Elections –Développement- Sécurité : L’Union Européenne rassure…

1

En prélude à la célébration de la journée de l’Europe (le 9 mai de chaque année), la délégation de l’Union Européenne au Mali a organisé un déjeuner de presse. Le chef de la délégation de l’UE, Richard Zink a évoqué, en présence des ambassadeurs des Etats membres, la coopération entre le Mali et l’Union européenne, mais aussi les perspectives d’une coopération vieille de plus de 50 ans.

Richard Zink, ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Mali. © DR
Richard Zink, ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Mali. © DR

La Journée de l’Europe est l’occasion pour l’ambassadeur Richard Zink de rappeler les liens qui unissent le Mali et l’Union européenne. « Notre coopération a grandi et évolué tout comme l’Union européenne a changé. D’acteur majeur pour le développement, l’UE est devenue également une entité politique qui compte, actif sur tous les continents. L’Union européenne s’exprime en tant que telle au sein des Nations Unies, déploient des missions sécuritaires militaires et civiles… », a indiqué le chef de la délégation de l’UE au Mali.

L’aide de l’Union européenne et celle des Etats membres actifs  représente chaque année plus de 50% du volume net de l’aide au développement du Mali. Mais le dynamisme du partenariat entre l’Union européenne et le Mali qui reposait sur la stabilité politique et sociale du pays a souffert des évènements de 2012. A la suite du coup d’état, l’Union européenne a gelé la coopération avec le Mali, même si les actions d’aide directe en faveur de la population, l’aide décentralisé et l’aide humanitaire se sont poursuivies. Mais cette période sombre fait partie du passé dans la mesure où l’Europe a repris sa coopération avec notre pays suite à l’adoption de la feuille de route par l’Assemblée nationale. Cette feuille de route a deux missions fondamentales : la libération des régions nord du Mali, et l’organisation d’élections libres et transparentes. La seconde mission aura dominé les échanges.

L’Union Européenne a décidé d’accompagner le Mali pendant tout le processus électoral. Plus de 17 millions d’euros seront mis à la disposition du gouvernement pour l’organisation des élections. L’UE envisage aussi l’envoi d’une mission d’observateurs dans notre pays. Sur la possibilité ou non d’organiser  les élections en juillet, les représentants de l’Europe à Bamako mettent devant la nécessité d’organiser des élections libres et transparentes.

Comme pour les élections, l’UE est dans la dynamique d’aider le Mali à sortir de cette crise institutionnelle et sécuritaire. « Nous souhaitons maintenant que le Mali puisse faire face à ses nombreux défis: réussir le processus de réconciliation entre toutes les communautés, organiser le plus rapidement possible des élections inclusives et transparentes, rétablir l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national, réformer l’armée sous l’autorité du pouvoir civil. L’Union européenne s’est engagée à soutenir les autorités du Mali sur tous ces aspects: appui à la Commission de Dialogue et réconciliation, contribution au financement des élections et mission d’observation électorale, soutien matériel au retour de l’administration et des forces de sécurité dans le nord, remise à niveau de l’armée à travers le programme EUTM… », a affirmé Richard Zink. Qui rappelle que l’Union européenne et la France organisent ensemble avec le Mali une conférence le 15 mai à Bruxelles pour fédérer et coordonner l’appui de la Communauté internationale autour d’un programme de développement 2013-2014 présenté par le Mali. « Ceci va constituer l’élément fondateur d’un nouveau partenariat pour les prochaines années et la sortie de la crise », a précisé le chef de la délégation de l’Union européenne.

S’agissant des perspectives, Selon l’Ambassadeur Zink, la réflexion est d’ores et déjà entamée sur la coopération avec les Etats membres, les autorités maliennes et la société civile sur le 11ième FED. L’Europe veut aider le Mali à avoir une société civile bien organisée et un secteur privé fort en améliorant le climat des affaires.

L’Union européenne qui a contribué à la construction de plusieurs infrastructures routières, renouvelle son engagement dans ce secteur clé pour le développement du Mali. Ainsi, l’ambassadeur Zink a affirmé : « Nous comptons continuer à désenclaver le Mali notamment avec la construction de la route Gao-Kidal-Tamanrasset en Algérie. Dès que la situation sécuritaire le permettra, les travaux de la route Goma Coura- Tombouctou reprendront… Ces chantiers doivent être poursuivis pour un Mali uni et prospère », a conclu le chef de la délégation de l’Union Européenne.

Idrissa Maïga

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.