Interpeler les candidats par rapport à leurs engagements pour la réalisation des services sociaux de base, établir avec ces mêmes candidats des engagements, tels sont entre autres objectifs que les organisations de la société civiles se sont fixées. Regroupées au sein d’une coalition, celles-ci entendent rencontrer les différents candidats avant le jour J. La présidente de la coalition, Mme Maiga Kadidiatou Baby, entouré de ses collaborateurs a rencontré la presse au Centre Awa Keita, le jeudi, 18 juillet 2013 pour faire part de leur projet d’engagement pour les candidats.
Les organisations de la société civile estiment que les échéances électorales de 2013 interviennent dans un contexte où les populations ont tendance à perdre les pratiques citoyennes et démocratiques car affectées par les séquelles de la crise. Pour faire face à ces enjeux majeurs, la coalition pense que le pays a besoin d’un chef d’Etat et de responsables techniques, capables de redorer l’image du Mali et d’instaurer l’autorité de l’Etat. Pour elle, cela passe nécessairement par le choix du candidat en fonction de la pertinence de son projet de société, c’est-à-dire celui prenant en compte largement les besoins des populations relatifs aux services sociaux de base. Pour ce faire, l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement ont une place de choix dans la feuille de route proposée par la coalition. Concernant l’éducation, il s’agit d’accélérer le processus de transformation effective des Ecoles Communautaires en Ecoles Publiques de 49, 61% à 90% d’ici fin 2015 ; orienter 60% du budget de l’éducation à la construction de salles de classe équipées, la formation et le suivi pédagogique des enseignants des écoles publiques et privées, le recrutement d’enseignants qualifiés ; accélérer le processus d’intégration des enseignants des écoles communautaires dans la fonction publique des collectivités. Dans le domaine de la santé, il s’agit de maintenir la gratuité de la césarienne, la prise en charge du paludisme (femmes enceintes et enfants de moins de 5ans), de la tuberculose et des ARV ; porter à 15%, le taux du budget national alloué à la santé d’ici 2015 ; appliquer la politique d’affectation du personnel de santé ; valoriser les services de santé publique. Concernant l’eau et l’assainissement, il s’agit d’appliquer les politiques et les textes ; augmenter la part du budget national alloué à l’eau de 2 à 5% et de 1 à 3% pour l’assainissement d’ici 2015 ; rendre effectif le processus de transfert des ressources du secteur EPHA aux collectivités locales.
Fakara FAINKE