Selon Mamadou Diawara, sa démarche est motivée par le fait qu’ils n’ont pas eu gain de cause, malgré les différentes correspondances adressées au ministre de l’administration territoriale. Dans tous les cas, l’URD a décidé de hausser le ton. « Il n’est pas question pour nous d’aller aux élections sans que les inquiétudes que nous avons soulevés sur le système électoral ne soient prises en compte », a indiqué Mamadou Diawara. Selon lui, « les dysfonctionnements signalés lors du 1er tour ont été amplifiés au 2ème tour faute de correctifs ».
Mais, aujourd’hui, avec la menace voilée de l’URD, le ministère de l’administration territoriale, n’est-il pas obligé de se pencher sur les failles du système électoral, soulevées par le camp de Soumaila Cissé ? Pratiquement convaincus qu’ils n’auront pas gain de cause, du côté du ministère de l’administration territoriale, l’URD se tourne vers la communauté internationale. « Dans les conditions actuelles, sans une implication forte de la communauté internationale nous craignons que les prochaines échéances électorales, soient hypothéquées d’ores et déjà », a indiqué Mamadou Diawara, dans sa correspondance adressée au Chef de la MINUSMA.
« Malgré toutes ses insuffisances pour lesquelles nous n’avons reçu de la part du Ministère de l’Administration territoriale, en charge des élections, de réponse précise, voilà que nous sommes informés de la décision du gouvernement d’organiser les élections législatives le 27 octobre 2013 », s’est offusqué le mandataire de Soumaila Cissé. Avant de dire « nous n’acceptons pas cette décision unilatérale pour les raisons suivantes ».
Avec un nouveau Président élu à la tête de la République du Mali, l’URD estime que le Gouvernement de transition n’a aucune légitimité pour déterminer le calendrier électoral. Mieux, elle pense que cela revient aux partis politiques, dans un mécanisme déjà existant, et non au gouvernement de déterminer les conditions et les dates de toutes les prochaines élections.
Assane Koné
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