Election présidentielle de 2012 : La supposée victoire d’IBK en 2002, une hypothèse difficile à rééditer

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C’est la principale référence d’une déclaration à la Presse moins la semaine dernière intitulée « Célébration des 10 ans du RPM : Le Rassemblement pour le Mali est prêt pour la victoire » dans lequel la cellule de communication du parti du tisserand indiquait en substance : « …Par truchement de la manipulation frauduleuse des résultats chiffrés du vote, les 52,4% obtenus par le candidat du RPM ne franchiront jamais le seuil de la censure de la Cour Constitutionnelle. Et la déclaration de poursuivre le ‘’kankelen Tigui’’ des maliens, ne franchira pas le seuil du premier tour… ».

En effet, les militants du RPM et leur Président, Ibrahim Boubacar Keita ne sont toujours pas parvenus à faire leur deuil des résultats tirés de l’élection présidentielle de 2002. Ainsi, Ladji Bourama et ses partisans, à l’approche de la présidentielle de 2012, ne finissent plus avec le rappel de la victoire supposée ou réelle qui leur aurait été volée. Aussi, clament-ils sur tous les toits en cette veille de la présidentielle de 2012 « Nous n’entendons plus être le dindon de la farce. Et nous ne nous laisserons plus voler notre victoire. Plus jamais ça ! ».  N’est-il pas mieux indiqué de se mettre de se remettre au travail au lieu de mettre en avant une victoire qui aujourd’hui n’influera en rien les évènements à venir d’autant plus que ATT a aujourd’hui bon dos n’étant pas lui-même candidat.  Dans tous les cas, ils ne sont pas nombreux ceux qui parient sur les chances du Candidat du RPM. Ibrahim Boubacar Keita, contrairement à 2002 ne part pas à cette compétition avec la faveur de tous les pronostics.  Au contraire, le Parti a depuis un certain temps amorcé un recul à l’Assemblée Nationale comme au niveau des communes sans que l’on puisse comprendre pourquoi. On peut rappeler ici que le RPM lors des élections communales de 2004,  est passé de 29,93% aux législatives à 14% des voix aux  communales à peu près dans  la même période, loin donc derrière l’ADEMA, sa grande rivale, avec 42,30% des voix et l’URD qui lui damera également le pion avec 15% des voix. Le RPM sortait ainsi, à l’issue de cette élection municipale, comme un parti groggy et en déliquescence.

 

 

Le parti du Tisserand est conscient de sa mauvaise posture politique actuelle, c’est pourquoi il n’a pas hésité à mentionner lors de la célébration des 10 ans de son existence que : « …A onze mois de l’échéance, le chemin reste encore long à parcourir pour un jeune parti de 10 ans qui doit encore convaincre, rassembler, se réorganiser, se redéployer, récréer la confiance, redessiner l’espoir, potentialiser à nouveau la popularité qu’incarne son leader… pour véritablement être prêt à rendre éclatante sa victoire,… ». Cette analyse réaliste nous semble celle qui peut permettre demain la relance du Pari. Le temps de la victimisation  est en principe terminé, il faut plutôt remettre les troupes au travail car 2012 est une date charnière avec le projet de reforme constitutionnelle qui s’il passe limiterait l’âge des futurs candidats aux présidentielles à 75 ans.

Moussa Touré.

 

 

Aussi, les législatives partielles organisées en 2006 dans les régions de Mopti, Sikasso et en commune V du District de Bamako, auraient dues  être l’occasion pour le RPM de s’affirmer ou en tout cas de démontrer qu’il a été réellement spolié de sa victoire à l’élection présidentielle de 2002. Mais hélas ! au regard des résultats enregistré, le constat amer est que le parti cède du terrain élection après élection. Que dire des élections législatives de 2007 et celles des communales partielles en commune IV où le RPM n’a obtenu que 8 conseillers contre 11 en 2009.

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