Dans le cadre des préparatifs des élections municipales et régionales d’Octobre 2014, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité le général Sada Samaké, en collaboration avec le projet d’Appui au Processus Electoral du Mali (PAPEM /PNUD) et de l’Institut électorale pour la Démocratie durable en Afrique (EISA), a organisé un atelier le jeudi 19 juin 2014 au gouvernorat de Bamako. Au cours de cet atelier, les représentants des partis politiques de l’opposition ont dénoncé les énormes failles de la Commission électorale indépendante (CENI) tout en demandant sans dissolution.
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité avec l’appui de ses partenaires (PAPAM /PNUD) et (EISA), a initié cet atelier afin de renforcer les capacités des membres des partis politiques et de traiter des questions brûlantes du moment comme la prise en charge des nouveaux majeures et majeures omis, les réclamations et la correction des erreurs sur le fichier électoral biométrique, la révision des listes électorales, la participation des populations déplacées et refugiées , la pertinence du maintien ou non de la composition actuelle de la CENI etc. Ce dernier point a suscité le courroux des représentants des partis de l’opposition. Trois groupes constitués des représentants des partis politiques étaient ont été mis en place afin qu’ils échangent sur les différents points tout en apportant des solutions concertées. C’est la question sur la pertinence du maintien ou non de la Commission Electorale Nationale Indépendante qui était le plat de résistance et les représentants des partis politiques de l’opposition ont fustigé les failles de la structure chapeautée par Mamadou Diamoutani. « Cette CENI fantoche, amorphe et budgétivore a montré ses limites lors des élections présidentielles et législatives. Des élections au cours dequelles ses membres ont foulées au pied moult de ses textes. Elle n’a plus sa raison d’être » a déploré Mamadou Diarra représentant d’un parti de l’opposition. Les représentants des partis politiques de l’opposition ont dénoncé la nomenclature de la structure, une combinaison qui leur accorde une infime marge de manœuvre dans leurs missions. C’est après des débats houleux que le président de la CENI Mamadou Diamoutani a souligné que le mandat de la structure dont il occupe la présidence doit arriver à terme après les élections municipales. Il a rappelé la grave crise qui a secoué le pays et le putsch du 22 Mars 2012. « Des malheureux événements qui ont retardé les travaux de la ceni », a-t-il ajouté. Les deux premiers ministres de la transition Cheick Modibo Diarra et Django Cissoko nous ont accordé leur confiance afin qu’on organise les élections présidentielles et législatives. « Ces missions ont été réalisées grâce à la vigilance et aux génies des membres de la ceni », a-t-il indiqué. C’est dans un tohu bohu total que le ministre de l’intérieur et de la Sécurité Sada Samakè a préconisé que les représentants des différents partis politiques reviennent dans deux semaines afin qu’ils puissent ensemble fixer des nouvelles dates pour les futurs élections communales et régionales, du maintien ou non des membres actuelles de la ceni.
Moussa Samba Diallo
Mr le journaleux , dans les différentes salles il y a eu des débats sincères et constructifs ,aucun parti de l’opposition n’a suggéré la dissolution de la CENI .La majorité et l’opposition ont donné leur point de vue.
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