Elections générales de 2013 : Quand la nécessité d’un scrutin s’impose

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Notre pays s’apprête à faire face aux échéances électorales en juillet prochain. Mais cette démarche politique parait parsemée d’incohérences, suscitant du coup des doutes dans l’esprit du citoyen de la rue. D’où l’inquiétude des ONG d’appui aux processus électoral, dont le réseau APEM. C’est dire que l’Etat doit revoir sa position en redoublant sa volonté politique avec une forte implication des médias et de la société civile malienne car pour atteindre le bout du tunnel de cette crise, il nous faudra bien aller enfin à ces élections.
D’ailleurs, on ne saurait prétendre à une vie constitutionnelle normale et ne pas vouloir aller aux élections quand on sait qu’aucun blocus n’est censé freiner cette volonté incontournable. Pourtant, c’est fort de ce constat que l’Etat et la communauté internationale se sont d’ores et déjà engagés à mieux vaincre la crise en restaurant dans l’immédiat une nouvelle vision de démocratie et une paix durable à travers l’organisation des élections à tout prix. Dans ce cadre, conformément à la Résolution 2085 et à la feuille de route élaborée et adoptée par l’Assemblée Nationale, le Président de la République par intérim n’a cessé de marteler que les élections se tiendront avant le 31 juillet 2013 parce qu’avec les mouvements politiques nécessaires, cela est bien possible malgré la situation des réfugiés, la saison hivernale, l’état d’urgence et même la situation sécuritaire du pays, particulièrement dans villes reconquises du Nord.
Mais le hic, c’est qu’à travers le ministère de l’Administration territoriale, le gouvernement aurait décidé de sursoir à la révision de la Loi électorale et des listes électorales pour la période allant du 1err octobre au 31 décembre 2013. Aussi, il semble que la classe politique a cautionné cette violation de la Loi électorale avec l’absence d’un chronogramme adapté. Par ailleurs, il semble que la date (7 juillet 2013) du premier tour des élections présidentielles n’est pas à ce jour validée par le gouvernement. Il est aussi clair que la société civile et la Presse ne sont pas impliquées dans le programme d’appui aux processus électoral. Parlant du constat sur l’environnement électoral du pays, on note comme faiblesse l’absence du chronogramme, la relecture de la Loi électorale et le désintérêt du grand public. Au nombre des inquiétudes figurent l’instabilité politique et le risque de mise du Mali sur le banc par la communauté internationale.
Dans la même dynamique, en termes d’acquis (puisqu’il en existe certainement), le matériel électoral, l’accompagnement et la mobilisation de la communauté internationale à nos cotés ne doivent pas faire défaut. Pour aspirer à une sortie définitive de cette crise, il incombe à chaque citoyen de s’impliquer dans la mesure de ses possibilités afin que le pays soit doté d’une nouvelle équipe issue des prochains scrutins, surtout qu’une équipe du Conseil de sécurité des Nations Unies sillonne actuellement le Mali afin de réunir les facteurs nécessaires susceptibles d’asseoir une stabilisation. En fait, la nécessité, voire l’urgence d’une élection s’impose au pays.
M. Bellem

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