Le dimanche 6 février dernier, les électeurs des Communes IV du District de Bamako, de Toya à Yélimané, de Sandaré à Kayes et de Bourem dans la région de Gao étaient appelés aux urnes pour élire leurs conseillers communaux. Ces élections ont démontré des fortunes diverses pour les partis politiques en lice. Si le PDES s’est cassé les dents en Commune IV du District, l’Honorable Haïdara Aïssata Cissé dite Chato, député de Bourem, a fait honneur aux amis du Président de la République en remportant la majorité absolue dans cette localité.
En effet, ces élections communales partielles étaient un test grandeur nature pour le Parti pour le développement et la solidarité (PDES), qui vient juste de naître dans notre pays. En ce sens que c’est la première élection à laquelle il participe depuis sa création. Lancé avec les youyous au Centre international de conférences de Bamako, le PDES se voyait déjà grand et n’hésitait pas à se comparer aux formations politiques les mieux implantées. Mais ces élections communales partielles en Commune IV ont démontré aux amis du Président ATT qu’il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation. Sur les 41 conseillers que compte la Commune IV, le PDES n’a pu obtenir que 3 élus. Un véritable échec pour Séméga et les siens, qui avaient décaissé de gros sous pour ce scrutin. Un coup de massue, sinon une douche écossaise pour les amis du locataire de Koulouba.
Le PDES et les autres grosses pointures se sont fait laminer par le jeune Moussa Mara avec son nouveau parti politique Yèlèma, qui a frôlé la majorité absolue en obtenant 19 conseillers sur 41, soit seulement 2 conseillers de moins que ce qu’il fallait pour diriger la mairie à son aise. Le jeune Mara a terrassé le RPM d’Ibrahim Boubacar Kéita, qui ambitionnait aussi d’obtenir la majorité absolue. On appelle cela «l’arroseur arrosé». Le RPM n’obtient que 8 conseillers. Il est suivi du premier grand parti politique national, l’ADEMA, avec 6 conseillers et du MPR avec 3 conseillers. Le 2e poids lourd national, l’URD, complète la liste avec 2 conseillers.
rnA l’intérieur, l’Honorable Chato relève, avec la manière, la tête du PDES à Bourem. En effet, dans son fief, elle a donné la majorité absolue aux amis du Président de la République face aux grosses cylindrées de la place. Sur les 23 sièges à pourvoir, le PDES, sous l’égide de Chato, s’en est adjugé 15, synonymes de majorité absolue. Il est suivi par la liste commune ADEMA-RPM, avec 7 sièges, et l’URD, avec seulement un conseiller.
Dans la commune rurale de Toya, l’ADEMA et l’URD, à eux seuls, se partagent le gâteau, en obtenant respectivement 6 et 5 conseillers, soit le total des 11 qui forment le conseil communal. A Sandaré, fief du PARENA, le parti de Tièbilé Dramé arrive premier avec 7 conseillers sur les 17 du conseil communal. Il est suivi de l’ADEMA et du PDES, avec chacun 3 sièges. Le RPM, le PCR et l’UDD, l’URD ferment la marche, chacun avec 1 siège.
rnYoussouf Diallo
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