Les partis politiques et les candidats à la présidentielle du 28 juillet prochain ont décidé de faire une campagne civilisée pour les élections générales à venir dans notre pays (présidentielle, législatives et communales). Les responsables des partis et quelques candidats ont signé, le mardi 4 juin dernier, un Code de bonne conduite pour ces consultations électorales.
C’est une initiative du Centre malien de dialogue inter-partis et de la démocratie (CMDID) et du NDI Mali. La cérémonie solennelle de signature de ce Code a enregistré la présence des responsables de ces structures, Badié Hima du NDI et Seydou Nourou Kéita du CMDID. Etaient également présents les candidats, du CNID, Me Mountaga Tall, de l’URD, Soumaïla Cissé, des FARE, Modibo Sidibé, de l’UFD, Siaka Diarra, de la CARE, Cheick Bougadri Traoré et de l’UMAM, Jeamille Bittar, entre autres.
Dans son allocution, le Représentant Résident du NDI au Mali a expliqué que le processus d’élaboration de ce Code a démarré en 2007 et s’est poursuivi en 2012. Il a assuré que le Code ne remplace pas les textes de la République, mais vise plutôt à renforcer le processus démocratique. En signant ce Code de bonne conduite, les acteurs politiques décident d’accepter ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.
De son côté, le Président du Conseil d’Administration du CMDID, Seydou Nourou Kéita, a indiqué que notre pays s’apprêtait à organiser des élections générales dans les mois à venir. Selon lui, ces moments, qui s’analysent comme l’ouverture de la compétition entre ceux qui sont désireux d’acquérir le pouvoir et de l’exercer pour apporter aux populations un mieux-être, interpellent fortement les partis politiques et les candidats. Cela, a-t-il souligné, non seulement pour ce qui concerne la mobilisation des populations pour le vote, mais aussi pour la contribution aux actions qui permettront la tenue d’élections paisibles.
C’est pourquoi, il a estimé que cette cérémonie consacrait une volonté des partis politiques de s’engager pour l’organisation d’élections pacifiques, mais aussi et surtout pour le Mali. La signature de ce Code participe à la recherche des voies et moyens pouvant contribuer à une reprise effective de notre processus démocratique, dans un esprit républicain.
«La réussite d’élections paisibles entre pour une part importante dans l’atteinte de cet objectif et les dispositions du présent Code de bonne conduite s’inscrivent dans cette dynamique et complètent de manière harmonieuse les textes juridiques qui organisent les élections. L’engagement solennel des responsables des partis politiques et des candidats, par la signature du présent Code, à respecter ses dispositions, doit être réel au niveau des démembrements des partis à l’intérieur du pays et accompagné par l’engagement militant des cadres politiques pour l’intérêt de notre pays», a conclu Seydou Nourou Kéita.
Un contrat d’engagement moral
Le lendemain, ce code a été présenté à la presse par les responsables des structures facilitatrices de son processus d’élaboration. Badié Hima et Seydou Nourou Kéita ont présenté le Code de bonne conduite pour les partis politiques et les candidats à l’élection présidentielle comme un contrat d’engagement. Ainsi, par la signature de ce code, ils s’engagent à proscrire des attaques personnelles et à faire des campagnes sur la base des projets de société et des programmes différents candidats dans le strict respect des dispositions législatives et règlementaires. Les partis et candidats signataires du code s’interdisent et interdisent à leurs militants et sympathisants d’utiliser au profit de leurs campagnes politiques les avantages, pouvoirs et moyens provenant de l’Etat, de ses démembrements ou de toute autre structure publique ou para publique.
Youssouf Diallo
Ici, tout dépend ce qu’on entend par attaques personnelles. S’il s’agit de proscrire la mise en garde des populations contre le risque de choisir quelqu’un qui a passé teinté, je pense cela doit le droit ou même le devoir de tout malien. Cela ne constitue pas une attaque personnelle. Par exemple, le vérificateur écrit des choses contre certaines personnes qui n’ont pas été appelées pour éclaircir ces questions. Si ces personnes se lancent dans la campagne, il va de soi que cela leur sera rappelé. Je ne pense pas que quelqu’un puisse me montrer un seul pays démocratique au monde où des candidats peuvent se taire sur telles situations. On voit ici que ce sont, majoritairement,les gens aux pantalons troués qui ont accouru pour signaler ce code, peut-être en sont les principaux initiateurs. Parler de surfacturations et détournements qui ont entrainé un surcoût de plus de 2 milliards sur l’initiative est-il une attaque personnelle? C’est le vérificateur général qui l’ écrit. Des marchés ont été passés de gré à gré en violations de règles de passation de marché public. Parler de cela constitue-t-il une attaque personnelle?
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