Election Présidentielle 2012 : IBK s’adosse sur les petits partis

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Le Rpm semble le plus comprendre qu’il ne saurait gagner la prochaine élection présidentielle qu’en s’appuyant sur les autres. En témoigne les nombreuses entrevues, quelques fois secrètes avec les petits partis ainsi que les nombreuses aventures de son leader à l’extérieur.

Dans la course à la présidentielle de 2012, aucun candidat ne pourra décidément gagner avec le soutien d’un seul parti. Visiblement, Ibrahim Boubacar Keïta – qui ne s’est pas encore déclaré, et qui semble se reprendre après ses échecs répétés lors des présidentielles antérieures – l’a bien compris. Si bien que le leader du Rassemblement pour le Mali (RPM) a engrangé ces dernières semaines le ralliement d’une dizaine de partis, au nombre desquels le MIRIA, de feu Professeur Malamine Traoré, l’UMP de l’ancien ministre Amadou Touré, le FAMA d’Amadou Soulalé, le PSO, le CD, le PDM, le PSDM, le RDR, le RJP.

 

Faut-il le signaler, la plupart de ces partis ont été des soutiens du président ATT en 2002 et 2007, ce qui est tout un symbole. Le dernier en date à avoir rejoint la coalition n’est autre que l’UM-RDA, parti historique, celui du premier président et père de l’indépendance, Modibo Keïta.

Du côté de la société civile, un groupe de Sikassois, menés par Sanogo, ancien du PNUD, a déjà appelé en octobre à la candidature d’IBK, de même que des mouvements de maliens de la diaspora viennent de le faire, le 21 novembre 2011. Rassemblés dans l’association SYDIMA Europe, dirigée par Yacoubou Dembele, et Daouda Keita, ils ne jurent que par IBK. Bien que la diaspora ne représente qu’un pourcentage limité du collège électoral, les maliens de l’extérieur ont de l’influence auprès de leurs communautés, notamment dans la première région, dont la majorité des migrants sont originaires. Selon certaines indiscrétions, des dizaines d’autres associations s’apprêtent à s’associer à la dynamique autour d’IBK, de même que plusieurs partis, dans l’attente de la validation de leurs instances.

 

Petits partis, grandes convictions

 

 

  Comme Soumaïla Cissé, candidat de l’URD, rejoint par la FCD et la COREAM, Ibrahim Boubacar Keïta démontre ainsi qu’il est le premier, parmi les prétendants de poids, à avoir entamé une dynamique de large rassemblement au delà de son parti, des clivages régionaux, politiques ou ethniques. Penser qu’une coalition de partis politiques « secondaires » n’apportera rien au leader du RPM serait peut-être une erreur.

 

  Certes, le parti n’a pas une grande implantation sur le territoire national, mais il semble composé d’hommes convaincus et acquis à la cause d’Ibrahim Boubacar Keïta. Autrement dit, mieux vaut 10 petits partis qui se battent sur le terrain, qu’une grande formation où les principaux barons n’attendent que le top départ pour trahir leur candidat

 

Toutefois, la question qui vaille est de savoir si la coalition qui soutient IBK est construite sur un socle de convictions. Même si certains affichent la certitude que l’ancien Premier ministre est « le mieux placé, de par son parcours et sa personnalité, pour redresser le Mali, et restaurer l’autorité de l’Etat » qui fait tant défaut pour sortir le pays de l’ornière.

Fort de son statut de 3ème force politique du pays, avec plusieurs centaines d’élus, et une présence dans tous les cercles, le Rpm pourra-t-il tirer son épingle du jeu ?

 

David Dembélé

 


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