Après qu’un grand nombre de partis politiques aient claqué la porte de la mouvance présidentielle, les partis unis pour les républiques (PUR) viennent d’annoncer leur très éventuelle revirement de position vis à vis du président IBK. L’information a été donnée par le président des PUR, le Dr Abdoulaye Sy, à la faveur d’une conférence de presse, le weekend dernier, à la Maison de la presse. Cette conférence de presse avait pour objectif, pour les responsables des PUR, d’informer leur allié de 2013 qu’ils ne feront peut-être pas chemin pour les aventures de 2018.
Créés il y’a 6 ans, avec à leur tête le président de la CODEM, Ousseyny Amion GUINDO, et non moins ministre de l’Education nationale de l’actuel gouvernement, les Partis unis pour la République sont un regroupement de 16 partis politiques qui a soutenu la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéita en 2013. Cette alliance avait brillé par son absence sur la scène politique pendant les quatre dernières années. A l’orée des élections générales de 2018, elle réapparait sur l’arène politique avec cette position qu’elle brandie.
Dans son intervention, le Dr SY a affirmé que son regroupement aura la totale indépendance dans le choix d’un candidat pour la présidentielle de 2018. Cette affirmation des PUR fait croire qu’ils vont abandonner le navire après le relèvement de leurs postes de plusieurs cadres du regroupement. « Nous réaffirmons notre totale indépendance dans le choix d’un candidat pour la présidentielle de 2018 » a-t-il déclaré, avant d’inviter le Président IBK à tenir l’élection présidentielle à l’échéance des mandats. « Le respect de ces échéances est un gage de stabilité, de renforcement de notre démocratie et de la cohésion sociale », a laissé entendre le président du regroupement. Il a par ailleurs, au nom du groupement, exprimé leur reconnaissance au Président IBK pour la reconduction de Housseini Amion Guindo dans le nouveau gouvernement. « Les PUR expriment leurs sincères remerciements au Président Ibrahim Boubacar Kéita pour avoir renouvelé sa confiance au ministre Housseini Amion Guindo que nous tenons à féliciter pour les résultats inédits engrangés en tant que ministre des Sports » a déclaré le président du regroupement, sans être précis si l’ancien président des PUR sera dans leur aventure d’éventuel revirement de la situation.
Comme pour insister sur leur position de disloquer leur alliance avec le président IBK le vice-président des PUR, M. Souleymane DOUMBIA, invoque l’épineuse question de l’insécurité résiduelle. « Force est de constater que l’insécurité s’installe dans une bonne partie des deux régions du centre. Toute chose préjudiciable au développement de ces zones. A cela viennent s’ajouter les conflits inter et intracommunautaires occasionnant des victimes parmi les populations laborieuses. Sur ce registre des mesures appropriées doivent être prises par le gouvernement afin d’endiguer des conflits fratricides que rien ne peut justifier », a-t-il suggéré.
A propos des élections communales partielles locales et régionales, les PUR, par la voix de M. DOUMBIA ont déclaré avoir pris acte du report des élections qui étaient programmées pour Décembre 2017 par le gouvernement dans un souci de cohésion et afin qu’elles soient inclusive. Il a à cet effet invité les autorités à respecter la date des prochaines élections. «Les purs invitent les autorités à s’impliquer pleinement en prenant toutes les mesures nécessaires pour qu’elles se tiennent en Avril 2018 comme prévues. », a-t-il martelé.
La question du retour de l’ancien président ATT a aussi été évoquée par les PUR. «Nous saluons l’esprit du Président Amadou Toumani Touré qui prouve à suffisance son attachement à sa patrie, à la stabilité et à la cohésion sociale du Mali », a déclaré le conférencier.
Et le Dr SY de conclure que la perspective, les PUR restent ouverts à toutes les formations politiques désireuses d’y adhérer avant de rappeler une fois de plus qu’aucun candidat ne leur sera imposé. « Enfin, nous réaffirmons notre totale indépendance dans le choix d’un candidat pour la présidentielle de 2018. », a-t-il insisté.
PAR CHRISTELLE KONE