Élection présidentielle : Konimba Sidibé investi candidat du Modec

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En vue de construire un Mali nouveau, le Mouvement pour un destin commun (Modec) a investi l’Honorable Konimba Sidibé pour défendre ses couleurs à la présidentielle de 2013. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse que le parti a organisée le vendredi 26 avril dans un hôtel de la place. Le Modec a saisi cette occasion pour tracer sa ligne de démarcation des autres partis politiques.

L’injustice sociale, la corruption, le népotisme et la délinquance financière sont autant de maux qui ont entamé le tissu social malien. Pour recoudre ce tissu et instaurer la justice sociale tout en rompant avec les mauvaises pratiques de gouvernance, le Mouvement pour un destin commun présentera son candidat à la présidentielle. Il s’agit du président du parti, Konimba Sidibé.
Mais d’ores et déjà, le Modec se démarque des autres partis politiques de par son fonctionnement. Contrairement à plusieurs formations politiques de la place où il y a un propriétaire de parti, le Modec appartient à tous ses militants, nous fera savoir Konimba Sidibé. Dans les statuts et règlements du parti, il n’y a pas un président à vie. Le mandat est fixé à quatre (4) ans et il est renouvelable une seule fois. Cette disposition est valable pour tous les autres membres de la Direction du parti. C’est-à-dire que personne ne fera plus de huit (8) ans à la tête du Modec.
En plus, dira le conférencier, chaque membre de la Direction doit avoir un ancrage politique et une base solide. On n’est pas membre de la Direction par affinité ou amitié. A cela s’ajoute les prises de décision. Au Modec, elles ne relèvent pas de la seule direction du parti. Toutes les sections et sous-sections définiront au cours d’une convention nationale la position du parti sur des sujets bien déterminés, a précisé le président du Modec. Comme le veut toute formation politique sérieuse, le Modec entend participer à toutes les échéances électorales.
Rappelons qu’au cours de cet échange avec la presse, les sujets dominants de l’actualité nationale ne sont pas restés en marge. Notamment, la tenue des élections, la mise en place de la Commission dialogue et réconciliation et la bonne gouvernance.
Au sujet des élections, le Modec s’inscrit dans la même dynamique de la tenue des scrutins au plus vite. Afin que le pays soit doté des dirigeants d’une grande légitimité. Toutefois, il invite les autorités de la transition à prioriser la qualité des élections.
Quant aux négociations, Konimba Sidibé les approuvent certes, mais estime qu’il ne faut pas négocier avec les gens qui ont commis des crimes de guerre. Que le désarmement soit un préalable aux négociations.  Soulignons que Konimba Sidibé s’oppose à toute intégration des déserteurs récidivistes de l’armée régulière. Ils doivent être traités sur les bases de rigueur de paix.
S’agissant de la gouvernance, le président du Modec préconise la refondation des partis politiques existants ou la création de partis de type nouveau comme le sien. Car, explique-t-il, la souffrance qu’endurent les Maliens est le résultat de la mauvaise gouvernance. Alors, pour lui, quel que soit le futur président, il faut qu’on change le système de gouvernance en place. Mais, Konimba indique que son parti n’a pas le sentiment que ceux qui sont à la base ce chaos soient capables de rompre avec leurs habitudes. Partant, il a appelé les citoyens à un changement générationnel. Il ne s’agit pas d’un changement de génération d’âge, mais de leadership. Car estime-t-il, il peut y avoir des jeunes conservateurs qui ne veulent pas le changement  et des vieux qui peuvent réformer les choses dans les profondeurs.
Oumar KONATE

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