Pour le premier tour de la présidentielle, les conditions étaient réunies au Centre de vote de Bacodjicoroni. Les bureaux de vote ont ouvert à l’heure, les matériels et les agents électoraux étaient en place à temps et les mesures sécuritaires prises très au sérieux.
L’ouverture des bureaux de vote a eu lieu à 8 heures à l’école fondamentale I et II de Baco-Djicoroni. Dès l’ouverture, les électeurs ont commencé à voter. L’engouement était fort durant toute la journée.
Cependant un constat : à l’école fondamentale de Baco-djicoroni, les Sotramas allaient chercher les électeurs pour les transporter sur les lieux de vote pendant toute la journée. Pendant ce temps, d’autres se déplaçaient par leurs propres moyens pour aller accomplir leur devoir citoyen. Cependant, certains électeurs disaient ouvertement qu’ils iront voter pour les candidats qui leur proposeraient de l’argent.
Chaque candidat avait envoyé des équipes de mobilisation dans le quartier. C’est pourquoi, durant toute la journée, les Sotramas étaient remplies de jeunes et de femmes et faisaient la navette entre les lieux de vote et le quartier. Sur les lieux de vote, d’autres personnes étaient là pour aider les électeurs à retrouver leurs bureaux de vote.
A Baco-djicoroni, les mobilisateurs des partis politiques faisaient le porte-à-porte avec les Sotrama pour faire sortir les femmes, les vielles et les indécis afin qu’ils aillent voter.
Nombreux sont ceux qui témoignent même avoir vu certains mobilisateurs proposer de l’argent aux jeunes et aux femmes pour qu’ils aillent voter pour leurs candidats. Certains électeurs rodaient autour des centres de vote dans l’espoir d’avoir quelqu’un qui va leur proposer de l’argent pour aller voter. Mais tel n’a pas été le cas pour plusieurs personnes qui n’ont pas pu voter puisqu’elles n’ont pas eu de proposition d’argent. Ainsi, plusieurs femmes et jeunes n’ont pas voté parce que personne ne leur a proposé quelque chose en contrepartie de leurs suffrages.
Aoua Traoré