Elle s’appelle Aminata dite Niamoto Diakité. Elle est la deuxième femme à se présenter à l’élection présidentielle au Mali, après Mme Sidibé Aminata Diallo. Cela prouve l’engagement des femmes maliennes à prendre leur destin sociopolitique en main et développer leur pays. Mariée et mère d’un enfant, Niamoto est une femme très engagée et prête à relever tous les défis. Elle nous parle ici de sa vie politique, sa candidature à la prochaine présidentielle et de la situation au Nord-Mali, entre autres.
Née il y a 41 ans à Bamako, Mme Aminata dite Niamoto Diakité a fait ses études de Premier cycle à l’Ecole fondamentale de Bougouni et de Second cycle au Groupe scolaire de Lafiabougou où elle a obtenu son Diplôme d’études fondamentales (DEF). Orientée en 10è Sciences au Lycée régional de Ségou, elle passe sa première partie en Sciences Exactes au Lycée Sankoré et le Baccalauréat en 1991 au Lycée de jeunes filles de Bamako. Ensuite. Elle fait les Sciences économiques à l’Ecole nationale d’administration (ENA). Actuellement, elle est en train de faire un MBA en Gestion d’entreprise. Elle a intégréla Fonctionpublique en 2002 en tant qu’Inspecteur du Trésor. Actuellement, elle est en service àla Paieriegénérale du Trésor. Politiquement, elle estla Secrétairede la section VI du District de Bamako, Présidente de l’Union des femmes Parti humaniste « Adamaden Ya Ton » et candidate du parti à l’élection présidentielle d’avril 2012.
-Le Combat : Pourquoi avez-vous choisi de militer dans la politique ?
-Mme Aminata Niamoto Diakité : Le choix de militer politiquement m’a été imposé par ma conviction et mon désir d’apporter ma pierre à l’édification dela Nation. Déjà, avec nos différentes associations comme le Mouvement humaniste, j’ai fais un choix qui peut être considéré comme politique. Mais, je pense que la transformation que je veux avec mes compagnons pour le Mali, qui est la refondation dela République, l’humanisation et le progrès, ne pourront se faire qu’avec le pouvoir politique.
-Quelle est votre vision de la politique ?
-Le Parti Humaniste Adamaden Ya Ton, qui est l’expression politique du Mouvement Humaniste, vit selon le principe qui place « l’homme comme valeur et préoccupation centrale, et que rien ne soit au dessus de l’homme ». Notre vision politique est le nouvel humaniste, et nous l’assumons avec beaucoup de fierté et de conviction.
–Depuis combien de temps militez-vous dans ce parti ?
-Le Parti Humaniste Adamaden Ya Ton est un jeune parti qui a vu le jour en 2005. Comme je l’ai dit tantôt, le Pari Humaniste est l’expression politique du Mouvement Humaniste qui existe depuis 1998. Nous sommes sur le terrain aux côtés de la population pour répondre aux besoins de développement des masses laborieuses du Mali, mais aussi des Maliens de l’extérieur, avec l’appui de nos partenaires.
-Pourquoi le choix du parti s’est-il porté sur vous comme candidate à la prochaine élection présidentielle?
-Tout d’abord, je dis merci à tous les membres du PH-AYT (Parti Humaniste Adamaden Ya Ton) et particulièrement au Bureau Politique National qui a entendu et adhéré sans réserve au choix de la base dont nous sommes tous issus. Le choix a été porté sur moi parce qu’il y a une démocratie interne réelle au sein du Parti, mais aussi parce que le mérite de l’engagement est respecté chez nous.
-Avez-vous accepté tout de suite ?
-Ce n’était pas un choix qu’il fallait accepter ou pas. C’est à la suite d’un processus dans lequel j’ai participé, car je voulais être candidate, qui a abouti à ma candidature et qui est porté par tout le parti aujourd’hui.
-Etes-vous prête à affronter tous ces candidats lors des campagnes ?
-Oui, ces candidats ne me font pas peur, sinon je n’allais pas me présenter.
-Vous êtes la deuxième femme que l’histoire retiendra au Mali après Mme Sidibé Aminata Diallo à se présenter à l’élection présidentielle. Est-ce une fierté pour vous ?
-Une fierté, pas vraiment. Ou que l’histoire retiendra que j’ai été la deuxième femme candidate. Ce ne sont pas des choses importantes pour moi. Ce qui importe pour moi et mes compagnons, c’est le sentiment de pouvoir accomplir la charge que le peuple souverain du Mali nous confiera par la voie des urnes.
-Quel est déjà votre projet de société ?
-Le projet de société que nous portons aujourd’hui est le livre orange. Ill est le fruit de plusieurs années de travail sur le terrain, il est le résultat de la contribution et de l’expérience des hommes et des femmes qui ont animé le Mouvement Humaniste. Nous proposons la bonne gouvernance dans un Etat respectueux des principes républicains et humanistes. Nous sommes pour une refondation des institutions dela République; une éducation répondant aux besoins du marché de l’emploi et ouverte sur le monde, une régulation des prix des denrées de premiers nécessités ; la sécurisation des Maliens et de leurs biens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ; la souveraineté alimentaire par une agriculture familiale et commerciale profitable au monde rural ; une gestion concertée des ressources minières et une meilleure répartition des richesses. Sur le plan religieux, une place importante sera réservée aux confessions religieuses sur le plus organisationnel et financier. Nous sommes pour une société civile forte et des organisations syndicales et professionnelles responsables et plus engagées pour le bien des populations qu’elles représentent. En somme, notre projet de société est une réponse aux défis qui s’impose au Mali aujourd’hui.
-Concrètement, quelle ambition nourrissez-vous pour le Mali ?
-La même ambition que nous avons nourrie dans l’association, celle de faire un Mali humanisé et prospère ; faire la refondation de la république, porter le Mali aux nouvelles frontières du développement ; faire de l’insécurité tant humaine qu’alimentaire un vieux souvenir, donner au Mali le statut qu’il mérite sur la scène internationale.
-Aujourd’hui, est-ce que la femme a la place qu’elle mérite au Mali ?
-On ne donne pas une place, on la mérite, on l’obtient à la suite de rudes luttes. Un droit ne se donne pas, il s’acquiert. Je pense que cette question doit être globale : est-ce que le Malien à la place qu’il mérite ? Ma réponse est simple : nous avons une place, mais celui qui pense qu’il n’a la place qu’il mérite, c’est à ce dernier de se battre et de mériter la place qu’il revendique.
–Si on vous dit que vous êtes une femme battante, que répondriez-vous ?
-Je me sens flattée, mais c’est surtout pour moi un appel à persévérer dans l’action, à faire plus pour ne pas décevoir ceux qui comptent sur moi ou qui me considèrent comme une femme battante.
–Quel est votre modèle de femme battante au Mali, en Afrique ou dans le monde ?
-Mon modèle, c’est toutes ces femmes qui se battent pour donner à manger et éduquer les enfants dans la dignité. C’est ces femmes qui sont sur les marchés, dans les champs et les potagers du matin au soir, c’est ces femmes qui vont au bureau et prouvent qu’on doit compter sur elles pour faire le Mali. Toutes ces femmes qui se battent dans la dignité pour apporter un peu de bonheur dans les familles et dans le pays.
-En tant que femme et mère, quelle solution préconisez-vous pour le problème du Nord ?
-Tout d’abord, je présente mes condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Je suis attristée que des fils du Mali aient pris des armes pour se faire entendre, malgré l’ouverture démocratique. La solution la plus durable est celle de la raison et de l’amour. Je préconise la négociation, mais on ne négociera pas tant qu’une ville sera occupée par des bandits armés, on ne négocie pas étant à genoux. Aucun compromis ne sera fait sur l’intégrité du territoire national, ni sur une quelconque autonomie des régions du Nord. Le Mali est un et indivisible !
Entretien réalisé par Salimata Fofana
Moi je ne comprends rien tout le monde veut etre president au mali
ou travailler dans la fonction publique .
Mais je pense que il ya autres choses a faire non ?
Vraiment Le pays est rendu mediocre.Aussi cette dame j’ai rien contre elle mais elle a quoi comme competences ? pour diriger le mali.
A force de choisir des gens mediocres pour diriger le pays tout le monde voit les resultats maintenant.Bon le temps donnera raison
Merci soeur AMINATA pour votre courage,je vous souhaite une tres bonne chance.Vous etes vraiment une Battante.
se presenter ne veux pas dire gagner cas même, elle peut aussi occuper un grand poste dans l’avenir et aide aussi d’autres femmes à occuper des postes importants, c’est çà même l’objectif. En tout cas je lui dit courage et bon vent à notre soeur DIAKITE
Ma chère Niamoto, pardon va te chercher un mari d’abord c’est mieux pour toi. Les millions que tu voudras déposer pour ta caution pourront te servir à te faire un bon mariage.
waye i tugnafo hhhhhhhhhhhhhhhhhhh ets son enfan aussi
merci ma sœur mais nous son pas pair que un femme nous dirige c pays merci beaucoup hhhhhhhhhhhhhhhhh
Ma chère grande soeur, je vous félicite pour votre courage de oser vous présentez comme candidate à l’élection. Mais je tiens aussi à vous dire qu’on ne veut pas de femme comme présente, moi-même en tant que femme, la femme n’est pas fait pour diriger un pays. Donc il serait mieux pour vous de garder votre énergie, car vous n’aurez même pas 0,0000000000000000001%.
ceci n’est pas la réaction d’une femme envers une autre mais celle d’une langue de vipère…
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