Y a-t-il encore des doutes sur la tenue de la présidentielle de 2013 ? Des nuages persistent toujours sans, pour l’instant, être annonciateurs d’un report de l’élection du président de la République prévue pour ce 28 juillet. Surtout que le processus semble bien amorcé avec la proclamation des candidatures de 28 aspirants à la fonction du président de la République du Mali.
Le roulement de tambour pour annoncer le début de la course est donc donné, et la campagne va bientôt s’ouvrir, ce dimanche. Mais cela doit-il nous conduire à manquer de vigilance, responsabilité, lucidité. De raison, tout simplement. Assurément, non ! Pour la simple raison que les tares reprochées à l’ancien régime ou aux anciens régimes demeurent toujours d’acuité. À quoi aura servi le coup d’Etat du 22 mars ? Pas grand-chose.
Les observateurs de la scène politique savent pertinemment que rien n’a changé depuis ce fameux coup d’Etat. N’allez pas chercher loin, posez-vous seulement la question de savoir comment certains candidats à la Magistrature suprême ont pu obtenir leurs parrainages des députés et des élus communaux. À la vérité, si nous mentons, c’est par le truchement de la corruption et de ces maux qui minent depuis longtemps, sinon depuis toujours pour les plus jeunes d’entre nous, le Mali.
Alors, si le processus devant nous conduire à la présidentielle paraît irréversible, donnons-nous donc les moyens de participer à notre avenir commun : le Mali. Qui des candidats est-il à même de tirer le Mali du chaos et vers le haut ? Même si le libre arbitre est laissé à tout le monde, il est de bon ton de savoir faire un choix judicieux, celui qui peut épargner au Mali tout ce qu’il a connu depuis trop longtemps. Afin qu’il amorce une nouvelle ère.
Face à la kyrielle de candidatures, les Maliens doivent faire extrêmement attention. En d’autres termes, les Maliens doivent être regardants sur tous les plans par rapport aux candidats. Comme un leader politique le disait, il y a quelques semaines, pour une fois, les électeurs doivent faire passer tous les candidats au scanner politique. Cela suppose qu’on s’intéresse de près à la vie des candidats, surtout à leur moralité et à leurs aptitudes intellectuelles et physiques… Il y va de l’avenir du Maliba.
Dioukha SORY