Il n’y a pas de doute. L’élection présidentielle se tiendra bel et bien le 28 juillet prochain, et sur l’ensemble du territoire national. Et le “cas” Kidal, quelque soit le taux de participation qu’il enregistrera, ne saurait remettre en cause les résultats du scrutin.
Les “perfectionnistes”, les adeptes du respect de la loi électorale et ceux qui ne se sentent pas encore prêts pour tirer leur épingle du jeu le 28 juillet prochain doivent pourtant s’y accommoder.
En effet, pour sortir de cette grave crise qui étouffe notre pays, il n’y a d’autre choix que d’élire et d’installer très vite des autorités légitimes. Pour ce faire, les autorités de la transition ont réalisé un travail de titan, ayant pu, en un temps record mettre à la disposition des Maliens et (cela, sur toute l’étendue du territoire) tout le matériel électoral. Actuellement, le retrait des cartes NINA s’effectue avec succès, et, dans les prochains jours, à coup sûr, les pessimistes n’auront plus de voix.
Certes, il y aura des lacunes et des imperfections dans l’organisation du scrutin (ce n’est d’ailleurs pas la première fois), mais, comme le disait le Pr. Dioncounda Traoré, “tous les candidats sont à égalité devant les insuffisances”.
D’ailleurs, ajoutera le président de la République par intérim, “les imperfections du processus électoral peuvent être compensées par l’esprit civique des candidats et des électeurs”.
Par ailleurs, la situation à Kidal ne saurait constituer en enjeu à même de compromettre la crédibilité du scrutin du 28 juillet. En effet, cette localité, avant même les douloureux événements du nord ne comptait que 30.000 électeurs, un grain de sable parmi les (presque) 7 millions d’électeurs maliens.
De nos jours d’ailleurs, à Kidal, il n’y a même pas 15.000 électeurs à cause de l’insécurité et du fait des déplacés vers d’autres horizons.
C’est vrai que dans une élection, même une voix peut faire la différence, mais, concernant Kidal et comme le disait l’autre, “tous les candidats sont à égalité”.
Alors, que le taux de participation (dans cette localité) à l’élection du 28 juillet soit insignifiant (ce qui est fort probable) ou pas, cela ne saurait compromettre la crédibilité du scrutin.
Vive donc l’élection présidentielle du 28 juillet prochain !
Boubacar Sankaré