Élection présidentielles et législatives en 2018 au Mali : 50 milliards pour quoi faire ?

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En marge de la conférence des donateurs en faveur du G5 Sahel à Bruxelles, le Ministre des finances Boubou Cissé  a révélé   que les élections  générales du 18 décembre prochain  coûteront  50 milliards F CFA. Le motif  avancé, le gouvernement veut  faire  un audit du fichier électoral, fabriquer de nouvelles cartes d’électeurs. Le souci   de cette démarche  est  la recherche des voies et moyens pour acquérir un processus de transparence sécurisée en ce qui concerne la compilation des résultats du vote. A en croire  le Ministre des finances, ces dépenses sont le prix à payer pour tenir des élections transparentes, crédibles pour la plus grande satisfaction de tous les acteurs. Le gouvernement va-t-il tendre la main aux traditionnels bailleurs de fonds  à savoir le PNUD, la Banque Mondiale, l’Union Européenne, les pays amis (France, Belgique, Canada, Hollande, Allemagne, la Suède, le Danemark, la Belgique etc…) ? Par rapport à la somme faramineuse   de 50 milliards, quelle sera  la part du  budget national ? Et d’ailleurs, toutes les actions énumérées vont-elles pouvoir se faire à temps pour permettre de réaliser l’objectif visé par le gouvernement ? Avec des élections locales et régionales en avril 2018, une présidentielle en juillet 2018, et des législatives en novembre 2018, le Mali est en passe de vivre une année électorale qui promet d’être tourmentée.  Rappelons que les élections locales et régionales prévues pour la fin de l’année 2017 ont été reportées  au mois d’avril même si une partie de la  classe politique souhaite un report    , parce  que les groupes armés au nord du Mali, s’y sont opposés. Ils ont contesté l’application de la nouvelle loi sur la libre administration des territoires, qui met le Président de la Région-Etat imposée dans l’Accord d’Alger sous la coupe du Gouverneur de région, contrairement à ce qui se trouve dans l’Accord d’Alger. Aussi, pour avoir leur adhésion au programme des élections prochaines au Mali, ces groupes ont exigé l’annulation de cette nouvelle loi avant qu’ils n’aillent aux dites élections. Les questions  sécuritaires dans ces zones sont entre les mains des  groupes armés qui se proposent de veiller sur la bonne tenue des élections au nord. Cette sécurisation plaide en faveur de  quel candidat ? Certainement le Président IBK, car nous savons que dans ces localités, la raison du plus fort est toujours la meilleure, et le bourrage des urnes est une habitude dans ces zones. Les leaders des groupes armés vont en imposer aux quelques milliers de populations qui vivent  sous leurs autorités. Le bilan du premier mandat du Président IBK est loin des attentes du peuple malien du fait que la crise multidimensionnelle au nord du Mal est loin de connaitre un aboutissement heureux.Au contraire elle s’aggrave. Le coût de la vie, est au-dessus du pouvoir d’achat du citoyen moyen, venant se greffer à un déficit alimentaire constaté déjà. Plus de 5 millions de maliens seront frappés par la famine en 2018. Il y a eu très peu de chantiers de développement. On peut dire qu’IBK est passé à côté de l’objectif pour lequel, les maliens l’avait choisi.C’est l’une des raisons pour lesquelles, le Ministre Mohamed Ag ERLAF, est revenu au ministère de l’administration territoriale pour s’occuper de la réélection d’IBK en complicité avec la CMA et la Plateforme. Sont également concernées par ces élections une cinquantaine de communes qui n’ont pas pu élire leurs maires   en 2016, pour des raisons sécuritaires. Il faut noter que les élections coûtent chères en Afrique et particulièrement au Mali. Elle aboutit rarement à une alternance démocratique. La grande implication de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux dans la facilitation de nos échéances électorales ne devrait pas nous détourner de notre devoir de payer nous même le prix de notre désir de changement par des réformes courageuses au plan  politique et institutionnel, voire économique. En général, la structure du budget des élections est composée par les opérations de recensement, d’établissement de cartes d’électeurs et leur distribution, la confection des listes électorales, le transport des matériels de vote sur l’ensemble du territoire, le salaire des membres de la commission électorale dans ses différents démembrements, le salaire du personnel en charge de l’organisation du vote sur l’ensemble du territoire, l’acheminement des résultats du vote, la sécurisation du vote etc….

Disons que les futures élections vont coûter à l’Etat environ 7 500F CFA par électeur contre 1 500 F CFA en moyenne en Europe, sans compter que l’utilisation des nouveaux moyens technologiques coûte chère. Elle démultiplie le prix des élections. Jusque-là, l’élection la plus chère d’Afrique est celle qui a été organisée en octobre 2010 en Côte d’Ivoire. Le coût total a  avoisiné les 300 millions d’euro soit environ 200 milliards F CFA. En conclusion, l’Afrique n’a jamais vraiment compris la démocratie et surtout le lien entre démocratie et pauvreté.

Siramakan  KEITA

 

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8 COMMENTAIRES

  1. Les français ont voulut faire les snobes, comme quoi ils pouvaient se débrouiller avec leurs produits bien de chez eux hors de prix, orgueilleux comme à leur habitude, disaient-ils tout fier comme un coq “tant pis si c’ést plus cher, nous avons les moyens” …
    Grands discours, grandes gueules, petits effets…
    Aujourd’hui ils râlent, ils ont eu les yeux plus gros que le ventre et grognent parce que leur pouvoir est en baisse …

  2. Pkagame 27 Fév 2018 at 12:29

    “DÉMOCRATIE DE FAÇADE ET DE GABEGIE FINANCIÈRE…[ TOUJOURS PLUS CHÈRE!]

    Quand la démocratie s’installait au Mali a la suite du coup d’état de mars 1991, le RWANDA était en pleine fermentation pour son Génocide. Mais 25 ans plus tard, le Rwanda a pu consolidé une forme réelle de démocratie basée sur la transparence, la modernisation et responsabilisation de l’état, l’éducation sérieuse de la population, la responsabilisation et conscientisation du peuple par rapport a son bien-être socio-civique, la protection de l’environnement, LA GESTION SAINE DES RESSOURCES PUBLIQUES, la lutte contre la corruption et les fraudes…

    Par contre, au Mali la démocratie est de façade … basée sur la farce, la corruption aiguë, la gabegie financière, l’irresponsabilité, la maladresse et mediocrite de l’État, la formation de la population dans l’incivisme [..] et gain facile etc., le gaspillage massif des ressources a chaque occasion et inopportunité (“cinquantenaire” élections etc..).

    Dépenser 50 milliards pour l’organisation de l’élection 2018 est une aberration financière de la part de ce régime [.. qui semble perdre].. tout contrôle sur ses dépenses addictives et destructrices des ressources de l’état. Comparons alors le Mali au Rwanda quant a l’efficacité du processus démocratique:

    RWANDA

    – Superficie: 26 400 (vingt six mille quatre cent) km2.
    – Population: 11.3 million d’habitants .
    – Électeurs inscrits en 2017: 6 700 000 (six million sept cent mille ) soit 59% de la population entière.
    – Taux de participation (votants aux urnes):98% soit 6 566 000 (six million cinq cent soixante six mille soit 58% de la population entière comme votants réels )
    -Cout d’organisation d’élection rwandaise en 2017 : 8 milliards CFA soit 1200 f par votant

    MALI

    – Superficie: 1 240 000 (un million deux cent quarante mille) km2 .
    – Population: 16.5 million d’habitants en 2013
    – Électeurs inscrits en 2013: 6 800 000 soit 40% de la population entière
    – Taux de participation: 50% au 1er tour et 41% au 2e tour soit 3 200 000 ( soit 19% de la population entière comme votants réels )
    -Cout d’organisation d’élection en 2013 : 41 milliards CFA soit 12 000 f par votant

    CONCLUSION

    Tout compte fait, au Mali en vraie réalité seulement a peu près 19% de la population de 16 million du pays ont voté a l’élection de 2013 pour élire le president. Au Rwanda, 58% de la population de 11 million du pays ont voté pour élire le president a l’élection de 2017. Et, Mr Paul Kagame a donc été élu en 2017 par a peu près 58% de l’entière population rwandaise, pendant que Mr IBK a été élu par peu près 15% de l’entière population malienne ([ rappel..]: ni AOK ni ATT a jamais dépassé plus 10% dans [le même sens]).

    Au Rwanda au bout de 15 ans allant des années 2000, on travaille dure et sérieusement pour parvenir a faire participer près 60% de la population du pays dans un processus démocratique, alors qu’au Mali on traine depuis 27 ans avec la participation au max. de 19% de la population au processus démocratique. Et Ça coute au Rwanda 1200 FCFA par citoyen pendant ça coute au Mali 12000 FCFA par citoyen. Pourquoi?

    Évidement une démocratie de façade coute toujours 10X plus cher qu’une démocratie réelle!
    Récemment c’était “45 milliards” qui étaient prévu comme cout de l’élection 2018 dans le projet de loi des finances 2018 etc… du coup Dr. Boubou nous sort maintenant “50 milliards”… comme pour nous signaler qu’avant l’élection au juillet ça se arrêtera peut-être a 70 milliards! C’est toujours des excuses …”révision des fichiers électoral…enrôlement…NINA bla bla”

    Non je ne dirais pas que le Mali a l’élection la plus chère au monde ou même en Afrique…mais c’est l’une des démocraties de façades les plus couteuses au monde.

    Cependant, Dr Boubou ne nous dira jamais en quoi réellement sera dépensé les 50 milliards… et on ne sera alors pas surpris si l’on voyait la distribution de cet argent de façon enthousiaste…par ex., si l’on voyait des fonds alloués aux divers acteurs au nom de “fonds [..urgents..] de gentillesse présidentielle”: fonds des femmes… grandes dames des quartiers, fonds du carburant d’opposants de farce , et [surtout] fonds de la CMA pour aller garantir la tenue de l’élection apaisée a Kidal etc… lol..

    Ça ne peut jamais être intelligent et serieux au Mali! Ça ne peut jamais être réel au Mali! Ça ne peut jamais couter raisonnable au Mali.”

  3. Le gouvernement va-t-il tendre la main aux traditionnels bailleurs de fonds à savoir le PNUD, la Banque Mondiale, l’Union Européenne, les pays amis (France, Belgique, Canada, Hollande, Allemagne, la Suède, le Danemark, la Belgique etc…) ?

    CINQUANTE MILLIARDS!!!😆😆😆😆😆😆 Rien que ÇA!!!!😆😆😆😆😆😆
    Sacré plaisantin de Zonkeba !!!😆😆😆😆😆

    Vite Vite Vite!
    Comme on sait qu’on va se faire éjecter, DEPECHONS-NOUS DE BOUFFER UN MAXIMUM AVANT ÇA!!! 😎😎😎

    Et dire que ce vieux voleur s’imagine naïvement qu’il va pouvoir SE GOINFRER ce pactole “en famille” comme si de rien n’était, et sans que personne n’y trouve à redire!!!!😆😆😆😆😆

    Jusqu’à aujourd’hui, et malgré la cinglante fessée publique que lui a deja infligé le FM quand il a volé dans la caisse, il n’a toujours pas réussi à comprendre qu’au 21ème siècle, on ne peut plus se permettre de “taper dans les aides” comme au temps des Mobutu ou des Bokassa !😆😆😆😆😆😆😆

    Décidément, Zonkeba aura été AUSSI DÉPASSÉ EN MATIÈRE DE POLITIQUE QU’EN MATIÈRE DE MAGOUILLE !😎😎😎😎

    Sans compter que les “pays amis”😆 savent déjà à quoi s’en tenir sur “l’acheteur-de-Boeing-frère-de-Tomi”😆, et qu’ils risquent de regarder à 2 fois avant de financer quoi que ce soit à ce voleur!

    Ce n’est pour rien si pour l’appui au G5, Bruxelles à attendu qu’ibk soit remplacé POUR LÂCHER LES SOUS!😎😎😎😎
    Qui est fou?

    • PS: D’autant que l’union européenne, qui, encore une fois, sait très bien à quoi s’en tenir sur Zonkeba, n’acceptera de mettre la main à la poche QUE SI, ET SEULEMENT SI le même Zonkeba la laisse envoyer chez nous ses OBSERVATEURS pour s’assurer qu’il ne triche pas !!!

      Conclusion: Zonkeba se trouve confronté à un problème épineux, pour ne pas dire insoluble.
      Soit il accepte la venue des observateurs de l’UE, et là l’UE met la main à la poche MAIS il ne peut plus tricher et il sait bien qu’a la régulière, il se fait éjecter, soit il refuse les observateurs, et là l’UE refuse de financer quoi que ce soit, et plus grave, de cautionner ces élections comme CRÉDIBLES!

      Or, des élections non “cautionnées” par l’international signifient pour le Mali la réduction drastique voire l’arrêt pur et simple des projets en cours au Mali!

      Problème. ..
      Sérieux problème. ..😎😎😎

      PS: Mais qui sait, peut-être que Fakrou Bouare aura une solution à proposer à son mentor !😆😆😆😆😆😆

  4. 50 milliards pour organiser les échéances électorales à venir. Notamment la présidentielles, les régionales, et les législatives. Bien entendu les politiciens véreux de l’opposition malienne n’auront aucun sou dans cette somme. Voilà ce qui me réjouit. Vous pouvez donc bien vous posez autant de question que votre esprit en aura cette somme sera mobilisée et utilisée comme il se doit. Que vous soyez d’accord ou non c’est votre problème.

    • FB-LA-PINTADE
      “cette somme sera mobilisée et utilisée comme il se doit.”

      Sois plus précis : Tu dis “comme il se doit”, mais comme il se doit……COMME QUOI?
      Comme les aides du FMI par exemple???😆😆😆 (38 MILLIARDS de chaussettes et d’impermeables surfactures à 100 fois leur prix, plus un Boeing d’occasion surfacturé à 21 MILLIARDS, soit SEULEMENT 5 fois son prix)?😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆

      Sois précis, la pintade, sois précis.. . “Comme il se doit”… COMME QUOI?😆😆😆😆

  5. Ce sera le dernier festin du clan de la «famille d’abord» mais beaucoup mourront avant même d’avoir digéré ce qu’ils ont englouti. Tout se passe comme s’ils ne voient la révolte du peuple qui se profile à l’horizon.

    • On entend cette révolte que vous souhaitez tant depuis plus de 4 ans. Alors privée nous de vos menaces minables. Vous êtes à l’image qui aboie mais qui ne mord jamais car n’ayant aucune dans à cet effet.

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