Election présidentielle de 2012 : Que veut et où va le Mali ?

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Tout semble une réalité d’effervescence sur le terrain. Tout un chacun des candidats mène son jeu à sa manière pour la conquête du pouvoir. Démonstration de force par ci et coup de gueule par là. Voilà l’image effrayante que nous inspire la non moins effrayante situation dans laquelle nous sommes. Ceci à quelques mois de l’élection présidentielle de 2012 dans notre pays. La course pour Koulouba est en ligne de mire.

La ligne droite, sans espoir de retour, pour une marche précipitée sur la corde raide, par temps de grands vents. Le train électoral entre en gare. Tout le monde est sommé de descendre. Aucune possibilité pour poursuivre le voyage au-delà de la ligne rouge qui marque la limite extrême de notre aventure. Toujours est-il que le candidat sortant n’a pas encore dire son dernier mot. Et même si ce dernier à eu le courage de dire publiquement qu’il est pressé de partir, le doute est toujours là pour que cet homme ne tourne pas sa veste du jour au lendemain comme il est de coutume sur notre continent. Le pouvoir à quelque chose et qui rend l’homme fou. Les honneurs de tout genre et qui y met ses pieds et goutte s’accroche ferme et détermination. Nous dans un jeu de « cash » et tous les coups sont permis. Quand le discours n’est pas clair et précis, il égare le citoyen-électeur, il en ajoute à une situation déjà confuse. On a affaire à un cocktail détonnant d’intox et de désinformation. Ce qui revient à pêcher en eaux troubles et à chercher à noyer le poisson. Quand on fait dans l’embrouille, on ne peut espérer rien sortir de bon des cerveaux ainsi embrouillés. Mais le verdict des urnes a le dernier mot. L’illusoire posture de l’autruche. Cet oiseau coureur se cache la tête, présumant ainsi être hors de danger. Il s’agit du radicalisme dans lequel excellent les uns, du flou qu’entretiennent certains, du faux devenu le fonds de commerce des autres. Aucune femme sous nos cieux n’a eu le courage de se présenter. Le signal est donné pour l’instant par Dioncouda Traoré, Modibo Sidibé, Moussa Mara, Madani Tall, Jeamille Bittar, Oumar Mariko, Cheick Modibo Diarra, Soumaïla Cissé, Zoumana Sako, Hamed Diane Séméga…etc D’autres hommes viendront encore s’ajouter à la mayonnaise. Même des hommes qui ne sont pas capable de diriger une entreprise de dix personnes vont prétendre partir à Koulouba et pour quel fin ? La politique est une source d’affaire dans notre pays. Le Mali, un pays de 14.500.000 habitants et nous attendons une vingtaine de candidature. Pour l’instant, ce sont  une dizaine d’hommes qui se bousculent à ce poste ouvert, sans espoir, pour l’immense majorité de voir leur attente comblée. Pour ne rester qu’à Bamako, la bousculade dont nous avons été témoin se passe de tout commentaire. Nous sommes en démocratie. Que veut et où va le Mali avec ces hommes?

Destin GNIMADI

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