Sous l’impulsion du Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID) et du National Democratic Institut (NDI), les acteurs politiques ont procédé le mardi 14 mai 2013 à la relecture du code de conduite des partis politiques et des candidats aux élections de 2012. C’était au Grand hôtel de Bamako à la faveur d’un atelier.
Cette relecture a pour but de renforcer le texte de mars 2012 en intégrant les nouvelles préoccupations des partis politiques issues de la crise politique, institutionnelle et sécuritaire, avec comme objectif ultime de renforcer le climat de confiance et de dialogue entre les partis politiques et de créer davantage les conditions de respect des dispositions pertinentes du code de bonne conduite en particulier et de la loi électorale en général.
Pour le directeur résident du NDI, Dr. Badié Hima, qui s’adressait aux participants, “les textes de base reste toujours ceux que vous avez élaborés en 2012 et signés par les leaders des partis politiques. Mais nous avons jugé nécessaire d’intégrer une dimension Etat de droit pour prolonger le code de bonne conduite au-delà des élections, en vue de poursuivre la consolidation des rapports entre les partis politiques et la construction d’un Etat de droit sur le long terme. C’est la seule addition majeure au document que tout le monde connaît déjà, parce qu’il est le produit de votre plume bien avisée”.
En ouvrant les travaux, le représentant du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Almamy Alphamoye, a expliqué que pour qu’un code de conduite volontaire soit utile, les partis et les candidats doivent s’engager à l’obéir et le considérer non seulement comme un ensemble de règles moralement contraignantes, mais comme un ensemble de principes dont il faut respecter l’esprit et la lettre.
“Aucun code ne peut prévoir la diversité des situations susceptibles de se présenter au cours d’un processus électoral, mais il a une force, il permet de prévenir les dérives et les abus, quelle que soit la situation. Ce qui, in fine, permet de préserver la stabilité sociale sans laquelle rien de positif et de durable, ne se peut dans une communauté politique”, a expliqué Almamy Alphamoye.
Pour le président du conseil d’administration du CMDID, Seydou Nourou Kéita, “la réussite des élections est subordonnée au respect des textes et le code de bonne conduite complète ceux-ci par le fait que les partis politiques et les candidats s’engagent librement, ce qui symbolise un engagement moral, à respecter un certain nombre de règles dans le sens de l’apaisement des élections”.
A. Diakité