Le Mali organisera très bientôt les élections municipales courant 2015. L’actuel gouvernement à peine arrivé est à pied d’œuvre pour les préparatifs administratifs et financiers de ce grand rendez vous capitale pour la vie d’une nation. Certains partis politiques n’attendent pas la date battoire pour conquérir le cœur des électeurs.
Aujourd’hui tous les Maliens ont les yeux tournés vers la finalisation de la négociation avec les groupes armés du Nord, et celui de l’élection communale qui doit se tenir courant 2015. Cette élection, plein d’enjeux car elle est la dernière avant la fin du quinquennat du Président de la République M. Ibrahim Boubacar Keita.
Ainsi, après le présidentiel remporté par le RPM, les législatifs avec le RPM et ses alliés ; l’URD de Soumaila Cissé et de l’opposition veulent renverser la situation.
Les partis politiques soucieux de gagner cette élection ont déjà commencé à se positionner sur le terrain. D’ores et déjà, la bataille s’annonce rude sinon très rude entre certains partis qui veulent conserver leur position actuelle dans l’échiquier politique national (RPM, URD, ADEMA) et les autres.
Après les partis signalés favoris, il y a en d’autres appelés les troubles fêtes qui peuvent basculer les données. Il s’agit entre autres de la CODEM de Housseyni Amion Guindo, de FARE ANKA WULI de Modibo Sidibé, Yèlèma de Moussa Mara, du Sadi de Oumar Mariko, ASMA de Soumeilou Boubèye Maiga, RPDM de Dr Cheick Modibo Diarra et enfin PDES de Amadou Abdoulaye Diallo. Toutes ces formations sont d’une manière ou d’une autre prêtes pour renverser la tendance.
Sur le terrain les grands favoris sont plus que visibles. Ils le sont à travers la constitution des candidats sur la liste et les réunions avec les différentes couches susceptibles de gagner une élection. En attendant la constitution officielle des listes, certains soit disant intouchables ont commencé à se donner aux activités caritatives. De quoi séduire les électeurs.
Si on se réfère sur la capacité de chacun de ces trois grands favoris, force est de reconnaitre que le RPM semble conserver sa place, surtout le limogeage du premier Ministre. Cela avait tant été réclamé par la majorité. Une chose qui constituera sans nul doute une force pour le parti du tisserand qui se réconciliera avec lui-même
L’organisation de ce grand évènement est reservée à l’ancien Directeur de campagne du président IBK, Abdoulaye Idrissa Maiga. Il a, la lourde tache de l’organisation administrative de tous les genres de révisions des listes électorales, et financières. En plus de ce stratège, l’actuel n°1 M. Bocary Tréta du gouvernement de Modibo Keita est connu pour son influence au sein de son parti le RPM. Lui, à défaut d’être Premier ministre s’est contenté de cette place pour amener la cohésion, l’attente au sein du parti afin de gagner la bataille électorale. Signalons que le parti traversait des moments de crise avant la nomination du nouveau premier ministre.
Quant à l’URD, le parti du soleil levant tient à renverser le classement tout en se profitant de la gestion actuelle du pays, qu’il trouve catastrophique. Après les deux élections passées l’URD n’a pas cessé de se réorganiser, redynamiser sa structure de base, des jeunes, des femmes et du bureau politique national. Ce parti qui est aujourd’hui dans l’opposition multiplie des opérations de séductions sur toute l’étendue du territoire depuis quelques mois.
Ils ont profité du moment de tâtonnement du pays par les dirigeants pour se renforcer davantage. Des tâtonnements dûs aux massacres de nos militaires et préfets à Kidal, lors de la visite du premier ministre Moussa Mara, de l’achat de l’avion présidentiel dont le prix est encore méconnu par le peuple, du bras de fer avec le Fonds Monétaire international (FMI).Le parti compte sur ces déclarations fracassantes et propositions sur tous les sujets brulants du pays pour se faire un renom.
L’ADEMA PASJ, qui est en perte de vitesse, n’est pas au même niveau que ces deux premiers cités. Malgré cette perte de vitesse, il peut bien garder sa 3ème place. Si les conseillers et les maires sortant du parti de l’abeille parviennent à conserver leurs communes. Pour la course de la première place, il compte amener du sang neuf dans les différentes structures et sur les listes qui sont en cours ou déjà constituées. Les abeilles peuvent compter sur leur candidat malheureux à l’élection présidentielle et qui s’est consolé par un Ministère de l’urbanisme et de l’habitat. Dra avait déjà commencé à mettre un plan pour cette communale.
Par ailleurs trois autres partis dont YELEMA, FARE AN KA WULI, et CODEM sont en mesure de changer la donne. Ils se focalisent sur la jeunesse, le dynamisme, l’expérience et le degré d’implantation de leurs partis.
C’est-à-dire que nous assisterons à un véritable démonstration de force dans les jours à venir. Qui aura le dernier mot ? Wait and see !
Boubacar Diam Wagué
Source: La Sirène
Opportunistes
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