« Mali Horizon 2030″, cette idée du candidat de «Fare Anka Wuli», Modibo Sidibé, implique un changement radical dans la conduite des affaires publiques et résume le projet de société qu’il propose à ses compatriotes, dans la perspective du scrutin présidentiel du 29 juillet.
Face à la fragilité de nos institutions, l’ancien Premier ministre s’engage à mener une transition institutionnelle et démocratique. Pour lui, notre Etat et notre armée ont fléchi devant la menace des groupes terroristes. Or, la défense de la nation doit être efficacement assurée par une armée forte et bien formée pour répondre aux défis concrets.A en croire le candidat à l’élection du 29 juillet prochain, ce n’est pas la démocratie qui est en cause, dans la crise que nous traversons. Mais il pointe du doigt le manque de confiance.
Il rappelle la fiabilité de nos institutions et explique que jamais les Maliens ne supporteraient de revenir à la dictature avant d’inviter tout le monde à faire de la réconciliation et reconstruction, la première pierre du grand chantier d’un Etat juste, efficace et propre.
Sur le plan économique, le candidat du Nouveau pôle politique (NPP) reconnait que nous avons un peuple travailleur mais une économie peu efficace. Une fois au palais de Koulouba, il entend consacrer son temps et ses efforts au pays et prône des principes qui peuvent constituer des barrages contre la corruption parce qu’il faut une lutte implacable contre ce fléau qui mine l’économie de notre pays et constitue un obstacle au développement.
Le candidat propose de faire «la politique autrement» pour l’émergence de notre pays. Il veut aller aux résultats avec tout le monde et entend mettre toute son énergie et son savoir au service du pays pour que chaque fils puisse bénéficier des énormes ressources, dont dispose le pays.
Pour la transition vers les infrastructures et les services de deuxième génération, il prévoit d’œuvrer au désenclavement du pays et en faire une plateforme moderne et sûre pour l’économie de toute la région. A ce niveau, il envisage d’améliorer la distribution d’électricité, la connexion au cyberspace, capable de rapprocher les Maliens des bourgades, les plus reculées de ceux des centres urbains.
L’éducation reste une priorité pour le candidat. Il envisage d’ici 2030, de faire en sorte que tous les enfants aillent à l’école. D’où, le souci constant d’offrir une éducation de qualité à un maximum d’enfants. Il mise aussi sur l’ouverture de filières au niveau de l’enseignement professionnel avec de fortes chances de déboucher sur l’obtention d’un emploi garanti. Il estime que pour des besoins indispensables de l’innovation, l’enseignement supérieur bénéficiera d’une attention particulière, si nos compatriotes lui accordent leur confiance. Modibo Sidibé réitère, dans son projet de société, sa volonté de stimuler l’excellence.
Il envisage aussi de mettre à la disposition des établissements de santé, des équipements de pointe en vue d’assurer par exemple, la prise en charge d’une complication cancéreuse ou de réparer un cœur malade, donc de réduire les évacuations sanitaires.
Pour le renforcement du système de solidarité, il rappelle l’urgence de panser les inégalités criardes et affiche sa ferme volonté de travailler à la promotion du genre. Sécurité, paix, culture et rayonnement du pays à travers le monde figurent en bonne place dans son projet de société. S’il est élu à la tête du pays, Modibo Sidibé propose de bâtir un Etat fort et stratège, une économie solide et compétitive mais aussi une nation solidaire et responsable. Une fois locataire de Koulouba, il envisagera de rétablir, dans un délai très court, la paix, la sécurité et la confiance entre tous les fils du pays.
Du point de vue économique, le candidat du NPP veut amener chaque région à être un pôle de croissance économique et de développement. Il envisage aussi d’organiser un dialogue national sur l’aménagement de notre territoire, de construire des routes pour rendre nos villes plus accessibles afin de développer les activités économiques et favoriser le brassage entre populations à qui il promet une distribution équitable d’eau potable.
Modibo Sidibé promet une saine distribution de la justice et invite ses compatriotes à s’unir autour d’un projet commun parce que l’espoir est permis pour tous.
Mohamed TRAORé
BIOGRAPHIE
Modibo Sidibé est né le 7 novembre 1952 à Bamako. Le jeune Modibo très brillant tant à l’école secondaire que supérieure choisit le métier des armes comme son père « Capitaine Sidibé ».
Avec sa maitrise de droit public de l’Université de Perpignan (France), il intègre l’Ecole nationale de police et obtient le diplôme de commissaire de police en 1977. La même année, il obtient le brevet de parachutiste ainsi que le brevet d’arme N°1, avant de se spécialiser en sciences pénales et criminologie en 1979 à Aix en Provence en France.
Il intègre l’université de Reims (France) en 1983 et obtient le diplôme d’études approfondies (DEA) en théorie politique. La même année il est titulaire d’un doctorat en sciences pénales et criminologie. Il affutera ses connaissances au cours de perfectionnement des officiers en 1986.
Modibo Sidibé jouit d’un parcours professionnel impressionnant. Juste après les études, le jeune Modibo intègre le corps de la police et devient commissaire de police adjoint du 1er arrondissement de Bamako en 1978, puis commissaire intérimaire de l’aéroport de Bamako-Sénou en 1984. En 1986 il est nommé conseiller technique au ministère délégué à la Défense jusqu’en 1989 où il devient le chef de cabinet du ministre délégué à la Défense.
Modibo Sidibé a également assuré des cours de criminologie à l’Ecole nationale d’administration (1985-1992). Après les évènements de mars 1991, il est désigné directeur de cabinet du président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP).
Après les premières élections démocratiques de l’histoire de notre pays, Modibo Sidibé est nommé ministre de la Santé, de la Solidarité et des Personnes âgées sous la présidence Alpha Oumar Konaré de 1992 à 1997. Il hérite du portefeuille des Affaires étrangères et des Maliens de l’extérieur jusqu’à 2002. Ainsi, après la présidentielle de 2002, Modibo obtient le poste de secrétaire général de la présidence de la République, avec rang de ministre. Un poste qu’il occupera jusqu’à 2007, quand il sera nommé Premier ministre, chef du gouvernement.
Fort de ses 42 mois passés à la primature et qui ont renforcé la dimension incontestablement d’homme d’Etat, Modibo Sidibé se lance à présent dans la conquête de Koulouba à travers les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE).
Grand officier de l’Ordre national du Mali, et Commandeur de la Légion d’honneur (France), le candidat du FARE a pour passion le tennis, la lecture. Il parle Bamanan, Français et Anglais. Modibo Sidibé est marié et père de 6 enfants.