La ferveur politique monte dans l’arène politique nationale au fur et à mesure qu’approchent les élections générales de 2012. L’une des plus grandes formations attendues est le Rassemblement pour le Mali, RPM de l’ancien premier ministre Ibrahim Boubacar Keita. Comme son leader qui a marqué plus que nul autre son passage à la primature, le RPM constitue l’espoir de beaucoup de maliens qui pensent que notre Pays a trop longtemps nagé dans des eaux troubles, faute de vision très clair de nos dirigeants politiques , ce qui a favorisé le retour insidieux de tous les démons : l’insécurité au nord, la défiance de la Communauté internationale à l’endroit de notre Pays. Mais depuis le congrès de Mali, on a malheureusement peu entendu les leaders du Parti. Nous sommes allés à la rencontre des leaders du mouvement des Jeunes amenés par M. Moussa Timbiné. C4est un Président très offensif que nous avons rencontré, lui et ses collègues de Kayes, Sikasso et Tombouctou. Le RPM soutient M. Timbiné a des ambitions pour le Mali et les maliens…Comme le Portugal et l’Espagne, il y a quelques années, le Mali peut faire des bons en avant pour devenir un Pays émergents. Les idées existent pour cela, les hommes aussi. Lire l’entretien qui suit …
TROUVER DES ACCORDS SPECIFIQUES AVEC LES PAYS EUROPEENS POUR UNE IMMIGRATION LEGALE soutient M. Alassane Konaté , Secretaire Général Section Kayes
Autrefois bastion du parti, le RPM reste-il toujours fort à Kayes ?
Vous l’avez dit à sa création Kayes, était considéré comme un bastion du Rassemblement pour le Mali ; il le demeure encore malgré un léger recul puisque la plupart des députés du Parti sont originaires de la région. Toute la région est couverte par des structures du Parti de jeunes comme de femmes. La section du parti a été renouvelée tout récemment en Mai 2011 et depuis le nouveau bureau procède progressivement au renouvellement des structures de base. C’est vous dire que le mouvement des jeunes est dans la même dynamique de relance du Parti. Nous avons observé une pause pour raison de carême mais après, nous nous remettrons à la tâche. Pour répondre à votre question, nous sommes sur le terrain et nous entendons élargir davantage les bases du Parti à Kayes.
La plupart des jeunes de la région rêvent d’aller en Europe, n’est ce pas là un échec un échec des politiques nationale en la matière ?
C’est vrai Kayes est connu pour être une zone de forte immigration. Il y a dans ce phénomène le poids des habitudes certes, mais sa persistance malgré les drames qu’on déplore signifie aussi quelque part que les jeunes qui partent ne trouvent pas leur compte sur place. L’Union européenne, la France et l’Espagne, en tant que pays d’accueil sont en train de faire des efforts mais la contribution spécifique de notre pays n’est pas très visible. Le RPM est très sensible à la question d’immigration avec les drames qui accompagnent depuis un certain temps les voyages en mer. Nous avons l’ambition au RPM de trouver des accords spécifiques avec tous les pays d’accueil pour résoudre la question pendante des émigrés qui vivent en Europe dans la clandestinité mais aussi de faire en sorte que des quotas significatifs de jeunes puissent chaque année légalement travailler dans les principaux pays d’accueil. C’est parfaitement possible pourvu qu’on en fasse une préoccupation nationale. Dans le même temps bien de choses sont possibles ici au Mali. Kayes, région minière par excellence attend encore toutes les retombées des richesses de son sous sol. Le Mali a certes adhéré au protocole international sur l’exploitation et l’exportation des ressources minières. Mais beaucoup de choses restent à faire car les sociétés minières ont une trop grande marge de manœuvre et on se demande si l’Etat lui-même maîtrise quoique ce soit au niveau des mines. Néanmoins en tant que mouvement de jeunes, nous avons l’ambition de faire en sorte que les jeunes soient spécifiquement pris en compte dans l’exploitation des mines et carrières sur la base d’un partenariat avec toutes les Parties.
Diakaridia BENGALY, Secrétaire Général de la section UJ de Sikasso
Monsieur le Secrétaire Général de la section des jeunes du parti RPM de Sikasso. La Région est très courtisée par tous les grands Partis du pays. A défaut d’être un bastion du RPM, la sympathie des Sikassois envers le Président du Parti IBK est très grande. Dites nous comment le RPM se porte-t-il à Sikasso ?
Le Parti a c’est vrai connu quelques difficultés au départ ici à Sikasso; notre positionnement sur l’échiquier politique national n’a pas été facile. Mais aujourd’hui, Dieu merci, tout est depuis rentré dans l’ordre ; je puis aujourd’hui vous affirmer que le Parti se porte bien au Kénédougou. Les résultats aux législatives et communales l’en attestent. Nous sommes bien représentés au niveau de la commune urbaine Sikasso comme au niveau de certaines communes rurales du cercle. Nous faisons la politique à la sikassoise, c’est à dire être efficace sans trop faire de tapage. Pour cela nous dirons que nous sommes une force tranquille.
Que faire en tant que jeune pour relancer le Parti à Sikasso, voire faire de cette Région un des bastions du Parti, vu le Capital et la sympathie dont le RPM jouit dans la Région ?
IL Y A BEAUCOUP DE CHOSES A REVOIR POUR ASSAINIR L’ENVIRONNEMENT DES ZONES D’EXPOITATION DES MINES pense M. Bengaly
Nous sommes à pied d’œuvre pour faire face aux échéances électorales de 2012. Nous avons élaboré notre approche à nous pour relancer le Parti. Il est vrai par ailleurs que nous ne le faisons pas tambour battant. Actuellement nous sommes en pleine phase de renouvellement des structures de base c’est à dire les comités les et les sous sections en ce qui concerne le mouvement des jeunes. Le capital de sympathie du Parti est intact, mais il nous appartient de le capitaliser. Sikasso étant la seconde ville en termes de démographie après Bamako cela confère à la ville un caractère stratégique. La pression des grands partis, ceux qui ont les moyens logistiques est par conséquent très forte. En fait c’est là que beaucoup de candidats lancent leurs campagnes. Mais je dis aux Sikassois, il est temps que la ville ne serve pas seulement à lancer des Partis qui lui tournent le dos après. Il faut avoir des ambitions pour Sikasso et le RPM en a, vu les potentialités de la région. Les Potentialités agricoles sont encore sous exploitées. Quant aux mines il y a beaucoup de choses à revoir surtout en ce qui concerne l’environnement pour certaines mines vieillissantes. Le Président Ibrahim Boubacar Keita connait très bien la 3ème région et il n’y a pour l’heure à mon avis personne de mieux placer que lui pour transformer le potentiel de Sikasso en richesses effectives pour tous les fils de la région et du Mali.
Mahamane Elhadj, RPM de Tombouctou
Nous voulons d’abord d’un pays organise ou les lois de la république sont respectés de tous dit M. El Hadj Alassane de Tombouctou
Beaucoup de gens dans les régions du nord avaient rejoint le RPM à cause de la politique de son Président qui fut Premier Ministre. Alors dix ans après comment se porte le Parti à Tombouctou, en particulier le mouvement des jeunes ?
Le charisme du Président du Parti, l’Honorable Ibrahim Boubacar KEITA, son sens du respect de l’engagement, son projet de société pertinent pour relever les défis de développement du Mali son sens de l’Etat et surtout sa disponibilité à servir sont je crois des atouts. Le RPM a vu le jour à Tombouctou dans un élan de réaffirmation de l’Etat dans les régions nord de notre Pays. Je regrette, la dynamique n’a pas été maintenue et les mêmes causes produisent les mêmes effets. Croyez-moi, le RPM est solidement implanté à Tombouctou car c’est l’espoir qui n’est jamais déçu pour peu que nous soyons en situation de prendre les décisions politiques nécessaires. Et la jeunesse participe à cet espoir d’une alternative politique qui réaffirme avec plus d’autorité le Mali qui avance.
On imagine les difficultés auxquelles vous êtes confrontés eu égard aux problèmes d’insécurité et de distance. Pouvez-vous rassurer les militants et sympathisants sur l’implantation du Parti RPM dans la Région de Tombouctou ?
L’ambition de tout parti politique est la représentativité à tous les niveaux. Vous l’avez dit à Tombouctou, comme dans toutes les régions nord, les problèmes de distance sont réels et il n’est pas facile de joindre les villages et campements. Il faut pour cela une logistique appropriée. A cela sont venus s’ajoutés les problèmes d’insécurité qui ont surtout affecté les communes rurales de Ber et de Salam au nord et au nord est de Tombouctou. Cette situation lèse toutes les formations politiques de la place. Nous saluons les efforts du Gouvernement pour les récentes mesures tendant à ramener le calme et la sécurité partout. Mais nous demandons que l’intervention de l’Etat soit plus vigoureuse et que tout soit fait pour que d’ici 2012 la paix et la sécurité soient entièrement rétablies au nord. Pour revenir au sujet qui vous préoccupe, le RPM est sur le terrain ; c’est vrai par ailleurs que nous n’avons pu atteindre le niveau de représentation que nous nous étions fixé au cours des dernières consultations électorale ; mais j’ai bon espoir que nous allons améliorer de façon significative nos résultats en 2012.
Qu’est ce que la jeunesse de Tombouctou attend du Parti RPM ?
Moussa TIMBINE, Président du Bureau National des Jeunes du RPM
Monsieur le Président, en dehors du Congrès du Parti, on voit très peu le RPM sur le terrain ; pouvez vous nous faire brièvement l’état de santé du Mouvement des Jeunes du Parti ?
Le parti se porte bien et toutes ses instances fonctionnent normalement. Il a participé à tous les rendez-vous politiques. Le mouvement des jeunes, fer de lance du Parti se porte tout aussi bien. Nous sommes en contact permanent avec toutes nos structures de base sur le terrain. Nous avons un Plan d’Action et menons nos activités selon ce plan. Nous suivons en temps réel l’information interne comme externe au parti et nous nous efforçons de faire en sorte que nos structures de base suivent le même rythme. Mieux, les jeunes ont activement participé au Congrès auquel vous faites allusion et nous avons donc à ce titre participé au choix du candidat aux prochaines présidentielles.
Monsieur le Président, l’Opinion Publique en général, les militants du Parti en particulier ont constaté un recul du Parti à l’Assemblée Nationale, n’avez vous pas une politique de relance de votre formation à l’approche des élections générales de 2012 ?
Il n’y a pas de recul ni du parti ni de ses idéaux. Si nous avons perdu quelques députés, ceux qui les ont remplacés ont battu campagne avec les arguments et le programme du RPM et souvent, avec son image. Il y’ a quelque chose de merveilleux entre le peuple malien et le RPM ; ce lien ne disparaîtra jamais et nous travaillons à consolider ce lien, ce contrat moral avec les maliens. Avec le RPM, ce pays peut avancer à un rythme beaucoup plus accélérer et atteindre rapidement le niveau de Pays émergents. Le Portugal et l’Espagne, il y a quelques décennies n’étaient pas trop loin de certain pays africains, mais c’est par l’ambition de leurs dirigeants qu’ils ont forcé leur marche. Avec IBK le Mali peut forcer sa marche. Nous avons subi des revers certes, je veux rester modeste mais je dis que personne ne propose mieux que le RPMC pour changer le Mali.
A sa création en 2001, le RPM reposait largement sur la jeunesse du pays ; en tant que Président du Mouvement des Jeunes, pouvez vous nous confirmer que le Parti focalise aujourd’hui l’espoir des jeunes ? Si oui dites pourquoi ?
J’ai dit, plus haut, que le RPM propose le mieux en qui concerne les hommes et les femmes en qui les maliens peuvent faire confiance, en termes d’hommes et en termes de projet politique. Je dis aux jeunes, au RPM nous avons des idées, nous avons des modèles qu’aucune pièce ne soit jouée en dessous de la table, notre Parti constitue l’alternative pour la solution aux problèmes de la jeunesse malienne. Notre Pays est dans une passe délicate avec l’année blanche et les problèmes sécuritaires au nord. Cette situation pénalise tout le monde en particulier les jeunes. Cela explique d’ailleurs en partie pourquoi nous soutenons l’Action Gouvernementale. Nous nous devons d’accompagner le président de la République pour passer la transition politique. Cela demande un sacrifice que tout le monde n’a pas compris. Mais justement pour oublier un certain nombre de problèmes récurrents, l’Ecole malienne qui concerne les jeunes, la stabilité politique du pays sans laquelle rien n’est possible, je dis regardez vers le Mali, faites confiance au Président Ibrahim Boubacar Keita. Il y a plus que de l’espoir, il y a des solutions réfléchies, mûries et il y a les ressources humaines pour ça.
Entretien réalisé par Piyahara Diamouténé
