Dans la capitale ivoirienne, le Premier ministre qui a été reçu hier par Alassane Ouattara, a indiqué que la date de l’élection présidentielle est bel et bien tenable.
Porteur d’un message du président Dioncounda Traoré, le Premier ministre Diango Cissoko était hier à Abidjan où il a été reçu par le chef de l’Etat ivoirien, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, Alassane Ouattara au palais présidentiel sis au cœur du quartier chic du Plateau.
Le Premier ministre, accompagné d’une équipe légère, entame ainsi une série de consultations au sujet de la sécurité et surtout de la tenue des élections présidentielles à la date prévue, c’est à dire le 28 juillet prochain. En effet, certains acteurs du processus électoral ont d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme, manifestant leur doute quant à la possibilité technique de bien organiser les élections présidentielles aux dates prévues.
Le président de la4 Commission électorale nationale indépendante (CENI) est de ceux-là. Mamadou Diamoutani a été le premier à juger le délai difficilement tenable. Un avis que les autorités de la transition ne partagent pas.
La semaine dernière, lors de la cérémonie de réconciliation et de pardon à Koulouba entre au sein de l’Armée, le président de la République par intérim a instruit au Premier ministre de lui faire parvenir « dans un bref délai » un rapport sur « l’état d’avancement des élections ».
Les consultations entamées par Diango Cissoko ont-elles un lien avec le rapport qu’il a fourni au président de la République ?
Ce qui est certain, c’est que sur le terrain, tous les acteurs sont mobilisés pour la réussite du scrutin que les autorités de la transition ont mis un point d’honneur à mener à bon port. A contrario, il faut admettre que la qualité d’une opération électorale tient surtout de son organisation matérielle.
Sur le sujet il y a des acquis certains : la disponibilité des ressources financières, la confection des cartes biométriques, l’affichage des listes d’électeurs potentiels et même l’acheminement partiel des consommables. Les différentes sessions de formation des agents électoraux ont également été faites. Au total 36 candidatures ont été officiellement déposées. La majorité des candidats déclarés sont en tournée internationale.
Des dispositions spéciales sont prises pour faire voter nos compatriotes jusque dans les camps implantés au Niger en Mauritanie et au Burkina Faso.
C’est dire que les choses bougent. Cependant, d’autres facteurs sont de nature à compromettre l’efficacité des opérations sur le terrain. Il s’agit notamment de la situation sécuritaire dans le Septentrion qui freine le redéploiement effectif de l’administration partout et la saison des pluies qui démarre.
Que faire donc ? C’est justement à cette question fondamentale que les autorités de la transition sont en train de chercher une réponse. A Abidjan hier et ailleurs dans les jours à venir, Diango Cissoko aura pour mission de rassurer tous les amis de notre pays que « la date est bien tenable » et que les autorités de la transition sont en train de tout mettre en œuvre pour réussir le pari. Plus qu’un simple défi à relever, Diango Cissoko prend la réussite de cette élection comme une question d’honneur. Surtout, confiera-t-il, sur le chemin du retour que la date du 28 juillet n’a été imposée par personne.
Mieux, la crédibilité de notre pays est en jeu, pense-t-il. C’est donc pour toutes ces raisons que le Premier ministre a rassuré le président en exercice de la CEDEAO que le processus électoral en cours sera mené à bon port. Idem pour la situation de Kidal qui va vers un dénouement positif du fait du début des opérations de cantonnement des groupes armés.
« Le président Dioncounda Traoré m’a demandé de venir faire le point sur la situation intérieure au Mali et surtout sur l’état d’avancement des missions dévolues aux autorités de la transition», a annoncé Diango Cissoko à sa sortie d’audience précisant que les deux principales missions confiées aux autorités de la transition sont la restauration de l’intégrité territoriale du pays et l’organisation d’élections crédibles et transparentes.
Le Premier ministre a ensuite précisé que les discussions avec le président Ouattara ont été surtout dominées, sans grande surprise, par la tenue des élections ce mois-ci. « Le président en exercice de la CEDEAO nous a donné des conseils et nous a garanti tout son soutien », a indiqué Diango Cissoko qui a insisté sur la nécessité d’aller aux urnes le 28 juillet prochain. Admettant qu’il n’y pas d’élections parfaites, il a invité tous les acteurs à s’investir davantage pour éliminer les écueils qui pourraient se présenter sur le chemin. Il évoquera ensuite les difficultés congénitales de la carte biométrique, ce qui ne constitue en rien un argument de report des élections.
Interrogé sur le cantonnement des mouvements armés à Kidal, le Premier ministre a répondu que le processus est en bonne voie. Ajoutant
que l’étape ultime reste néanmoins le désarmement total.
Envoyé spécial
A.M. CISSE
Merci Dr Anasser pour cette proposition.
Les élections doivent être le soucis de les dignes fils de ce pays et non uniquement les autorités de transitions.
J’ai toujours dit qu’il sera impossible de tenir les élections en cette période de l’année dans le Mali. Je me demande sincèrement si certains dirigeants de ce pays le connaissent suffisamment? Nous savons tous qu’en saison pluvieuse certaines localités seront totalement impraticable sinon accessible à atteindre; faudra t’il voter sans eux?
Je pense qu’il faut reporter les votes et remettre au mois de Décembre prochain
Bonjour,
Certains pensent faire la chasse aux sorciers/sorcières.
Ce n’est sûrement pas le moment de faire tomber des têtes en ce moment de la transition, mais d’asseoir une BONNE ORGANISATION pour réussir l’élection présidentielle de juillet 2013, c’est encore possible.
NOUS NE DEVONS PAS BLOQUER LE PROCESSUS GLOBAL EN INTRODUISANT DES DOUTES.
Voici ma proposition:
Après quelques jours pour la mise à jour du fichier électoral et en associant le privé et les opérateurs économiques, on pourrait rapidement distribuer les cartes NINA.
La contribution, l’implication de tous (Maliens et partenaires) ET une bonne organisation constituent la solution pour venir à bout des doutes.
Les Maliens et les partenaires ont intérêt à se prendre les mains dans les mains pour éliminer ces doutes et assoir une bonne organisation pour réaliser une élections crédible et transparente à la date prévue de juillet 2013.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC/GOUVERNANCE
Webanassane@yahoo.com
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