En janvier prochain, on assistera au retour au pays de deux des Maliens les plus connus à l’extérieur : l’ancien président de la République et futur ex-président de la Commission de l’Union Africaine, Alpha Oumar Konaré qui a décidé de quitter ce poste et l’ancien ministre des Finances, ancien Premier ministre de la transition démocratique en 1991 et désormais futur secrétaire exécutif de l’ACBF, le Dr Zoumana Sacko.
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Si le premier ne peut plus avoir de prétention présidentielle après deux mandats à la tête de l’Etat, le second n’est pas frappé par une limite constitutionnelle et nourrit de grandes ambitions pour devenir dans cinq ans le nouvel homme fort du Mali. Selon de sources concordantes, celui qui se fait appeler Zorro dans les années 80 pour avoir régulariser le paiement des salaires des fonctionnaires habitués à accuser des retards de 3 à 5 mois, a déjà commencé à tisser sa nasse pour mieux attirer dans l’arène politique après une bonne dizaine d’absence.
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Le contraire allait bien étonner. Zoumana Sacko cherchant à devenir président de la République semble s’inscrire dans l’ordre des choses pour un homme qui veut rester dans la mémoire collective comme l’un des grands cadres de l’histoire du Mali. Après avoir fait ses preuves en tant ministre et Premier ministre, seule une élection à la magistrature suprême lui fera entrer dans la cour des grands. Il caresse cette ambition depuis déjà une dizaine d’années. En 1997, en se portant candidat du Collectif Parti du Peuple à l’élection présidentielle, il avait alors tenté le coup en compagnie d’un certain Me Mamadou Gakou avec qui il coupera le pont pour des raisons donnant encore lieu à des conjectures. Mais, le plus souvent, on a attendu que la rupture par le second qui aurait signé un pacte secret avec le président Alpha Oumar Konaré confronté à l’époque à une vive contestation de l’opposition regroupée au sein d’un collectif pour dénoncer les conditions très mauvaises dans lesquelles a été organisé le scrutin présidentiel. Le président Konaré a finalement eu son salut dans une stratégie de débauchage dans les rangs des partis hostiles, aboutissant à l’explosion de nombre d’entre eux à l’instar du CPP dont la tendance de Me Gakou a fini par créer la fantomatique COPP.
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Après cette tentative ratée, Zoumana Sacko prit ses distances avec la scène politique et avec le pays en devenant secrétaire exécutif de l’ACBF dont le siège est en Afrique centrale. Toutefois, il ne désespéra jamais devenir un jour président de la République. A cause certainement de ses multiples soutiens aux femmes et aux opérateurs économiques, on lui prêta des intentions de vouloir être candidat à l’élection présidentielle de 2007. C’était un pari risqué et il l’a très vite en déférant ses projets en 2012. Pour ne pas rater ce nouveau rendez-vous, depuis des mois, Monsieur Sacko aurait mis en place un comité restant de réflexion composé de ses camarades de promotion qui lui feront des propositions dès son retour au pays et à en croire certaines sources, un ratissage de terrain va vite commencer pour mettre à ses côtés toutes les chances de succès à l’élection présidentielle de 2012 qui aura la particularité d’être très ouverte puisque le président sortant n’étant pas candidat.
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Certains préjugés restent très défavorables au futur candidat Zoumana Sacko qui aurait les défauts de ses qualités. Critiqué très souvent pour son air de suffisance qui frise parfois le mépris des autres, il a du mal à tisser des relations sociales normales avec son entourage, donc à s’intégrer. Une incapacité qui risque bien de peser lourdement sur son projet de devenir président de la République à moins qu’il accepte de redescendre sur terre.
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Markatié Daou
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