Élection présidentielle : Tiébilé Dramé retire son dossard

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Hier mercredi 17 juillet 2013, Tiébilé Dramé était face à la presse nationale et internationale. L’objectif était d’annoncer son retrait de la course présidentielle du 28 juillet prochain et de partager avec les médias les raisons de ce repli.

 

 

Tieblé Dramé
Tieblé Dramé

Convaincu que les conditions sont loin d’être réunies pour la tenue de l’élection présidentielle du 28 juillet prochain, le candidat du Parena et non moins celui de l’Alliance populaire pour la renaissance nationale, Tiébilé Dramé retire son dossard de candidat à la course présidentielle. Selon les raisons qu’il a avancées, on peut retenir le fait que le retour de l’Etat et de l’administration malienne à Kidal ne soit pas encore effectif ; la non-distribution des cartes Nina sur toute l’étendue du territoire national ; la grande équation encore irrésolue quant au vote des centaines de milliers de Maliennes et Maliens réfugiés dans les pays voisins.

 

 

Pour mieux argumenter son retrait, Tiébilé Dramé dira que la région de Kidal ne votera pas pour cette élection cruciale alors que l’Accord de Ouagadougou, dont il est lui-même le principal façonnier, était destiné à favoriser la tenue du scrutin présidentiel sur tout le territoire national. Également, selon lui, à 12 jours du 28 juillet, les cartes Nina, devant servir de cartes d’électeur, n’ont pas toujours été acheminées dans la plupart des camps de réfugiés dans les trois principaux pays d’accueil (Burkina, Mauritanie et Niger) où, au total, moins de 10% des 200.000 réfugiés ont été inscrits sur les listes.

 

En réponse aux différentes questions des journalistes, le désormais ex-candidat au scrutin présidentiel avancera : « Je me retire de la course présidentielle, car nous n’avons pas confiance en ce processus électoral qui prive de trop nombreux citoyens maliens de leur droit constitutionnel. Toutefois, nous ne voudrons pas le gêner. Notre foi en notre pays et en son avenir reste totale malgré les incertitudes du moment. Cependant nous n’appelons pas le peuple au boycotte, mais nous tirons la sonnette d’alarme».

 

Réduisant de la sorte à 27 le nombre des candidats à l’élection présidentielle, ce repli brusque de Tiébilé Dramé pourrait laisser subséquemment les uns et les autres perplexes quant à l’authenticité des enjeux de l’Accord préliminaire de Ouagadougou.

Rokia DIABATE

Un homme politique versatile

L’homme politique malien est difficile à cerner. Même les spécialistes en sciences politiques ont du mal à faire une analyse sure et claire du jeu politique malien.

 

En décidant de se retirer de la course à la présidentielle, le président du Parena vient de donner une fois de plus raison aux sceptiques de la politique. Principal négociateur de l’Accord préliminaire de Ouagadougou représentant le Président de la République, Tiébilé a été l’un des principaux acteurs de la signature de l’accord.

 

 

La validité de l’accord tient en partie à la tenue du scrutin au 28 juillet. La question qui taraude les esprits est de savoir s’il a signé l’accord sous la contrainte. Certainement, non! Quelle incohérence de la part de ce monsieur qui donne pourtant l’apparence d’un homme qui a la tête sur les épaules. Hélas. Ils sont tous les mêmes ces hommes politiques. Tiébilé Dramé ignorait-il au départ tous les griefs qu’il vient de formuler ? Nous pensons que non. Alors pourquoi faire dépenser le contribuable malien pour rien sachant que chaque candidat à l’élection présidentielle coute plus de 100 millions de fcfa. Il aura fait dépenser le contribuable malien inutilement. Cette démission n’a pas de sens. Il est redevable aux Maliens.

Gérard DAKOUO

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2 COMMENTAIRES

  1. Il faut se renseigner avant de raconter des histoires en se retirant cela coûte o francs car sur le bulletin de vote son nom ne sera pas imprimé, vous verrez ce fiasco dans 8 jours Tiébilé est un responsable qui s’assume personne ne peut remettre en cause son patriotisme et son seul combat est le Mali

  2. Je respecte la décision de l’homme. C’est une nouvelle mascarade ces élections qui sont censées être un nouveau départ pour le pays. Nous n’avons fait aucun inventaire, nous n’avons pas pu nous asseoir et parler entre malien… c’est le même cirque avec les mêmes acteurs et la tragi-comédie ne nous amuse plus après 20 ans. Il est temps de changer les acteurs et de nous présenter quelque chose de vrai. Quand on vit dans le mensonge pendant des années (depuis 1991), le réveil est toujours difficile. Et après un semblant de réveil, nous nous appretons gentiment pour un profond sommeil mensonger.

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