Les élections générales de 2012 se tiendront à une période où la crise financière est aigue au Mali. L’argent ne circule plus. Les Maliens ont trouvé une équation pour se faire fortune. Profitant de la misère des uns, les coxers de militants s’enrichissent.
Plus intelligent qu’un Malien n’existe pas. Les Maliens trouvent la solution à chaque situation. La dernière en date concerne les élections générales de 2012.
La toute nouvelle stratégie émane de la gent féminine. Lorsque la situation de tout un chacun est difficile, celle des femmes est pire et elles trouvent toujours la solution à leur problème.
Les élections générales à venir sont une occasion inespérée pour elles pour faire fortune. «Avec la crise financière actuelle, aucun commerce ne marche sauf la politique, nous sommes obligées de marchander notre participation avec les politiciens», affirme une femme d’ONG.
Les coxers de militants comparent la politique à un commerce. Et les Maliennes sont prêtes à exploiter les chefs de partis politiques. «La politique est un commerce dont la clientèle s’achète», déclarent-elles.
«Je suis présidente d’une association féminine, je cherche des fonds pour financer des activités», soutient une autre. Les Maliennes savent comment avoir des financements auprès des hommes politiques et à quel moment.
Pour remplir une salle de bêtes politiques, il suffit de payer ces femmes à prix d’or. Une fois la somme versée, elles louent les cars SOTRAMA pour le transport de jeunes et de femmes payés à 1000 F CFA pour faire salle comble pendant deux heures.
A chaque évènement, de nouveaux concepts. C’est pourquoi à chaque investiture de candidat à l’élection présidentielle, les salles ne désemplissent pas parce que le fric frais a fait son entrée dans la salle. Du coup, les élections générales de 2012 deviennent un marché pour les coxers de militants. Mais récemment, le pot aux roses fut découvert par les bêtes politiques : le jeu ne vaut plus la chandelle.
Brin COULIBALY