Election présidentielle du 29 avril : Ces postulants qui entachent la respectabilité de l’institution présidentielle

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Ils sont nombreux à lorgner le palais présidentiel de Koulouba alors même que leur moralité et leur personnalité n’inspire pas confiance. Leur simple désir de devenir le président des 16 millions de Maliens provoque une gêne chez plusieurs observateurs.

«Ne devient pas président de la République qui le veut ». Cette assertion, tous nos aspirants au fauteuil présidentiel ne l’ignorent pas. Mais certains semblent se surestimer au point de vouloir se lancer dans la course, contre vents et marées tout en reconnaissant qu’ils n’ont que de très infimes chances d’émerger.

Parmi ces plaisantins de mauvais goût, l’on peut citer Clément Dembélé, un jeune cadre et illustre inconnu qui croit qu’en étant présent sur les réseaux sociaux et en faisant quelques timides sorties vers les populations, on peut se faire élire président du Mali. M. Dembélé est dans le discours certes novateurs, mais l’on se demande sur quel appareil il peut surfer pour assouvir ses ambitions. Le jeune après universitaire brandit ses analyses et ses théories intellectuelles pour daigner se soumettre au suffrage de ses compatriotes le 29 juillet prochain. C’est à croire qu’il y a un appât particulier pour la simple présence sur la liste des candidats déclarés à la prochaine présidentielle.

Il apparait clair pour Clément Dembélé, qu’il y a une soif avérée de notoriété doublé d’un désir ardent du titre « candidat malheureux à l’élection présidentielle 2018 ». Une sorte de médaille à greffer au cv de ce jeune cadre d’une quarantaine d’années ?

D’autres noms comme celui de Mohamed Aly Bathily, celui qui a le plus duré dans la gouvernance IBK, frise la gêne. Le père de Youssouf Bathily est connu dans certains milieux comme celui qui a combattu la spéculation foncière tout en y tirant d’énormes profits. Alors ministre de l’Urbanisme, des affaires foncières et des domaines de l’Etat, M. Bathily avait suspendu les attributions de parcelles mais procédait au même moment à des exploitations profitables de certaines zones qualifiées domaines de l’Etat à son profit. Des redevances lui auraient été payées à maintes reprises par certaines structures privées d’envergure.

En clair, Bathily n’est pas l’ange ou le chantre de la déprédation foncière qu’il s’est donné comme titre. Il n’avait fait que se servir de son portefeuille ministériel pour se donner une certaine « popularité ». Quand celui qui a dit qu’il ne trahira jamais IBK lui a tourné dos pour se mettre à tirer à boulet rouge sur sa gouvernance après y avoir sucé du miel, on déduit que l’homme n’a pas la moralité digne de l’amener à Koulouba.

Par ailleurs, dans cette même catégorie de postulants portant atteinte à la respectabilité du palais présidentiel, l’on peut aussi citer Cheick Harouna Sankaré

En effet, c’est à la maison de l’Humanité de la Haye le mardi 10 avril,  à l’occasion du Hague Talks sur les mécanismes traditionnels de résolution des conflits au Mali dont il était parmi les panelistes qu’il a fait l’annonce pas de manière officielle mais de haute voix, sa candidature pour briguer la magistrature suprême du Mali.

Pour rappel, l’Imam Sankaré était dans la délégation du Mali à la Haye pour participer à la rencontre, dénommée Hague Talks, qui traite cette année un thème sur les mécanismes traditionnels de résolution des conflits au Mali.

Dans son intervention il a dit ceci: « Je serai candidat à l’élection présidentielle de juillet prochain, nous avions la capacité intellectuelle, morale… de gérer le Mali car le politique a failli à toutes ses missions régaliennes. J’ai fait toutes mes preuves de la bonne gouvernance à la Mairie de Ouenkoro en tant que maire… ». Sauf que ce grand marabout n’a pas l’étoffe présidentielle et semble ne pas avoir le niveau intellectuel pour diriger le Mali. Diriger une mairie de brousse comme Ouenkoro ne devrait pas le faire rêver debout. Il pourrait plutôt envisager un mandat de député du cercle de Bankass, au lieu de vouloir porter atteinte à la sacralité de l’institution présidentielle.

D’autres personnalités comme Yéah Samaké, Cheick Modibo Diarra dont les gestions de maire et de Premier ministre ont laissé des regrets dans les consciences de plusieurs Maliens sont dans ce registre. Et la liste n’est pas exhaustive. Toute chose qui pousse à décourager cette proclamation d’intention présidentielle comme des plaisanteries qui dérangent notre fierté de Maliens !

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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