Election présidentielle du 29 juillet 2018 : Pourquoi le taux de participation sera très faible

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Les affrontements intra-communautaires, la famine et la déception générale vis-à-vis des politiques pourraient donner le coup de grâce à la participation au scrutin présidentiel du 29 juillet prochain. Tout le contraire du record du taux de participation enregistré en 2013…

maliweb.net – Lors d’une récente sortie, l’association Tabital Pulaaku s’est insurgée contre les autorités maliennes et a mis en garde contre « les tueries et agressions des Peuls dans le cercle de Koro et ses environs ». Ces exactions contre des Peuls que l’on dit encouragées dans le cercle de Koro, ne procèdent pas de la lutte contre les djihadistes, « mais d’un calcul machiavélique destiné à chasser les Peulhs de leur terroir afin de reprendre leurs champs », a martelé le président de l’association, Abdoul Aziz Diallo. Face à cette situation, l’association des amis de la culture Peulh, Tabital Pulaaku, a dénoncé au cours de cette  conférence de presse,  ce début de génocide avec plus de 3000 réfugiés et déplacés à l’intérieur du pays et dans les pays voisins…

Malgré la visite du Premier ministre dans la région de Mopti, les affrontements intercommunautaires se poursuivent. Le chef du gouvernement avait annoncé lors de cette visite des mesures fortes confirmées par un communiqué officiel consistant à appliquer rigoureusement l’interdiction de la circulation des motos de la même façon à tous, sans aucune distinction ou discrimination, désarmer totalement tous les porteurs d’armes en toute impartialité, déployer des forces militaires permanentes, mais la quiétude n’est pas de retour dans la zone.

La situation a continué à se dégrader chaque jour un peu plus et la gestion qui en est faite par les autorités parait aux yeux de l’association des amis de la culture Peulh, comme « légère et partiale ». Ce qui explique, selon eux, l’instrumentalisation des chasseurs dans les cercles de Koro, Bankass, Douentza, Bandiagara, Djenné, Niono et Ténenkou. Ils seraient soutenus par des mains invisibles pour agresser et chasser les Peuls…

Selon le président de l’association Tabital Pulaaku,  Abdoul Aziz Diallo, « la violence est en train de prendre des proportions inquiétantes, comme c’est le cas à Sari, dans la commune rurale de Dinangourou, cercle de Koro, où en 2012 déjà, furent massacrés vingt-deux éleveurs Peulhs. Les rescapés ont dû fuir pour se réfugier au Burkina-Faso voisin et depuis, ce sont des cultivateurs Dogons qui se sont accaparés de leurs champs, sans aucun gêne ».

Abdoul Aziz Diallo de souligner que c’est aussi la même situation à Nawodié et Tanfadala, dans la commune de Dioungani, où c’est le massacre des populations Peulhs par des chasseurs terroristes appelés Dan-na Amassagou, « disposant aujourd’hui du droit de vie et de mort sur les populations Peulhs sans défense ».

Dans ces vastes zones de la région de Mopti, les populations veulent tout entendre sauf leur parler d’élections. Elles se disent que si le pouvoir actuel n’arrive pas à pacifier la zone, c’est que les politiques ont tous échoué. Elles tentent alors de s’armer pour se défendre ou s’exilent pour sauver leur vie. Celles qui restent sont préoccupées pour leur subsistance et leur sécurité. Surtout que les motos, leurs moyens de transport les plus utilisés, leur sont interdites de circulation…

En outre, le Mali est aujourd’hui fortement frappé par la famine. De vastes zones de Sikasso, de Yélimané, de Kayes, de Mopti sans compter le septentrion ploient sous le poids de ce que les gouvernants appellent pudiquement « insécurité alimentaire. La pluviométrie n’ayant pas été à hauteur de souhait, les populations ont de sérieuses difficultés à se nourrir, tant les récoltes ont été mauvaises par endroit. Et nul n’ignore que « ventre affamé n’a point d’oreille ». Comment ces populations pourront-elles prendre part à la campagne électorale, prêter l’oreille attentive et aller finalement aux urnes le 29 juillet prochain ?

Enfin, l’impression générale des observateurs de la scène politique est que les populations sont majoritairement déçues de nos gouvernants. Et elles ont tendance à conclure hâtivement que les politiques ne viennent aux affaires (par les élections) que pour se servir, pour s’enrichir à leur dépens. Le régime IBK n’a pas su démontrer le contraire durant ce quinquennat finissant. D’où les démotivations surtout dans les centres urbains à aller aux urnes accomplir son devoir civique permettant à certains acteurs politiques de se maintenir au pouvoir ou à d’autres de venir, les mêmes causes produisant les mêmes effets, positionner leurs proches et leurs familles aux postes juteux de la République. Triste sort que celui de notre démocratie, dont le sursaut de sortie de crise se fera encore attendre !

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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3 COMMENTAIRES

  1. Ceux qui se decouragent doivent comprendre que nous pouvons commencer le changement par un vote sanction contre le regime familiale d’IBK et par un dialogue inter communautaire le vivre enssemble Malien survivara a ces tueries et ces divisions. Peul Dofgon Soninke Songhoi bbambara Tamashek nous sommes uin meme peuple unie dans sa diversite debarassons nous de ce regime corrompu et paresseux et metons nous au travaille enssemble. Restaurons l’espoire #Boua ka bla

  2. Ce n’est pas une simple croyance dans ce pays. C’est une certitude démontrée par notre classe politique que la démocratie veut dire mentir et voler. Cette situation n’a pas changé depuis les premières heures du pluralisme politique au Mali. Tous les hommes politiques qui nous ont gouvernés ou prétendent le faire sont identiques et rien ne changera dans ce pays. Regardez les ils étaient tous avec Alpha, tous avec ATT et tous sont riches et sont prêts à dépenser des centaines de millions pour faire sembler de gérer notre cher pays. Pauvre peuple du Mali!!!

  3. A l’avènement de la démocratie en 1992, les politiciens Alpha Oumar KONARE et ses hommes étaient pressés d’occuper le pouvoir au lieu de se mettre au travail de formation des citoyens sur le contenu de cette nouvelle orientation du pays. Ainsi, les citoyens lambda croyaient que la démocratie s’appelait mensonge et tricherie d’un groupe d’homme contre le peuple. Dès les premières élections de 1992, nous avions participé à des taux très dérisoires 19 à 20% pour l’élection présidentielle de 1992, Alpha et ses hommes ont menti en le rehaussant à 30%. Avec le niveau de déception actuelle des citoyens, il faudrait s’attendre à un taux de moins de 15% lors des prochaines échéances électorales. Les politiciens de ce pays croient que cet espace appelé nation malienne ne les appartient pas, mais le jour où nous serions couvert de feu et de sang, ce jour-là ils verraient l’importance d’un pays et la nécessité d’avoir un pays organisé avec des enfants conscients de la protection de cette nation malienne. Tant que les citoyens auraient compris la politique comme un mensonge et une tricherie d’un groupe d’hommes véreux sur le peuple, la démocratie aurait de jours sombres devant-elle dans nos pays africains. Une formation des citoyens des pays africains s’impose avec acuité, cela est sans équivoque. Il faut absolument briser cette crise de confiance entre le peuple et ses gouvernants pour garantir un avenir radieux et charmant pour la démocratie africaine.

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