Elections générales: Un vaste mouvement préfectoral en vue

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Le gouvernement actuel entend rendre excellentes les prochaines élections à venir dans toutes les phases de leur organisation. Mais comment ? Peut-être que le ministère de tutelle a trouvé la réponse : en tout cas, il ne veut plus rester les bras croisés.

Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration Territoriale et des collectivités locales

Le temps de la transition sera vécu comme une pulsation. La construction démocratique est une tâche difficile et exigeante, disait encore hier le ministre Moussa Sinko Coulibaly devant la Presse. Rappelons que concernant la question des futures élections, la seconde priorité de ce gouvernement dit d’union nationale consiste à prendre déjà les premiers réglages.  Depuis le mois de juillet dernier, le département de l’Administration territoriale est aux manettes. Ces derniers jours, il a beaucoup été question du fichier RAVEC (Recensement administratif à vocation d’état civil), du fichier RACE (Recensement administratif à caractère électoral) amélioré en fichier consensuel, le tout revenant à la classe politique de choisir. C’est que le ministre  Coulibaly reconnaît aux partis politiques, c’est d’être un acteur incontournable du jeu électoral. Or la démocratie a tout à perdre dans l’exaspération. Selon les propos qui nous sont rapportés,  le département entendait adopter quelque chose de durable pour les futures échéances électorales. Ce qui ne se fera pas sans un fonctionnement « autre » de la politique de l’administration parce que nos formations politiques vont entrer dans le jeu de la compétition électorale tout en restant bloquées sur leurs propres projets. Que pouvait donc faire le département face à l’alignement des difficultés sur le terrain ?

Redonner un semblant de vitalité

En donnant des coups de pioche ou de balai ça et là, on arrivera nécessairement à préparer des ruines nécessaires à la renaissance, comme on dit. Le département pense que ses actions et sentiments ne seront perçus comme vrais que lorsqu’ils passeront comme conséquents. Le problème en face : revoir toute la sémiologie du pouvoir que l’ancien régime d’ATT avait mis en place. Nul n’aura autant changé et mis ses hommes aux postes- clés de commandement que le Général ATT ! Tout était taillé sur mesure dans une étoffe pour le chemin tracé par le Président ATT pour la suite des événements, disaient les mauvaises  langues. C’est ce dispositif qui sera chamboulé prochainement. Les dernières révélations de l’ancien Secrétaire générale du MATCL n’y suffiront pas, c’est une vraie leçon de courage qui attend. C’est toute la préfectorale, sous-préfets et compagnies, qui seront affectés par ce changement. D’autres hommes viendront à la place qu’il faut, et ce n’est pas une vision managériale qui est visée : on cherchera plutôt à donner plus d’impulsion que de pression. La mise en place, du point de vue organisationnelle, d’une logistique préfectorale met une image de compétence en jeu parce que pour ce qu’il aura été jusqu’ici des élections, il est difficile de s’excuser  de ne pas trouver des sujets de contentement. Dans les derniers discours du ministre Coulibaly, nous avons cru comprendre un zèle tout dévot renforçant la solidité de son raisonnement mis en jeu dans cette bataille électorale qui  se profile à l’horizon. Terminons en disant que chaque étape qui nous rapprochera de ces échéances électorales nous imposera ses délais.

S.Koné

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