Election présidentielle : Le Mali face aux exigences des consultations électorales

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C’est le thème d’une conférence débat organisé par le Regroupement de la Jeunesse Active de Koulikoro (RJAK) dans la salle de spectacle Siramory Diabaté, le samedi 18 février dernier à Koulikoro.  C’était en présence de nombreux jeunes et de notabilités de la région. Compte-rendu.

La dite conférence a été animée par deux éminents juristes : l’un homme politique et prétendant au poste du Président dela Républiqueet l’autre, acteur de la société civile, membre de nombreuses organisations : Me Mountaga Tall et Ismaël Konaté. La rencontre de la capitale du Méguétana était de s’entretenir avec la jeunesse sur les exigences des consultations électorales à savoir : les attentes et rôle de la jeunesse. Les deux orateurs dans une démarche  pédagogique qu’on leur connait ont donné leur point de vue sur l’état de la démocratie dans notre pays, sur les réformes en vue et surtout les élections d’avril prochain !!!

Pour eux : « Les exigences,  c’est aussi  donner de façon transparente et équitable à tous les citoyens un cadre d’expression ». Parlant des réformes qui ont été initiées par le Président de la République, de leur avis, il faut encourager les citoyens à s’exprimer. « Il reviendra donc aux électeurs de juger chacun selon les raisons avancées et la teneur de celles-ci. Les conférenciers ont fait cas des lacunes de la Constitution en vigueur, tout en reconnaissant ce qu’elle a servi pendant ces vingt années d’aventure démocratique, toute chose que les réformes en vue, renforceront », expliquent-ils.

Pour Me Tall et Ismaël Konaté : « Face aux exigences électorales, la jeunesse a bien des attentes. Mais aujourd’hui, le constat est le suivant : le dégoût de la jeunesse pour la chose politique, conséquence de plus de deux décennies de gestion démocratique chaotique, voire désastreuse ». Et Me Tall d’enfoncer le clou en ces termes: « Nous avions maintenant une jeunesse profondément déçue du fait des promesses non tenues, frustrée par la stigmatisation et pire une jeunesse qui ne s’intéresse pas à la vie publique. Il faut qu’à cela donc, que la jeunesse s’engage à faire changer la donne, qu’on ne fasse pas de la jeunesse une tare mais un atout » a-t-il souligné.

Un autre sujet s’est invité dans le débat, il s’agit bien de la crise du nord. Pour Me Mamadou Ismaël Konaté : « On s’aime suffisamment dans ce pays,  pour se donner à la barbarie ». Une manière de dire que nous ne sommes pas un pays xénophobe. «Il est inadmissible  que les armes crépitent dans notre pays, car jadis, nous avions été un peuple où la couleur n’a pas d’importance », a-t-il dit.

Par ailleurs la présidente du RJAK, Melle ASSAN Koné a précisé le rôle du regroupement qu’elle préside qui est de: « susciter aux jeunes de Koulikoro, l’engouement  au développement,  contribuer au débat… ».

Benjamin SANGALA, envoyé spécial 

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