenir député au profit d’une femme », nous dit une source bien introduite à l’ADP Maliba. Avant d’ajouter qu’il a posé un acte hautement salutaire qui l’honore à plus d’un titre, surtout que la décision était d’autant plus difficile parce qu’à l’origine, ce sont les militants qui ont réclamé sa candidature.
De l’avis d’un observateur averti de l’activité politique dans le District de Bamako, COD est un bon cheval pour son parti dans la Commune 5. Et, nombreux sont ceux qui pensent que son élection était presque acquise, au regard de l’engouement et de la forte mobilisation que sa candidature avait suscités dans la commune.
Il faut dire que son désistement a surpris plus d’un. Selon nos sources, « dans la perspective des élections législatives, COD avait déjà muri un plan en béton pour ratisser un large soutien à sa candidature ». Il tablait sur les nombreuses divisions à l’intérieur des partis comme l’ADEMA, l’URD, et le RPM. Au regard de sa popularité, ces dissensions non négligeables chez ses adversaires, lui ouvrait un boulevard qui allait le conduire au parlement. « COD avait toutes ses chances », nous a indiqué un observateur bien introduit à l’ADP Maliba. Selon lui, il était parvenu à regrouper une quinzaine de partis politiques autour de sa candidature. Et, aujourd’hui, son désistement pour faire de la place à une femme, au regard de ses chances d’être élu, n’est pas suffisamment compris. Et, certains de ses soutiens se posent plusieurs questions.
Certains pensent qu’un parti comme ADP Maliba, 3ème force politique de la présidentielle de 2018, ne devrait pas accepter de sacrifier sa tête de liste librement choisie par les militants, simplement pour s’allier avec des partis auxquels il ne devrait en principe rien envier. Pour cela, l’on est en droit de se demander si le désistement de COD ne va-t-il pas démobiliser les militants et jouer contre l’alliance que le parti a scellée dans la commune ?
Dans tous les cas, il nous revient que COD était prêt à en découdre avec les partis dits grands comme le RPM, l’ADEMA et l’URD. Il voulait leur couper le sommeil. Mais qu’à cela ne tienne et en militant discipliné, il a indiqué à qui voulait le comprendre, qu’il reste derrière le parti et que son choix de se désister était libre et sans contrainte.
M.T. Koné