La présidentielle de 2012 s’annonce ardue et se joue certainement entre les adémistes, le Pasj, le Rpm et l’Urd. Sans écarter les trouble-fêtes. A cet effet, le choix du candidat du Pasj sera très important. Celui du Rpm et de l’Urd étant déjà connu. L’Adéma Pasj s’arc-boute alors autour de sa candidature. Il faut donc au parti résoudre 3 équations majeures pour prétendre à Koulouba. Suivez notre regard.
Attendu de pied ferme pour la clarification de la situation politique, Soumaïla Cissé doit rester à l’UEMOA jusqu’en septembre, date à laquelle il doit faire officiellement la passation avec son successeur à la présidence de la commission. Après qu’il soit parvenu à se trouver un remplaçant parmi les prétendants. C’est-à-dire le Sénégalais El Hadj Abdou Sakho, le Nigérien Malam Annou et le Guinéen de Bissau Paolo Gomes.
En attendant, au Mali, les protagonistes à la succession de ATT sont dans l’arène pour vendre leur image. Si, la plupart des candidats des autres partis politiques sont connus, le Pasj reste à la traîne, il cherche des voies et moyens pour se choisir un candidat consensuel. Dans cette dynamique, le parti reste soumis à la résolution de trois équations majeures. Il s’agit de l’équation Modibo Sidibé, de l’équation du report et de l’équation de préserver l’unité du parti au sortir du choix du candidat.
Aujourd’hui, sans nul doute, les visions sont divergentes par rapport à beaucoup de choses au parti. C’est pourquoi, certains barons comme Zoumana Mory Coulibaly ont pris leur courage à deux mains pour affirmer haut et fort que Modibo Sidibé est un vrai partisan. De sources bien introduites, ils sont dans la dynamique du dépôt de son dossier au choix à la candidature. Par contre, certaines sources proches du comité exécutif (CE) du parti affirment que l’équation Modibo Sidibé est résolue. Ils affirment haut et fort que l’Inspecteur Général de Police Modibo Sidibé n’est pas et n’a jamais été militant du parti. Toutes choses qui annoncent un clash inévitable au sein du parti. D’autant plus qu’ils sont très nombreux aujourd’hui les personnalités du parti à rouler pour Jimmy, le flic.
Par rapport au report du choix du candidat, déjà il y a des divergences. Et au sein du parti, le secrétaire général Marimatia Diarra et le président du parti Dioncounda Traoré semblent ne pas être sur la même longueur d’onde. Le 1er accusant le second à vouloir se faire plaisir en violant les textes du parti. Finalement, la lettre circulaire n’ayant pas été gérée à temps voulu, la date de clôture du dépôt des candidature est ramenée au 20 juin 11 ; le 12 juillet prévu pour la réunion extraordinaire du CE et le 30 juillet pour la conférence d’investiture du porte-étendard. Mais, disons le clairement avec les soubresauts au sein du parti, le retour prolongé de Soumi champion, le parti risque de revoir sa copie. La date d’investiture et les autres dates risquent d’être revues pour permettre aux uns et aux autres de se retrouver autour probablement de l’essentiel.
Concernant la préservation de l’unité et la cohésion au sein du parti, elle s’annonce délicate voire impossible. Parce qu’aucunement ni Dioncounda ni les Modiboïstes (les partisans de l’ex PM) ne vont accepter de lâcher prise. Alors, si Zoumana Mory et ses lieutenants n’arrivent pas imposer Modibo à l’Adéma Pasj, ils risquent de créer un parti qui va soutenir Modibo. Cette perspective va créer un grand trou au sein du parti qui a en son sein des Soumistes (les pros Soumaïla), les Ibkistes (les pros IBK). Toutes choses qui va mettre le parti à genou. Parce que nullement la tour de contrôle de Dioncounda ne va pas céder le fauteuil à Modibo et ne va pas quitter le parti au profit de Van Morisson (Modibo).
Alors question : le Pasj peut-il résoudre ces 3 questions majeures pour prétendre à Koulouba ? La réponse, dans quelques mois.
Quoi qu’on dise, en observateur averti, au rythme où vont les choses, la bataille est perdue.
«Qui ne supporte pas la fumée ne verra pas la flamme : on n’a rien sans peine» a dit Me Alioune Blondin BEYE
B. DABO
