Elections communales partielles :L’amitié d’IBK avec Gbagbo cause déjà sa perte au Mali

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Ce ne sont pas les sorties médiatiques et la campagne à outrance qui ont fait défaut au RPM aussi bien en commune IV, à Sandaré, Bourem et Yélimané. Mais nulle part dans une de ces circonscriptions, le parti du Tisserand n’est arrivé en tête. Ces élections surviennent dans un contexte de crise ivoirienne durement ressenti par les Maliens et où la vedette n’est autre que l’inconditionnel du président du RPM, Ibrahim Boubacar Keïta.

Tout scrutin est susceptible d’être influencé par un événement sociopolitique du moment. L’affaire Water GATE aux Etats-Unis, le 11 Septembre en Espagne… Ce ne sera pas une première au Mali où la crise ivoirienne  est certes, diversement interprétée, mais largement en défaveur de l’un des protagonistes, M Laurent Gbagbo. En clair, les opinions favorables sont en général à l’avantage de son rival Alassane Ouattara.

Le président du RPM, fidèle à son amitié, n’a jamais fait un mystère de son soutien à M. Gbagbo lequel se trouve en déphasage avec la communauté internationale et malienne en particulier. On dénombre déjà une dizaine de victimes maliennes dans la crise ivoirienne du fait des exactions du camp Gbagbo imputables, on s’en doute, aux accusations quasi officielle d’Abidjan et relayées par la presse d’Etat. En somme, une partie du clan Gbagbo assimile les Maliens aux partisans d’Alassane Ouattara et, par conséquent, leur fait payer cher leur prétendue option.

Une histoire qui ne date d’ailleurs pas d’aujourd’hui. Les étrangers et les Maliens en particulier ont toujours été les bêtes sacrificielles du clan Gbagbo. En témoignent les chasses aux sorcières, les actes de xénophobie ciblés…  En clair, Laurent Gbagbo et les siens sont parvenus à s’attirer l’antipathie de la majorité des Maliens, excepté, bien entendu le président du RPM, Ibrahim Boubacar Keïta.

Partant de la rhétorique déjà chère au clan Gbagbo (si tu n’es pas avec moi, alors tu es contre moi), les Maliens  ont certainement commencé à percevoir son ami  Ibrahim Boubacar Keïta à travers le même prisme.

Les résultats provisoires des scrutins partiels qui viennent de se dérouler constituent certainement un message fort au président des Tisserands. Ces élections ont la particularité d’être territorialement bien reparties sur l’ensemble  du pays (Kayes, Bamako, Gao), soit différentes sensibilités et opinions.  Dans aucune élection au Mali, le RPM n’a obtenu aussi piètres résultats. Et cela arrive au moment où son ami et inconditionnel auquel il voue une admiration sans faille se trouve dans le collimateur de ses compatriotes.

Autre constat : se réclamant de l’opposition au même titre que le PARENA, Le RPM d’IBK n’a pas comblé les attentes de ses compatriotes. Aucune déclaration sur les grandes questions de la Nation ; aucune prise de position courageuse en face du régime ; aucun message… Ce ne sont pourtant pas les sujets à discussion qui manquent : vie chère, reformes constitutionnelles, budget 2011, insécurité, AQMI et le Nord… Un silence de mauvais goût qui a certainement irrité les électeurs. Conséquences…

 

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B. Diarrassouba


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