Élections des conseillers régionaux et du district de Bamako : « Les partis de l’Opposition condamnent la décision unilatérale du gouvernement »

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Comme le prévoit l’Accord d’Alger du 20 mai 2015, le gouvernement du Mali a décidé d’organiser le 17 décembre 2017, sa première élection des Conseillers de Régions et du District de Bamako qui sera couplée avec les élections partielles dans les 59 communes dans lesquelles n’ont pas pu se tenir les élections communales de 2016. Après l’adoption  du décret portant convocation du collège électoral à l’occasion des trois  élections par le Conseil des ministres le jeudi 5 octobre 2017,  la décision du gouvernement fait l’objet d’une contestation des partis politiques de l’Opposition. Ils sont sortis hier lundi pour condamner la décision unilatérale du gouvernement. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue à la Maison de la presse.

Pour la circonstance, plusieurs présidents des partis politiques de l’Opposition ont effectué le déplacement à la Maison de la presse sous la direction de l’Honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’Opposition. Le président du Parena, Tiébilé Dramé était le grand absent de la rencontre.

Selon l’honorable Amadou Thiam du parti ADP-Maliba, qui a eu le privilège de lire le discours préliminaire de la conférence de presse, les partis politiques de l’Opposition républicaine ont été surpris de constater la décision du gouvernement de tenir les élections régionales et communales (partielles) le 17 décembre 2017. « Les partis condamnent cette attitude unilatérale du gouvernement qui avait pourtant été saisi par une lettre de l’Opposition le 9 septembre 2017 dans laquelle ils avaient exprimé leurs préalables à toutes discussions sur les élections. Face à la confusion créée par cette situation, l’Opposition réitère la prise en compte de ses préoccupations à savoir la transparence dans la gestion des 900 milles cartes NINA de trop évoquées par le Vérificateur général, l’utilisation de la biométrie pour garantir la transparence des élections, la création d’une autorité unique indépendante de gestion des élections, la prise en compte sur la liste électorale des citoyens devenus majeurs, la mise à disposition des cartes NINA non distribuées aux ayants droits», a dit l’Honorable Thiam.

Le député dénonce aussi le fait que le gouvernement du Mali n’a jamais expliqué aux Maliens les enjeux de ces élections.

Le ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, aura-t-il le temps nécessaire de satisfaire à toutes les exigences de l’Opposition républicaine avant le 17 décembre 2017 ?

En cas de non prise en compte de ses doléances, l’Opposition va-t-elle boycotter les élections ? Le temps est meilleur juge.

Youssouf Z Kéïta

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. L’opposition doit exiger le depart de Tieman Hubert COULIBALY du Ministere de l’Administration , charge d’organiser les elections. L’homme est partie et juge, mais surtout il n’a aucune competence.

    • Le contenu du rapport du vérificateur ne doit pas non plus être négligé . Il faut localiser les cartes NINA avant de les mettre sous scellé . L’année 2018, sera celle de l’alternance conçue par les patriotes soucieux du destin du Mali. Ceux qui croient que les elections a venir auront comme mot d’ordre la fraude se trompent. Meme après ces élections certains continueront à défiler devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. Rien ne sera plus comme avant. La Parie ou la mort , le peuple malien vaincra !

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