Élections générales 2013 : Quels enjeux pour les partis politiques?

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Si les élections permettent aux partis politiques de mesurer leurs poids celles de juillet prochain, de par leurs caractères particuliers, sont très déterminantes pour la survie de nombreuses formations. C’est pourquoi, cette année des stratégies innovantes sont intelligemment mises en œuvre pour séduire les électeurs de plus en plus démotivés. Lire notre analyse.

Ces partis affaiblis pendant près d’une décennie par le système de neutralisation de l’ancien président ATT et des déchirements internes doivent d’abord batailler pour affirmer leur existence. La crise politique qui a mis le pays dans l’impasse après le putsch du 22 mars 2012 en dit long sur leur situation. Car, il a fallu l’intervention de la CEDEAO et d’autres organisations internationales pour que les formations dites représentatives comme l’ADEMA, l’URD, le RPM, le PDES, le CNID et leurs alliés puissent avoir du poids dans la gestion du pouvoir transitoire. Ce fait s’explique-t-il par le désaveu des partis ou leur immaturité même?

Les partis qui connaissent la réponse à cette question, mieux que quiconque, se montrent prudents pour aborder les joutes à venir. Ils savent que les attentes des Maliens sont immenses ne serait-ce que pour une issue heureuse à cette transition mouvementée par une série de scandales.

Au-delà des débats autour des sujets brûlants du moment comme particulièrement le retour de l’administration à Kidal et les élections, des stratégies plus surprenantes qu’audacieuses sont envisagées. En effet, la CNAS Faso Hèrè a proposé aux partis de renoncer aux sous qui leur sont alloués par l’Etat. La CODEM de Housseïny Amion Guindo s’est illustrée le 20 avril 2013 en renonçant à sa part qui s’élève à plus de 30 millions de Cfa.

Avant cela, l’ADEMA PASJ a déjoué tous les pronostics en désignant le 14 avril 2013 son candidat à la présidentielle. Iba N’Diaye et ses camarades ont opté pour Dramane Dembélé un cadre presque inconnu sur la scène politique et de surcroit en conflit avec la justice malienne. Malgré les rumeurs au sein de la ruche exprimant la frustration de certains, Dra a été désigné sans grande tractation contrairement aux précédents cas.

De leur côté les cadres du PDES, au début du mois dernier, soit après un long moment de silence et d’hésitation ont tâté le pouls de l’opinion nationale. Dans une sortie médiatique, les héritiers d’ATT se sont prononcés sur la situation actuelle du pays. Sans scrupule, ils ont donné 9 sur dix au président renversé le 22 mars 2012 pour sa gestion du pouvoir au titre de 2011. Selon eux, toutes les erreurs peuvent être corrigées. Quel cinéma ! Pourquoi, n’ont-ils pas pu conseiller leur mentor à changer de méthodes suite à la déliquescence de l’Etat?

De son côté l’UMAM de Jeamille Bittar continue de miser sur les petites formations qui sont à la quête de profits financiers. Quant au PARENA, il se constitue en groupe d’experts pour faire la genèse de la rébellion touareg et proposer des solutions de sortie définitive de la crise. Le problème est que les jolis mots formés en langue de Molière lors des conférences et ateliers à Bamako n’ont toujours pas mis fin au règne exclusif du MNLA à Kidal.

La mise en œuvre de toutes ces stratégies électorales prouve que les partis politiques commencent à se démarquer de la monotonie. Ce qui présage que les Maliens pourraient voir cette année des programmes différents. Rappelons qu’à l’approche des élections de 2012, les partis s’étaient lancés dans des campagnes prématurées en tenant tous les mêmes discours. Les électeurs seront-ils exigeants pour éviter de tomber dans d’autres erreurs?

Issa Santara

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1 commentaire

  1. Ce que nous attendons de chaque parti politique ,c’est d’assurer qu’il y ait de bonnes elections,que les programmes soient definis tenant compte des imperatifs de paix pour le pays et pour le redressement economique,politique et social du pays.Donc,les electeurs doivent choisir des hommes de valeur pour le pays sans refuser l’argent que les candidats corrompus s’appreteront de distribuer.Prenez l’argent et votez pour le bien du Mali.Il ne faudrait pas qu’il y ait une crise post-electorale qui risque d’etre exploitee contre le pays.Une bonne election suppose aussi que les citoyens viennent voter.Organiser les elctions en plein mois de Juillet,quand il pleut et que les pluies tardives pourraient forcer les paysans a continuer a semer au debut du mois de Juillet,m’a surpris.A mon avis,les elections devraient etre organisees apres les recoltes ou juste avant les recoltes quand les pluies se font rares pour permettre aux grains de murir.Apres tout,les 2/3 de la population sont des ruraux.

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