L’actualité dominante de notre pays reste les prochaines échéances électorales (présidentielles et référendaires). Des salons feutrés de la capitale au petit coin de rassemblement de nos différents quartiers, une seule préoccupation anime les discussions des maliens : les élections se tiendront-elles ou pas le 29 Avril prochain ? Difficile d’apporter une réponse, même si les propos du gouvernement militent en faveur de la tenue des élections comme convenu. Dans cette ambiance relativement morose que traverse le pays avec le problème de la rébellion du nord, faudrait-il espérer à la tenue des élections présidentielles et référendaires d’Avril ?
Les élections présidentielles et référendaires de 2012 sont pour bientôt. Plusieurs candidats ont d’ores et déjà manifesté leur volonté de briquer à la magistrature suprême de notre pays. Dans quelques jours, en principe, le peuple aura l’opportunité de choisir celui à qui il souhaiterait confier sa destinée pendant les cinq prochaines années. Dans cet exercice démocratique, dont l’importance ne souffre d’aucune ambigüité, quel doit être le rôle de la jeunesse ?
Préoccupée par les études et les multitudes contraintes liées au marché de l’emploi, la jeunesse malienne garde un œil vigilant sur l’avenir de son pays. Cet avenir, miné d’obstacles, se retrouve encore une fois compromis avec les récents événements au nord du pays. Autant la situation sécuritaire actuelle qui prévaut dans le pays pourrait bouleverser toutes les données, autant elle nous interpelle sérieusement et doit susciter auprès de la population de mures réflexions. La jeunesse, elle aussi, se trouve interpeller. Pour ce faire, elle doit faire preuve de maturité et surtout de réserve. Le milieu éducatif doit être impérativement sauvegardé des manœuvres politiciennes. Toutes initiatives susceptibles de compromettre les reformes en cours ou semer le désordre sont à éviter, au risque de ne transformer l’espace scolaire déjà fragilisé en site de campagne. La jeunesse scolaire peut participer au processus électoral, tout en sauvegardant son milieu. Les jeunes doivent s’impliquer activement, tout en évitant de se faire manipuler au profit d’intérêts personnels et égoïstes. Un micro trottoir sur le rôle de la jeunesse dans le processus électoral, nous a révélé combien cette situation suscite de l’engouement auprès de la population malienne.
Si pour le gouvernement, toutes les conditions sont réunies pour la bonne effectivité des élections en dépit de la situation actuelle ; tel n’est pas le cas pour l’ensemble de nos concitoyens. Plusieurs voix, dont celle du Dr Oumar Mariko, ont commencé à s’élever en faveur du report des élections. En plus de cela, le débat sur le referendum n’est toujours pas clos. C’est donc dire, que la tenue des élections selon le calendrier initialement prévu reste toujours incertaine. Dans tous les cas, une évidence reste à souligner : le Mali est une grande nation démocratique et la tenue des élections ne doit aucunement le plonger dans le KO. En d’autre terme, la cohésion sociale et la paix doivent être vigoureusement préservées. Cela passe, bien entendu, par le dialogue et la réflexion. Quant à la question de savoir si les élections se tiendront le 29 Avril prochain ou non, une réponse exhaustive ne peut être donnée pour le moment. Néanmoins, le temps nous en dira plus.
GAOUSSOU YAH TOURE.
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