Selon certains milieux politiques, des acteurs au sein de certains organes de gestion des élections sont à la manœuvre pour servir un candidat afin qu’il passe haut les mains. Des cartes d’électeurs Nina fabriquées par la société Safran en France auraient déjà pris la direction du Mali, via la Côte d’Ivoire. Elles seront utilisées le jour du vote, et pour les besoins de cette cause, des milliers de pièces d’identité seraient en confection pour les utilisateurs de ces cartes Nina. Mais selon un diplomate bien informé que nous avons rencontré, cette utilisation frauduleuse des cartes Nina n’est pas faisable, car toutes les cartes confectionnées au-delà des électeurs qui figurent dans le fichier, sont sous scellés en France. Selon ce diplomate, des responsables de la Ceni ont le loisir d’envoyer une mission en France pour constater que lesdites cartes (plus de 1 900 000 cartes) sont bien en places et ne comportent pas de photos. Mais le problème est que des responsables des organes de gestion, pas tous, sont indexés de collusion avec un candidat. La crise de confiance s’installe au cœur du processus électoral et des candidats s’organisent pour saisir déjà la cour constitutionnelle et « mettre en garde contre la manipulation frauduleuse des cartes Nina, le tripatouillage des votes, et la fabrication de toute pièce d’un président à la solde de son faiseur de roi… ».
Les mises en garde du FDR
Le mardi 23 juillet, des responsables du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (Fdr) au cours d’une conférence de presse à la Maison de la presse ont dénoncé « la confection d’une carte Nina A fictif de plus de 1 900 000, l’instrumentalisation d’une frange de l’armée malienne et d’une frange de la communauté musulmane », aux fins de manipulation du scrutin du 28 juillet. La conférence était animée par le porte parole du Fdr, Amadou Koïta, la vice-présidente du Fdr, Fatoumata Siré Diakité, en présence de nombreuses autres personnalités du Fdr comme Ibrahima N’Diaye, Mme Coulibaly Fatoumata de l’Urd, Oumar H Dicko du Psp. Le conférencier Amadou Koïta a souhaité des élections propres, avant de dénoncer « certains porteurs d’uniforme qui soutiennent à visage découvert certains candidats alors que l’armée doit être au service des citoyens. N’instrumentalisons pas l’armée et la religion. Le Mali est un pays laïc. Nous n’accepterons pas l’élection d’un candidat fictif. Nous avons appris qu’un leader religieux a donné 100 millions de FCFA à un candidat. L’autorité religieuse doit être morale », selon le porte parole du Fdr. Quant à la vice-présidente du Fdr, Fatoumata Siré Diakité, le Front est debout et le restera aussi. Selon elle, « on a émis des inquiétudes concernant des fraudes au profits d’un candidat ». Selon elle, il y a eu des enquêtes palpables sur la fraude en cours de préparation et qui se profile à l’horizon. A l’en croire la fraude qui se prépare ne prévoit pas un second tour. « Nous serons sereins bien que nos candidats soient nombreux. Les violences post-électorales ne seront pas l’œuvre du Fdr. Cette fois-ci la victoire du Fdr ne sera pas volée. L’opinion internationale est prise à témoin pour la fraude qui se prépare », a-t-elle mis en garde. L’honorable Mme Coulibaly Fatoumata a souligné qu’il y a un complot contre les candidats du Fdr. Elle aussi a précisé que ces informations sur la fraude est palpable, d’ailleurs les documents seront remis à tous les acteurs qui sont dans le circuit (UE, UA, Cedeao etc). « Personne ne sera un président dans les salons, mais dans les urnes », selon l’honorable Coulibaly.
Aguibou Sogodogo
B. Daou
Il faut envoyer à Lyon, dans les brefs délais avant le 28 juillet, une mission de contrôle-vérité mandatée par la CENI pour vérifier les informations fournies par la DGE et le ministère de l’administration territoriale.
Si on ne peut pas faire venir les cartes NINA non personnalisées au MALI alors il faut aller sur place à Lyon pour vérifier l’authenticité des informations.
Certains n’arrivent toujours pas à évaluer l’enjeu du scrutin du 28 juillet. C’est bien dommage!
La stabilité du Mali dépend indéniablement de la TRANSPARENCE des élections qui débuteront le 28 juillet.
Faisons tout pour les rendre les plus transparentes que possible.
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