Elections générales de 2012 : Le réseau APEM pour l’audit du fichier Race

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Le Réseau Organisation non gouvernementale d’Appui au Processus Electoral au Mali (APEM) a tenu le 8 juin 2011, à son siège (ACI 2000), une conférence de presse. Animée par le président du réseau, Ibrahima Sangho et son secrétaire chargé à la communication, Dramane Diarra et sa secrétaire exécutive, Mme Koné Djénéba Diarra, elle avait pour objectif, d’aborder la situation sociopolitique de l’heure au Mali, en particulier, les débats autour du choix d’un fichier électoral pour les élections générales de 2012.

Avec comme credo l’organisation d’élections libres, transparentes, équitables et crédibles pour un Mali démocratique, uni et fort, le réseau a donné sa position sur la situation politique actuelle du pays. Dans son exposé linéaire, Ibrahima Sangho a indiqué que les dispositions constitutionnelles sont claires quant aux mandats électifs (président, députés). Il a constaté l’existence du fichier électoral issu du Race (recensement administratif à caractère électoral) qui est amélioré annuellement par le Ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales (Matcl) et les partis politiques à travers les commissions administratives.

 Il a retenu, après l’avènement de la démocratie, la tenue régulière des élections depuis 1992, sans rupture, mentionné l’absence de contestations majeures, la volonté affichée et l’engouement manifeste des différentes parties pour la tenue d’élections crédibles en 2012. Comme faiblesses relevées, le réseau souligne l’absence d’élaboration de  chronogramme des élections de 2012 par le MATCL, le doute qui prévaut autour du fichier (RAVEC ou RACE), la faiblesse des partis politiques à jouer pleinement leurs rôles.  Le fait qu’on se trouve aujourd’hui sans chronogramme précis pour le déroulement des élections 2012 constitue un risque majeur, selon Ibrahima Sangho, pour le Pays. « Cela peut amener le non respect de la constitution, c’est-à-dire, un vide constitutionnel, le risque de troubles sociopolitiques (affrontements), l’instabilité politique (prolongation illégale des mandats) et la politisation de la société civile qui réclame le RAVEC ou rien aux prochaines élections ». C’est pourquoi, le réseau souhaite qu’il y ait le respect des dispositions  constitutionnelles, la consolidation du cadre de discussion entre Etat et partis politiques, un programme d’urgence des élections de 2012, l’audit du fichier du RACE/RAVEC et le suivi des recommandations de l’audit.

 

Les journalistes se sont surtout intéressés au fichier électoral.

Contrairement à la société civile qui a porté son choix sur le fichier du RAVEC, le réseau APEM porte son choix sur le fichier du RACE. Et les responsables du réseau s’expliquent. «Dans le souci de pouvoir respecter les échéances de 2012, le RACE doit pouvoir répondre mieux aux exigences constitutionnelles (le respect du délai constitutionnel). Le réseau avait un moment demandé des cartes biométriques pour les élections.

Mais vu le retard accusé dans l’élaboration du RAVEC qui n’a aucun fichier jusqu’à présent, il est préférable d’aller avec le RACE. C’est-à-dire mettre de côté le RAVEC, faire l’audit du Race pour aller aux élections de 2012. L’atmosphère qui prévaut entre les différents partenaires du processus électoral ne permet pas au pays d’aller aux élections avec le RAVEC», a fait savoir le président du réseau. Son secrétaire chargé à la communication d’ajouter : « le RACE est à l’épreuve du temps. La situation actuelle est la faute tant de l’Etat que des partis politiques. Si le RACE n’est pas amélioré durant tout ce temps, c’est parce que ceux là qui le décrient aujourd’hui et qui devaient l’améliorer n’ont pas joué comme il faut  leur rôle. Cela dénote  la faiblesse de partis politiques par rapport au processus démocratique».

Hadama B. Fofana

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