Refus d’adoption des procès verbaux des réunions précédentes, report des discutions, manque d’accord sur la méthodologie de travail, bouderie des rencontres par la hiérarchie en charge de l’organisation des élections sont entre autres les faits qui caractérisent les séries de rencontres (5 au total) qui ont eu lieu entre le gouvernement et la classe politique sur le choix du fichier électorale et l’adoption d’un chronogramme.
Tendons-nous vers le report des élections ?
En effet, depuis un certains temps, le gouvernement et la classe politique se livrent à un dialogue de sourd en matière du choix du fichier électoral et de l’adoption d’un chronogramme pour les élections futures. La fourchette budgétaire reste aussi à déterminer. D’où l’inquiétude des uns et des autres qui n’arrêtent pas de se la responsabilité de ce marasme politique.
Dans ce cas peut-on s’attendre au respect du délai constitutionnel en ce qui concerne l’organisation des échéances électorales de 2012 ?
Décidément nous sommes loin de la tenue des élections de 2012 dans les délais constitutionnels. Et pour cause.
La classe politique (qui reste divisée) et le gouvernement peine à trouver un terrain d’entente sur le choix du fichier électorale et l’adoption d’un chronogramme. Le dernier cas de désaccord remonte au 9 août dernier. Date à laquelle gouvernement et partis politiques devraient accorder leur violons sur le choix du fichier électorale.
Triste constat, même le procès verbal de la dernière réunion n’a pas été adopté à plus forte raison que de tomber d’accord sur le choix du fichier. Ce qui sous entend que tout ce qui a été dit lors de cette réunion est nul et non avenu.
De qui se moque-t-on ?
Une chose est sûre au rythme où les choses vont, il sera difficile de tenir les élections dans les délais. Ce qui mettra le pays dans une incertitude totale. Une situation qui semble ne faire ni chaud ni froid à la classe politique ainsi qu’au gouvernement. Et la bouderie de la réunion du 9 août par le ministre Kafougouna Koné qui se la coule douce. Puisse qu’il est en vacance.
Aussi, le comportement de certains leaders politiques lors de ces rencontres prouve à suffisance que l’avenir de ce pays n’est pas dans la main de la classe politique qui au lieu l’ordre du jour proposé passe toute la rencontre à critiquer la méthodologie de travail et la manière dont l’Etat les informe. Tout en oubliant l’objet de la rencontre, d’autres chefs de partis préfèrent critiquer l’Etat sans rien proposer.
D’autres profitent dudit crédo pour s’adonner à des règlements de comptes. Toute chose qui compromet sérieusement l’avancée des débats qui pour la 5è fois consécutives n’ont rien donné.
A propos de la dernière réunion, le moins que l’on puisse dire, c’est que ni l’Etat, ni les partis politiques ne semblent prêt pour les élections de 2012. Ce qui sous entend que le report ne serait pas une mauvaise chose en soi. Mais ce qui peut faire l’objet de discorde est la gestion de la période transitoire.
Aussi, le respect de la volonté du peuple malien qui n’est autre que la tenue des élections dans les délais constitutionnels pèse lourd sur la balance. C’est pourquoi il y va de notre intérêt à tous d’organiser ces élections dans les délais, histoire d’éviter l’impasse politique qui peut dégénérer.
A. Sanogo