Elections communales partielles en commune IV :Quand les partis privilégient l’achat de conscience

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C’est ce dimanche, 06 février 2011, que les électeurs de la commune IV du District de Bamako se rendront aux urnes pour choisir les 41 conseillers municipaux qui auront la charge de gérer leur commune et s’occuper de leurs préoccupations proches et quotidiennes.

En effet, les élections se succèdent mais ne se ressemblent pas sur le plan des stratégies. Dans tous les cas, nous savons que l’ouverture des campagnes, qu’il s’agisse des élections communales, législatives, présidentielles, donne toujours lieu à des grandes manifestations folkloriques, des caravanes… organisées par les différents partis politiques en lice dans le but d’attirer le maximum d’électeurs. Aussi, chaque parti s’active à travers les différents moyens de communication afin de présenter à la population le meilleur programme de société. N’est-ce pas la règle du jeu surtout quand on sait que lors des élections, le choix se fait généralement de manière plus objective en fonction des programmes des uns et des autres, des acquis des uns et des autres, de leurs réalisations respectives, de leur propension à respecter leurs engagements électoraux, de la qualité des hommes qui forment les listes de candidatures ?

Tel n’est pas le cas pour ces élections communales partielles en commune IV du District de Bamako où des partis politiques et regroupements indépendants en compétition n’ont pas caché  leurs intentions malsaines en  privilégiant l’achat de conscience des électeurs.

Comme pour dire que tous les moyens, même les plus illégaux ou malhonnêtes, sont bons pour accéder au conseil municipal. En cette veille de fin de campagne, nous nous gardons d’indexer les fauteurs pour ne pas paraître être au service de X ou Y ; non, nous ne défendons aucune chapelle contre une autre. Mais le constat que dans une élection municipale, la campagne est plutôt dans le sapement des règles de l’éthique politique est tout simplement désolant pour l’avenir de la démocratie. Oui, il n’a pas été rare d’entendre certains candidats dire ceci : « Nous avons tiré les leçons des précédentes élections communales. Au lieu de dépenser de l’argent dans les manifestations folkloriques qui ne rapportent rien, nous préférons attendre le jour du scrutin pour acheter des voix… ». Sombre perspective.

Cette pratique, qui consiste à donner entre 2000 et 5000FCFA à l’électeur pour avoir sa voix, est de plus en plus utilisée par les partis politiques qui foulent aux pieds les principes fondamentaux de la démocratie.

Un candidat qui a accédé à un poste électif par la voie de l’achat de conscience peut-il prétendre être le meilleur élu ? Certes, non. Il peut, par contre, se prévaloir être le fossoyeur de la démocratie, donc un vagabond à la tête de la cité. Prions que Dieu nous préserve contre cette race de  hors la loi.

 

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                                                                    Moussa Touré.

 

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