Élections 2012 : Un report nécessaire et salutaire

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Quoi qu’en disent ses amis et ses adversaires, le président de la République ne peut pas et ne doit pas maintenir le calendrier électoral tel quel. Ceci pour plusieurs raisons dont la construction de l’unité nationale et le maintien de l’intégrité territoriale.

Le président du Pdes (Parti pour le développement économique et la solidarité) a réaffirmé la ferme et inébranlable volonté du chef de l’Etat et du Gouvernement d’organiser les élections générales de 2012 dans les délais constitutionnels. Mais il faut se rendre à l’évidence, comme le jeune président du parti CODEM, le député Housséni Amion Guindo: en l’état actuel des événements, de leur gestion, et du temps qui reste pour la tenue des élections, le calendrier électoral est définitivement compromis. La Cour constitutionnelle, dont on dit qu’elle est la seule habilitée pour ce faire, doit prendre toutes ses responsabilités en décidant sine die du report des différents scrutins programmés pour avril et juillet 2012. Il est vrai que les candidats en lice, et même ATT qui veut un aboutissement rapide de ses réformes institutionnelles, ne seront pas contents se situant à cette sage décision des sages (ils porteraient bien ainsi leur appellation). Ils argueront qu’un Etat de droit se doit de respecter ses textes fondamentaux, notamment la Constitution, expression de la volonté populaire, qui limite les mandats de tous les élus. Mais pour réussir un Etat de droit, il est préalable et impératif d’avoir un Etat tout court. Or, depuis quelques mois, voire des années, le pays était perpétuellement menacé dans son intégrité territoriale et son unité nationale. Depuis quelques semaines, le Mali n’est plus un Etat: sa partition est consommée, le territoire est en lambeaux et il urge avant tout de rassembler les morceaux et de les recoller.
La partition du territoire est effective
Dès lors, le respect d’un calendrier électoral devient secondaire et factice. Parce que ceux qui ont chassé les populations et les forces armées et de sécurité du nord du pays sont les derniers à se soucier de la tenue ou pas d’élections. Or, si l’on s’en tient toujours aux arguments des adeptes d’un juridisme et d’un Etat de droit, pour qu’il y ait des élections, il faut qu’il y ait des électeurs, autrement dit, il faut la présence des populations et leur disponibilité à aller voter. Aujourd’hui, la plupart des villages et hameaux du septentrion sont vidés de leurs populations. Par manque de paix et de sécurité garantissant à ces Maliens d’user comme les autres de leur liberté d’expression en votant pour le candidat de leur choix.
On ne peut pas faire des élections légitimes et légales en se limitant à la moitié du territoire national, la partition étant effective pour longtemps et pouvant se propager. En effet, il ne s’agit plus d’une simple division nord-sud. L’attaque de Niafounké, proche de Mopti, en plein centre du pays, l’occupation récente de la zone de Nara en deuxième région, les escarmouches à Nampala (région de Ségou), et les possibilités d’agression dans tout le Sahel occidental démontrent à suffisance que le théâtre des opérations peut se déplacer ou s’étendre à n’importe quel moment, l’ennemi ayant des capacités et des facilités de mobilité que les forces loyalistes ne parviennent pas à contrer. Résultat: toutes les régions sont menacées, et ce ne serait plus une question d’Azawad, sauf si celle-ci inclut également Bamako, Sikasso et Koulikoro qu’on lie au sud.
Milices d’autodéfense
En outre, un Etat de droit suppose un pays dans lequel les populations vivraient en bonne intelligence sans trop se soucier des origines des uns et des autres. Aujourd’hui, les villes et les villages importants sont en train de monter leurs propres milices d’autodéfense, les recrutements ont déjà commencé. Alors, que ceux qui se cramponnent encore à un Etat de droit et au respect inconditionnel de la Constitution pensent tout d’abord à préserver un Etat où les populations ne se livrent pas à des affrontements interethniques ou intercommunautaires, où les symboles de la Nation sont respectés et préservés, où les conditions d’un vote libre et sécurisé existent.
Ceci, en aucune manière, ne peut se faire en 90 jours. Les candidats aux différentes élections doivent sortir de leurs calculs politiciens et mesquins, faire front avec le gouvernement pour restaurer l’unité nationale et l’intégrité territoriale.
Foin de juridisme abscons et de légalisme suspect, vide constitutionnel ou pas, le Mali n’en sera pas à sa première transition, passage de plus en plus obligé si l’on veut que toutes les populations, une fois retournées au bercail, prennent part aux consultations électorales, une fois la paix et la sécurité revenues. Ce qui n’est pas pour sitôt.
Cheick Tandina

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8 COMMENTAIRES

  1. bonjour mes chers amis; clui là a la guele dans le miele il se trove dans les girons du pouvoir ou tou simplement il eszt synique, c’est la ruse utilisée par ATT qui fait qu’on n’est là aujourd’hui, le Mali n’est pas l’apanage d’un seul individu que ATT le sache.

  2. TANDINA,vous êtes le vrai danger de la république,il suffit que des individus mal intentionnés prennent des armes contre leurs propres populations pour qu’on annule tout,vous n’avez pas suivi les élections en côte d’ivoire,5 ans avant au liberia,cette année en RDC et dans plusieurs autres pays ou les tentions sont plus vives,tels que en Afguanistan,au Pakistan,en pleine crise des élections se déroulent actuellement en Egypte,en Tunisie et même l’année dernière en pleine rébellion au Tchad.

  3. TANDINA,vous êtes le vrai danger de la république,un suffit que des individus mal intentionnés prennent des armes contre leurs propres populations pour qu’on annule tout,vous n’avez pas suivi les élections en côte d’ivoire,5 ans avant au liberia,cette année en RDC et dans plusieurs autres pays ou les tentions sont plus vives,tels que en Afguanistan,au Pakistan,en pleine crise des élections se déroulent actuellement en Egypte,en Tunisie et même l’année dernière en pleine rébellion au Tchad.

  4. Ce journaliste merite la prison, on doit anticiper les danger pour notre cher pays. Ce gars, est le premier danger de la nation

  5. Merci Prof970, vous avez dit tout ce que je voulais ecrire, ce cheick Tandina est un ennemi de la Nation malienne, ce regime dangereux pour le Mali doit enfin prendre fin, tout vrai malien qui aime vraiment le Mali n’accordera meme un jour de plus au regime actuel

  6. Vous faites vos suppositions avec vos trochons de papier, apres vous venez accuser ATT de vouloir se maintenir au Pouvoir. Le Gars vous a dit le samedi à la TV, qu’il pleuve ou qu’il neige, qu’il rendra le temoin au nouvel elu.

  7. Journaliste sans vraie vision, ni capacite d’analyse qui ne fait que mettre de l’huile sur le feu. Qui etes-vous pour parler au nom de la cour constitutionnelle? Voici une des personnes qui profitent du regime de chaos actuel et veulent tout faire pour qu’il soit maintenu autant longtemps que possible. Mais ce que vous ignorez, en cas de non election, la constitution malienne ne dit pas de maintenir le president actuel. Il sera remplace par un conseil et son gouvernement sera dissout. Donc, vos calculs ne vont nulle part. La crise du Nord finira tres bientot et il faut aussi savoir que l’etat d’urgence n’est declare nulle part au Mali. Laissons l’armee faire son boulot. Apres l’ere ATT, il faut faire face a des journalistes de votre calibre. Je me rappelle encore, lors de la crise de l’ecole, c’est precisement vous, le meme Cheick Tandina qui desinformait la nation. Soyez tres sur, un beau jour vous comprendrez mais a vos depens.

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