Dans le cadre des préparatifs des élections communales et régionales d’octobre 2014, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Sada Samaké, a rencontré le vendredi 13 juin 2014 dans la salle de réunion du Gouvernorat de Bamako, les représentants des partis politiques. Cette rencontre s’inscrit en effet dans le cadre des concertations régulières que l’administration tient avec la classe politique autour des grandes questions électorales. Cette activité a été organisée par le Département de l’Intérieur, en collaboration avec l’ONG «EISAA».
Il y a lieu de préciser que cette rencontre intervient une semaine après la réunion que le Département de tutelle a organisé avec les acteurs politiques, au cours de laquelle le problème de la CENI, la situation des omis et le cas des nouveaux majeurs ont été évoqués. À la suite de ces échanges, l’administration a élaboré une note de synthèse sur les conclusions des réflexions qui devraient faire l’objet de débats lors de la réunion du 13 juin 2014. Malheureusement, compte tenu des dysfonctionnements enregistrés dans la mise à disposition de ce document aux partis politiques, il a été décidé de procéder au report des travaux prévus pour le jeudi 19 juin 2014. Toutefois, le Ministre Sada Samaké a tenu à présenter ses excuses pour les désagréments.
Selon lui, l’administration est là pour satisfaire les partis politiques et l’intérêt général. «Notre ambition est d’opter avec tous les acteurs de la classe politique pour un consensus en vue de la réussite des élections communales qui sont aussi importantes que les présidentielles et les législatives. À la réunion du jeudi 19 juin 2014, l’ordre du jour devra, si tout se passe comme prévu, porter essentiellement sur l’examen des mesures consensuelles à arrêter en vue de l’organisation des élections communales, locales et régionales de 2014. Ce processus s’articulera autour de six points, à savoir, le fichier électoral biométrique, les modifications des textes (loi électorale, code des collectivités, statut particulier du District de Bamako), la révision exceptionnelle des sites électoraux, le couplage des élections communales et régionales, le chronogramme, la Commission électorale nationale indépendante (maintenir ou non l’actuelle CENI)», a expliqué le Ministre.
À en croire Issa Tiéman Diarra, la préoccupation la plus essentielle reste le cas des nouveaux majeurs (ceux qui auront 18 ans en année électorale) et la situation des électeurs omis dont le chiffre avoisine les 200 000 personnes. Pour lui, il revient aux partis politiques de décider si on doit aller aux élections sans prendre cette situation qui constitue un exercice de 6 à 7 mois. Dans ce cas, dira t-il, il ne serait plus possible d’organiser des élections en 2014. À ce sujet, il a affirmé qu’il n’est plus aussi possible de prolonger le mandat des conseillers municipaux . Il a enfin fait comprendre que les échanges permettent à l’administration de mieux s’orienter afin de prendre une décision responsable.
Jean GOÏTA