Le RPM, première force politique du pays depuis l’élection de son candidat à la magistrature suprême en 2013 et les législatives dernières, entend le rester. Et, pour ce faire, il affûte ses armes pour aller à l’assaut des communes et des régions dans quelques mois. Des élections communales qui seront cette année comme suggérée par les recommandations des états généraux sur la décentralisation couplées avec des élections régionales. Cela s’inscrit selon Nancoma Keïta, secrétaire politique du Rassemblement pour le Mali, en droite ligne de la volonté des plus hautes autorités de faire de la régionalisation un support de renforcement de la décentralisation. Ce choix fait au plan politique, permettra, selon lui, un partage dynamique et plus complet de la collaboration entre l’Etat central et les communautés à travers les pouvoirs décentralisés.
Cet atelier vise à armer ses 150 auditeurs afin d’assurer une organisation correcte des élections et l’encadrement des scrutins, a dit Boulkassoum Haïdara, président par intérim du parti. Selon lui, « de nos jours, aucune démocratie ne peut convaincre, aucune cohésion sociale ne peut se promouvoir, aucune unité nationale ne peut durer sans des élections libres crédibles et transparentes. »
La concrétisation de ces vœux sus mentionnés si chers aux Maliens ne peut se réaliser que dans le renforcement de la décentralisation. La réalisation de ces vœux demeure au coeur des préoccupations du président de la République qui, selon Dr. Boulkassoum, a organisé quelques mois seulement après son investiture les états généraux sur la décentralisation et les assises sur le Nord. Lesquels états généraux ont abouti à la décentralisation poussée qui s’articule autour de la régionalisation, a-t-il ajouté.
Ainsi, en vue de l’élection des conseillers communaux et régionaux, le parti entend se préparer politiquement, mais aussi techniquement pour réussir des élections propres et crédibles et surtout « réaliser des scores favorables à la consolidation de son leadership politique. »
Durant deux jours, les délégués venus des régions et des communes de Bamako seront édifiés par les experts sur les thèmes : les enjeux et défis des élections communales et régionales de 2015 pour le gouvernement et pour le RPM ; le chronogramme des élections communales, régionales et du district de Bamako 2015,etc.
Aux délégués, Dr. Boulkassoum Haïdara a conseillé l’assiduité pour une meilleure appropriation et restitution à la base.
Mohamed DAGNOKO
Fédéralisme et autonomie s’invitent
Ne figurant pourtant pas dans les termes de références de l’atelier, il est sûr que les notions autour du fédéralisme et de l’autonomie avancée auront une place de choix dans les échanges. Rappelons que si les états généraux sur la décentralisation et les assises sur le Nord ont eu pour objectifs de sauvegarder l’unité du Mali en réinventant une nouvelle forme de gestion de l’Etat (régionalisation), ceci pour contenter le MNLA et associés, il faut dire que ça reste insuffisant à leurs yeux.
Mais au-delà de ces revendications à relents sécessionnistes, c’est l’incompréhension et l’interprétation de ce vocabulaire nouveau pour le Malien qu’il faut, selon Nancoma Keïta, corriger. Pour lui, il faut avoir la bonne compréhension de ces vocabulaires nouveaux pour pouvoir en faire un bon usage possible. Ceci permettra de les admettre ou de les rejeter avec des arguments, mais aussi de pouvoir faire des jugements de valeurs.
Cela est d’autant plus important que les délégués ayant compris pourront, de retour à la base, expliquer ce que renferme ces vocabulaires qui donnent aujourd’hui lieu à pas mal de réactions épidermiques.
M.D
