Tolérance 0 pour les membres du Gouvernement de Transition qui veulent à tout prix se présenter aux élections générales de 2013. Jeudi dernier, à la faveur d’une réunion de concertation au Gouvernorat du District de Bamako avec une panoplie de partis de politiques, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Moussa Sinko COULIBALY a tenu bon de dire la loi, le regard chaud devant les caméras de la Télévision nationale. Histoire de pouvoir fixer désormais les personnalités politiques de la Transition sur leur sort: « On ne peut pas être de cette transition et avoir des ambitions politiques. Ça ne se fera pas. Parce qu’en acceptant que des membres de la transition soient dans la course, nous courons le risque de fausser le jeu», a-t-il martelé.
Le Colonel Coulibaly et le jugement de Salomon
En effet, l’orateur principal n’avait qu’un seul et unique objectif : fixer les hommes politiques intéressés par les futures joutes électorales sur leur sort. Pour le Boss de l’administration territoriale et de la Décentralisation, en acceptant les membres de la Transition dans la course, on court sans nul doute le risque de fausser le jeu. Sans faire le prophète de Cassandre, le Colonel veut bien se mettre dans la logique du jugement de Salomon, c’est-à-dire jugé correctement.
Répondant à une préoccupation soulevée par ses interlocuteurs du jour, Moussa SINKO COULIBALY comme tout responsable conscient de sa mission n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Conscient davantage que l’arène politique est minée par une corruption à grande échelle, ni rien ne pourrait l’empêcher de déclamer de telles évidences. Qui n’a entendu qu’en Afrique, on ne peut pas organiser des élections des et les perdre sauf lorsqu’on est victime d’une malédiction ?
Si le Ministre Sinko COULIBALY aura exprimé une grande part de vérité, les idées reçues par ses interlocuteurs du jour traduisaient à la fois peur et satisfaction. Peur pour les personnalités politiques qui sont présentes au sein de l’équipe gouvernementale, lesquelles veulent à tout prix, défendre les couleurs de leurs partis. Satisfaction pour celles qui sont absentes de l’exécutif. En effet, le coup de marteau du Colonel était bien fort : « Il est écrit dans tous les documents que la transition doit être neutre. On ne peut pas être juge et partie, ni le Président, ni le Premier ministre et les ministres ne seront candidats à la présidentielle de 2013»
Bien que plusieurs autres questions fussent à l’ordre du jour de la rencontre, notamment l’audit du fichier électoral, les préparatifs des élections et le calendrier électoral entre autres, c’est la question relative à l’éligibilité des responsables de la transition qui a dominé les débats. Face à l’insistance des représentants des partis politiques qui voudraient s’assurer de la neutralité du gouvernement, le Ministre COULIBALY a rappelé, encore une fois, les deux missions essentielles du Gouvernement, à savoir la reconquête des territoires occupés et l’organisation d’élections libres et transparentes.
Le Premier ministre dans le collimateur ?
A la loupe de certains leaders politiques, un doigt accusateur est pointé sur le Premier ministre, le Docteur Cheikh Modibo DIARRA qui aurait des intentions de défendre les couleurs de son jeune parti(le RDPM) aux futures élections présidentielles. Pourquoi on lui fait ce procès d’intention ? Nous pensons que la place qu’il occupe dans le gouvernement l’expose naturellement aux griffes de certains hommes politiques plus soucieux d’enculer les mouches que de réfléchir à un véritable projet de société. S’il est vrai que le Premier ministre se prépare pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2013, ce sera la plus grosse erreur politique qu’il aura commise. A lui qu’est revenue la chance inouï de conduire le gouvernement de la Transition, il gagnerait mieux, en acceptant d’obtempérer aux règles du jeu politique.
Après le discours du Président de la République qui affirmait les mêmes positions, on est en droit de se demander si la question de l’éligibilité des acteurs de la transition n’est pas réglée. En tous les cas de figure, il serait difficile pour des autorités transitoires de se présenter à des élections qu’elles organisent alors que la neutralité devrait être la carte maitresse. Autrement, les autorités compétentes doivent rapidement trancher la question, évitant ainsi une éventuelle crise de trop pour notre cher Mali.
Moussa Wélé DIALLO
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Meme , au vue de la siglaison du nom de son parti RDPM qui sonne ou rime bien avec l’UDPM , suffit d’omettre le R pour se rendre a l’evidence d’un UDPM deguise , le monsieur aime bien sa belle famille , le Mr est en politique pour sa belle famille .
Qui n’aime pas sa belle ?
Soyons sérieux le Mali est plus important que la famille de GMT.
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