A la délégation générale aux élections, des hommes et des femmes sont à pied d’œuvre pour finaliser la mise à jour des documents électoraux.
Le délégué général aux élections, Générale Siaka Sangaré, recevait la presse nationale, dans les locaux annexes de ses services dans l’enceinte de la Bibliothèque nationale, pour faire l’état des lieux dans la confection des documents électoraux.
A cette occasion, Général Siaka Sangaré, pour éclairer la lanterne des uns et des autres, s’est fait le souci de présenter sa structure. Selon lui, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, la DGE, qui est créée par la loi n° 00-058 du 30 Août 2000 portant loi électorale, ne dépend ni de la Présidence, ni de la Primature, encore moins du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales (Matcl). C’est un service autonome ayant plusieurs missions : élaboration et gestion du fichier électoral ; confection et impression (personnalisation) des cartes d’électeurs ; financement public des partis politiques ; assistance de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), à sa demande. Ses services entretiennent des relations ouvertes avec le Matcl, la CENI, les paris politiques et toute personne désireuse d’avoir des informations sur le fichier électoral.
Pour Siaka Sangaré, un des objectifs majeurs de cette rencontre avec la presse était de faire l’état des lieux sur les opérations de mise à jour du fichier électoral. Il s’agit, a-t-il dit, des opérations préparatoires, opérations de saisie, vérification et correction ; épuration et actualisation des données et affectation des électeurs aux bureaux de vote ; personnalisation des cartes d’électeur et impression de diverses listes (listes électorales, listes de distribution des cartes d’électeur, listes d’émargement, extraits de listes par bureau de vote) et la mise à disposition des documents électoraux au Matcl. Selon le délégué général, le dispositif technique matériel et humain est fin prêt.
Radiation totale des titulaires de cartes d’électeurs non retirées : préoccupation de la DGE
S’agissant du point d’exécution des travaux à la date du mardi 28 février 2012 le délégué général dira que la saisie des inscriptions est terminée, les radiations et corrections sont en cours et les autres opérations en attente. La date butoir de remise des cartes d’électeur et des autres documents au Matcl est prévue pour le 25 mars pour l’élection présidentielle et le référendum, le 15 juillet pour les législatives. A ce jour, la DGE rencontre des difficultés sur la gestion des lieux de vote (faible mobilisation des électeurs, non-conformité des TMAJ avec la liste des lieux de vote), et autres. Pour lui, quelques préoccupations demeurent, dont la radiation totale des titulaires de cartes d’électeur non retirées de l’intérieur (solutions en cours d’exécution) et la radiation des titulaires de cartes d’électeur non rectifiées de l’extérieur non prise en compte par la loi. « Mais en dépit de ces difficultés et préoccupations, nous pouvons affirmer que la DGE se trouve dans la dynamique du respect du calendrier électoral fixé », rassure le délégué général. Par ailleurs, il fera savoir que le budget de la DGE pour ces élections générales se chiffre à 831 millions FCFA. Une visite guidée avec Colonel N’tion Bengaly nous a conduits dans l’ensemble du site où on pouvait constaté l’ensemble du dispositif matériel très moderne.
Dans son bureau à l’allure d’un poste de commandement opérationnel, Colonel Bengaly a fait la démonstration électronique, à travers les images, en rassurant que le site est ultra sécurisé et qu’il contrôle l’ensemble des bureaux du site, toute la cour et tout le personnel, en temps réel, à partir de caméras de surveillance.
Contentieux électoral
Les acteurs et responsables politiques s’informent !
Le Gouvernorat du District de Bamako a abrité un séminaire sur la transparence électorale et la gestion des contentieux liés aux élections, les 1er et 2 mars 2012. C’était sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales.
La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Sidiki Fa Konaté, et les partenaires techniques et financiers.
L’objectif principal du séminaire était d’informer les acteurs politiques et les responsables en charge du processus non seulement sur la transparence électorale constituant les défis majeurs de l’organisation d’élections libres et démocratiques et les dispositions pénales, mais aussi sur les dispositions légales de gestion des contentieux.
Spécifiquement, il s’agissait d’informer les acteurs sur les règles et dispositions de transparence du processus électoral mais aussi de décourager toute tentative de fraude électorale. Pour ce faire les acteurs doivent s’informer sur les dispositions légales de gestion des contentieux électoraux.
Les partenaires, les responsables et les acteurs politiques, ont apprécié la tenue de ce séminaire qui cadre parfaitement avec les enjeux des cinq (05) scrutins que le Mali organise cette année : le référendum constitutionnel, le scrutin présidentiel (1er et 2ème tour) et le scrutin législatif (1er et 2ème tour).
Le directeur régional du NDI pour l’Afrique du Centre et de l’Ouest félicite l’engagement des acteurs et responsables politiques de travailler ensemble pour renforcer la transparence électorale pour un processus crédible en 2012 et surtout, pour le bien-être du pays de la sous-région.
« Votre mobilisation est la preuve de votre engagement à relever les défis des élections de 2012. Depuis 1992, le Mali est sur le bon chemin pour consolider sa démocratie. L’expérience du pays peut servir comme modèle pour beaucoup de vos voisins de la sous-région », a-t-il dit.
Pour contribuer à la transparence électorale et à l’acceptation des résultats au sein de la classe politique, le NDI va appuyer les efforts des partis politiques à mettre en œuvre leur programme de surveillance des agents des partis dans les bureaux de votes. « Le NDI est maintenant en train de mettre à jour le guide pour les délégués, conformément à la loi électorale de 2011 et bientôt va former les grands formateurs des délégués des partis, non seulement à Bamako, mais aussi au niveau des 49 cercles du pays », a ajouté le directeur.
Le ministre de l’Administration et des Collectivités territoriales, général Kafougouna Koné, a, de son côté, précisé que le Mali connaîtra dans trois semaines des consultations référendaires, législatives et présidentielles. Ces consultations sont synonymes de paix et de la stabilité du pays. « Au Mali le vote n’est plus un acte étranger. Je n’ai nullement de doute qu’au regard du panel composé d’experts, les acteurs politiques sortiront aguerris quant à la maîtrise des dispositions légales pour la gestion des contentieux ».
Modibo Fofana