Identifier les facteurs de risques internes et externes du Mali de façon objective, conjointe et consensuelle; comprendre et analyser les différents facteurs de risques électoraux identifiés; établir un ordre de priorité dans les mesures d’atténuation à entreprendre par les différents acteurs et collecter les recommandations et suggestions des professionnels.
Ce sont les principaux objectifs de l’atelier de validation de la cartographie des risques électoraux au Mali, organisé hier, par l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (Idea-international) et le Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (Cmdid).
La rencontre qui s’est tenue dans un hôtel de Bamako, est initiée en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), à travers le Projet d’appui aux réformes et aux élections au Mali (Parem) et la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (Ifes).
La cérémonie d’ouverture était présidée par le général Siaka Sangaré, membre de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), ancien patron de la Délégation générale aux élections (DGE), en présence du responsable Programmes de Idea international pour le Mali, Dr Maurice Engueleguelé, du représentant du Cmdid, Boubacar Sandinan Camara et bien d’autres partenaires et experts des questions électorales.
Le général Siaka Sangaré a salué l’Idea international pour «son initiative salutaire», avant de mettre l’accent sur l’importance de l’évaluation des facteurs de risques, notamment la cartographie des risques, pour la mise en œuvre du processus électoral. À ce propos, il a invité les participants à la réflexion et aux échanges pour qu’ils puissent, dans le contexte actuel du Mali, réellement identifier tout ce qui est facteur de risques.
Le responsable du Programme de Idea international a indiqué qu’à travers cette initiative, il s’agit pour son organisation, dans une approche inclusive et participative, de revoir et actualiser pour le Mali, les risques identifiés. Mais aussi de fournir aux acteurs du processus électoral malien, des options possibles pour y faire face afin d’assurer les élections de fin de transition, y compris le référendum.
Selon Dr Maurice Engueleguelé, au-delà du chronogramme électoral, la qualité des élections est un enjeu de plus en plus fondamental dans la sous-région. C’est dans cette dynamique, dira-t-il, que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a recommandé à ce jour à tous ses pays membres, d’adopter une approche proactive en la matière et dans l’identification des risques, ainsi que les voies et moyens pour apporter des réponses. Pour Dr Engueleguelé, la rencontre constitue également un exercice de renforcement des capacités de tous les acteurs électoraux au Mali. Au premier rang desquels, figurent l’Aige et le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Le représentant du Cmdid a souligné que la tenue des élections, dans des conditions de transparence et de bonne participation, constitue pour les citoyens une base légale et politique pour s’exprimer et choisir les titulaires des fonctions politiques publiques constitutionnellement mandatés. Fort de cette conviction, Boubacar Sandinan Camara a mis en exergue le risque potentiel que comporte le processus électoral dans le pays dans les conditions actuelles d’insécurité et de mobilité difficile.
Pour le représentant du Cmdid, il est impératif d’identifier et de passer en revue les types de risques électoraux et leurs conséquences sur la qualité des élections, afin de proposer des pistes de solutions. Enfin, il a souligné que les facteurs de risques électoraux peuvent être d’ordre juridique, sécuritaire, opérationnel et même technique.