Ce dimanche 29 juillet 2018 s’est tenue l’élection présidentielle. Elle s’est déroulée dans un climat apaisé dans la capitale malienne, mais avec moins de participation des électeurs dans les centres de vote.
Les électeurs maliens étaient face à un choix majeur entre les 24 candidats qui briguent la magistrature suprême. Dans la capitale, les électeurs ont peu participé à cette élection, malgré le dispositif de sécurité déployé par le gouvernement. A l’ouverture des bureaux de vote, on pouvait à peine noter la présence d’électeurs face à de nombreux bureaux.
Par contre, certains électeurs étaient très motivés pour effectuer ce devoir citoyen car, pour eux, c’est le moment d’apporter le changement. Dans le centre de Nelson Mandela à l’Hippodrome, Monsieur Chiaka Bagayoko était à l’attende devant son bureau de vote depuis 6h 30 mn. Il s’est déplacé de Sévare pour Bamako pour la cause, affirme-t-il. « Je travaille à Sévaré, si je suis venu pour voter, c’est parce que la gestion de ce pays ces dernières années a été pour moi catastrophique. C’est ce qui m’a motivé à venir voter à Bamako ». Pour lui, les Maliens doivent faire la part des choses parce que l’élection n’est pas l’affaire d’une personne, mais plutôt une affaire d’Etat.
Il encourage les gens à participer au scrutin car selon lui le développement de ce pays ne peut s’effectuer sans choisir un bon chef d’Etat. Il ajoute qu’il regrette beaucoup son choix de 2013 en votant pour le RPM, en particulier IBK. Mais force est de constater que la gestion de ces cinq dernières années a été catastrophique, affirme-t-il. C’est la raison pour laquelle il est venu voter contre lui.
Quant à Doumbia Cheik O. M, sa motivation à aller voter, c’est pour faire un changement de régime si possible. Selon lui, la gouvernance au Mali a tendance à dérouter, à son sens. Il accomplit son devoir citoyen pour pouvoir changer ce système tout en espérant que le vote qu’il va effectuer pourra aider à un changement de système.
Par ailleurs, d’autres électeurs n’ont pas pu voter. Pour certains, c’est la déception qui les pousse à voter. D’autres affirment qu’ils ne voteront pas tant qu’on ne leur donne pas de sou. Ils ont traîné jusqu’à la fermeture des bureaux de vote.
Oumar SANOGO
